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Hopala, une revue ouverte à la poésie

    Editée en Bretagne, la revue Hopala accorde une place importante à la poésie. Placée sous le signe de la  littérature, du débat, et de la création artistique, elle ouvre ses colonnes à la fois aux auteurs bretons et aux auteurs de pays étrangers. Ce n’est pas pour rien que cette revue de qualité est sous-titrée « La Bretagne au monde ».

    Dès sa création en 1999, à Brest, autour d’intellectuels, d’universitaires et de militants associatifs (en particulier attachés au développement de la culture bretonne), la revue Hopala, en effet, ne s’est jamais crispée sur l’identité bretonne. Sa volonté d’ouverture au monde (confirmée depuis quatre ans par sa formule rénovée)  a toujours été manifeste, ce qui lui a permis de mettre récemment sur la sellette des poètes « venus d’ailleurs » comme Amadou Lamine Sall (Sénégal), Cun Shai (Chine), Gérard Chenet (Haïti), Fred Johnston (Pays de Galles), Keva Apostolova (Bulgarie) et beaucoup d’autres… Sans oublier les auteurs de haïku japonais présentés par le Brestois Alain Kervern, un des spécialistes mondiaux du genre..

   La part belle est néanmoins accordée aux poètes bretons (que les médias régionaux ignorent bien souvent) dont la revue publie régulièrement des textes originaux. Ce fut le cas, au cours des quatre dernières années pour Hervé Carn, Michel Dugué, Charles Madezo, Jean-Pierre Nédélec, Jean-Louis Coatrieux, Eve Lerner, Pascal Rannou, Gérard Prémel, Mireille Privat, Jean-Michel Maubert, Jean Cloarec, Paul Goarzin, Olivier Cousin, Daniel Kay, Jean-Paul Kermarrec…

   Certains poètes sont également longuement interrogés sur leur parcours poétique, comme Jean-Pierre Boulic, Gilles Plazy, Jean-Luc Le Cléac’h, Marc Bernol, Louis Bertholom , Isabelle Sauvage… Un hommage peut aussi, à l’occasion, être rendu aux petits éditeurs, dont deux récemment disparus : Yves Landrein (La Part commune) et René Rougerie (éditions Rougerie).

   Cette éminente place accordée à la poésie est enrichie, enfin, par l’analyse des œuvres de grands poètes bretons : Tristan Corbière, Xavier Grall (à l’occasion des trente ans de sa disparition), Georges Perros, Yves Elléouët, Jean-Paul Hameury…

   « Nous avons à cœur d’être colporteur, exigeant colporteur. Non de nous complaire aux valeurs consacrées, aux plaisirs fugaces et sans grandeur, parce que sans gravité, des best-sellers. Car la littérature, c’est – qu’on le veuille ou non – du bonheur difficile en plus, cette corde qui vibre et chante, malgré tout, l’allégresse de vivre quand tout semble endeuillé », écrivaient Alain-Gabriel Monot et Nathalie Duguélès, dans l’édito du numéro 34 de la revue.

Cette ambition ne s’est jamais démentie.