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D’infini un silence une lumière

 

être
la vertigineuse approche d’une déflagrante nuit

une impensée une
démesure à cet univers tournoyant
une inversée une
alternance d’abîme infini

un vertigineux vestige une
espérance d’un théâtre de l’être
une audace un espace de lumière où
le gouffre la nuit le jour se
fondent s’ensemencent
en infinie noirceur en
silence immense

 

 

***

 

dans l’éclat d’une clarté tombée y
frayer une entaille une
infinie

y plonger

plonger de silence en l’infini de quelqu’un
au plus profond de l’enfouissement incertain

y taillader les ténèbres y
tailler une solitude bouleversée

insaisissable inverser
le cœur d’une indéfinissable noire neige

 

 

***

 

 

en ce point de lumière nue la nuit
est-elle sereine reine
clarté vitale d’un infini

ce feu de plus en plus feu
en les ténèbres transfigurées une
fleur innombrable un sépulcre
en l’ombre d’une énigme cendrée sacrée

voilà ici-bas
la nuit ce feu de silence obscurci ce
matin d’éblouissement approché

lumière lumière
frappée inouïe de noir infini

 

 

***

 

 

nuit
vestige d’une métamorphose infinie une

traversée en l’obscure intuition

ce contour
entr’aperçu en la palpitation d’un commencement inné

une
lumière intuitive première un
œil d’ombre

fuyant en enfilade infinie
vertige sans fond spirale d’un silence nu

 

 

***

 

s’y
dessine la nuit discontinue
semeuse d’éblouissement nu

y pressentir l’amour absolu ce
ciel au grand vent étoilé noir
noir dessein en ce voyage infini

que l’amour jamais ne soit aussi silencieux
au devant de ce noir lumière ne soit
en ce soir jamais si
véritablement étranger si

voyage sans fin

 

 

 

                                    poèmes inédits extraits d’un manuscrit intitulé « D’infini un silence une lumière »