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Indigne de l’Ovide éternel

 

Je reste seul et debout, comme Bob Dylan sous
Le déluge : ni mouillé
Ni purifié. Un peu nettoyé, peut-être.
                           Mais, qui va s’intéresser à
Toute cette histoire ? Quand l’aujourd’hui
                     Devient vite l’hier et  qu’il est
Déjà le demain.
Et les matins n’apportent rien, rien
De nouveau ni d’extraordinaire. Et plus
Je comprends, et moins je sais le faire.
Oh, comme il est fragile, notre
        Soit- disant savoir –faire.
La ville grandit elle plus vite  avec tous ses savoirs, que la
Compréhension humaine sur elle ?
C’est  d’une telle compréhension que proviennent  mes souvenirs
de la nécropole polaire, la ville des mort-vivants, et ils
ont rétréci comme le détroit de Corinthe. De la même source,
mon obsession de cette grande ville,  mon ironie digne de la Pythie.
Mon obsession du barde, qui ne  reviendra jamais.
Enfin : ce lamento que je rédige sur les nécropoles
Polaires, est-t-il ou non indigne de l’Ovide éternel ?

Traduit du serbe par Nina Zivancevic