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Elixir

 

Il ne reste qu’une rosée d’élixir au fond de la coupe vide qui dort comme un agneau
On l’appelle parfois cœur, je l’appelle esprit pollué, et tu peux l’appeler grains de grenade rubis Mais nous, les plus simples, ensemble ne pouvons qu’Aimer et cela suffit
A souffrir mille ans plus un jour

Celui qui ne s’en soucie pas est le plus chanceux des ignorants mais je suis celui qui déverse sa quintessence sans savoir pour qui
Sans savoir pour quelle raison l’évidence du but n’est jamais visible à l’avance Avertissement, amour, ou même manifestation la plus pure

A l’époque où les mots s’alignaient sur le fil enroulé dru sur le cuir chevelu
Le collier de vers se ternit aucune brillante vérité ne jaillit de sa source pour obéir à notre soif
Nous les âmes assoiffées de nourritures divines nous errons comme les spectres des suicidés
Estomacs vides d’enfants terribles avides de cette vérité qu’on n’entend jamais même comme un bruit d’insecte
Jamais comme le bruit de la chute de l’esprit de jade gelé qu’on verra plus tard en Galatée de divine essence
Une corne d’abondance de bénédictions latentes attend
Un déficit d’Amour éclate exhibant fièrement son sexe sans la moindre goutte de honte Comme une abeille ouvrière j’erre, cherchant le nectar de la sagesse afin de nourrir ma Reine Lui infuser la vie éternelle, la gelée royale qui coule élégamment du cul au nombril

 

 

Traduit par l'équipe Festival des Voix de la Mediterranée