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En bas le feu, en haut le feu

 

(d’après le Yi-King)

 

Il surgit de l’obscurité
il éclaire les quatre parties du monde
il efface les limites
du haut et du bas
du clair et du sombre
du spirituel et du charnel
du masculin et du féminin
le plein éclat de la nature
jette sa lumière sur les visages
qui s’y boivent eux-mêmes
Il encadre d’or pur ce qui était gris

 Souverain
absolu il embrasse
arbre maison cerveau insomniaque
agrippé à ce qu’il dévore
prisonnier bénévole
de ses propres proies

 Il affirme sur sa peau personnelle
qu’anéantissement n’est autre

 que lien et renaissance