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Introduction à l’œuvre de Lee Maracle

Née à Vancouver, en Colombie Britannique, Lee Maracle est membre de la Nation Sto:Lo. Elle enseigne au Centre des Études indigènes à l’université de Toronto, où elle sert de conseillère pour les étudiants aboriginaux et où elle est directrice des cultures traditionelles pour l’École de Théâtre Indigène.

Elle est considérée comme l’une des premières voix de la poésie indigène au Canada. En 2009, l’université Saint Thomas de Miami en Floride lui accorda un Doctorat Honoraire de Lettres et Sciences Humaines. En 2019, elle fut finaliste pour le Prix Neustadt (appelé familièrement “Le Petit Nobel”) décerné par la revue World Literature Today. Elle reçut le Prix J.T. Steward “Voices of Change” et un Prix du Livre Américain de la Fondation “Avant Colomb” en 2000.

Ses oeuvres comprennent plusieurs romans et recueils de nouvelles, dont First Wives Club: Coast Salish Style (2010), Will’s Gardenet Daughters are Forever (2002), Ravensong (1993), Sundogs (1992), et Sojourner’s Truth and Other Stories (1990). En parallèle, elle écrivit des oeuvres engagées témoignant de la condition des femmes, dont deux livres: I am Woman: A Native Perspective on Sociology and Feminism (1996), et Bobbie Lee, Indian Rebel (1990). Son intérêt pour les langues et la communication interculturelle dicta une de ses premières publications, Telling It: Women and Language Across Cultures (1990), qu’elle écrivit avec Marlatt Warland. Elle a une attitude critique envers le traitement des populations indigènes par les Canadiens. Elle dénonce la violence contre les femmes indiennes du Canada, qui disparaissent ou sont tuées environ quatre fois plus que leurs consoeurs blanches.

Lee Maracle, Columpa Bobb et Tania Carter, Hope matters, CBC Books, 2019.

Ses oeuvres poétiques comprennent les volume Bent Box (2000) et Talking to the Diaspora (2015) ainsi que de nombreuses publications en revues. Elle figure dans plus d’une douzaine d’anthologies d’Amérique du Nord. Son roman Le Chant de corbeau, qui traite de l’épidémie de grippe asiatique à Vancouver dans les années 1950 et de la négligence systématique de la communauté médicale des Blancs à l’égard des communautés indiennes, a été publié en français en 2019.

Pour Lee Maracle, la poésie est une oeuvre collective. Elle apprit de son grand-père l’importance du son et du rythme. À son tour, elle écrit des poèmes avec ses deux filles, Columpa Bobb, par ailleurs productrice de films, et Tania Carter, qui est également peintre. D’écrire, dans la tradition amérindienne, veut dire de contribuer à la vie de la communauté. C’est ce que représente le dernier volume publié par la poète et ses filles, Hope Matters (2019). Les poèmes très divers de ce volume parlent du voyage des peoples indigènes – aussi appelés les Premières Nations, depuis l’arrivée des colons anglais jusqu’à la réconciliation au-delà de l’arrachement et la dissonnance culturels qu’ont vécu des populations entières prises entre tradition et adaptation.

Le thème de la réconciliation est central à l’oeuvre de Lee Maracle qui n’en cache pas les difficultés: colère contre l’envahisseur, frustrations devant l’ignorance destructrice des colons blancs, douleur de la perte de l’identité traditionnelle, revendication très développée du droit à la parole, volonté de persévérer dans la protection de valeurs indigènes essentielles, solidarité avec les populations opprimées telles les Palestiniens.

La nature est très présente dans son oeuvre. Symbole d’innocence primale et de beauté, ses couleurs, sons, lumières, et paysages n’ont aucun secret pour la poète qui leur consacre ses plus beaux vers. La communauté indigene est également très présente dans ses poèmes qui font de l’amour maternel un pôle essentiel de la profondeur palimpsestique et historique de chaque événement de la vie/poésie. Car dans l’oeuvre de Lee Maracle, la vie est la poésie et la poésie est la vie.

Les poèmes ci-dessous sont traduits pour la première fois en français. Ils viennent de Bent Box et de Talking to the Diaspora. Nous tenons à remercier vivement Lee Maracle et ses éditeurs pour leur gracieuse permission de les reproduire ici.

Traduction de Alice-Catherine Carls

 

Du volume Bent Box (2000)

Les rues

Je connais ces rues.
Enfouies sous elles sont d’anciens chemins, des
sentiers sûrs qui menaient mes grand-mères du berceau à la tombe,
les guidaient du village ancestral à leurs jardins.

Je connais ces rues.
Chacune amena des nouveaux venus, des habitudes nouvelles,
des coutumes insondables qui transformèrent nos vies et
effacèrent les paisibles sentiers Anishnawbekwe.

Je me souviens de mon A’holt qui évitait les humains
en courant d’un village à l’autre sous le couvert de la nuit.
Des deux saoûlards qui l’accostèrent, puant le whiskey
l’écartelant, sourds à ses protestations.

Je me souviens de leur couteau fendant sa jupe, elle
les doigts en sang, le saisissant pour se faire justice
les laissant agoniser dans la nuit pendant qu’elle détalait
sur le dernier sentier sûr.

Je me souviens de l’histoire que racontait maman, elle esquivait les voitures
sous le couvert de la nuit, se cachant, se hâtant, se précipitant,
essayant d’arriver chez elle avant que l’invasion
ne prenne racine en son for intérieur.

Je me souviens de ces rues, de ma jeune vigueur,
moi, dans la plus belle saison de ma vie, sautant
dans un fossé, insultée par son eau putride, attendant cachée
que le moteur du véhicule aggresseur s’éloigne dans la nuit – en silence.

Silencieux. Dans le vacarme des arrivants, nous devinmes étrangement silencieux,
pendant que, bizarre, les tripes de Cheryl Joe étaient jetées dans ces
rues. Rosemarie Roper arrachée de son suaire pierreux.
La fin de son voyage au bout de la nuit sur ces nouvelles rues
ne provoqua aucune indignation – aucun bruit.

Dans la rue, le calme du noir est de mauvais augure.
Le silence ne protège pas. Privés de voix, nous tremblons sous le talon
de l’assaillant. Privés de voix, nous tremblons sous la menace.
La nuit n’est plus un temps de réflection, elle devient une insulte.

Nous avons hérité cette nuit il y a longtemps. Une promesse de
Grand-mère Lune y était attachée. La promesse de rêves
doux et merveilleux. La promesse d’un amour sûr et durable.
Cette nuit, cette nuit, est soudée à ces rues, au silence, à la violence.

Nuit esclave dont un silence de mort tue les rêves et
détruit douceur, émerveillement, et promesse de fraternité.
Grand-mère Lune: sise au-dessus de ces rues tu es forcée d’assister
à la nouvelle nuit qui s’y est invitée.

Pardonne-moi de ne pas être venue plus tôt libérer tes yeux,
re-créer les images du monde enfoui,
élever ma voix pour résister
à la désacration de ton éternité.

 

 

Lee Maracle, Bent box, Theytus books, 2000, 168 pages, 27,57 €.

∗∗∗∗∗∗

 

Ma boite de lettres

 (le 23 décembre 1959)

 

Je n’avais que six ans quand on me força à prendre
la boite de lettres bestiales.

L’amitié manqua dès le début.
Nous nous en voulions.

Elles se bousculaient en dessins
fous, insensés, ridicules.

Défiantes, elles sautaient autour de moi
n’importe comment et en rond.

Elles me valurent des ennuis, ces malignes
petites crapules.

Elles me détestaient. Prétendaient que je
ne les comprenais pas.

Je sautais dans la boite, les attrappais
et les clouais au sol.

Cela rata, elle se battaient bien.
Elles étaient vingt-six et moi, une seule.

(Ajouté en 1991 après avoir retrouvé ce premier poème que ma mère avait gardé).

Avec diligence et persistance
je devins leur amie

Il me fallut des années
pour les assagir.

 

 

Lee Maracle lisant un extrait de Hope Matters à la soirée de lancement de Book*hug Press, printemps 2019.

 

 

Les framboises

Mille petites épines me
                   piquent la peau
la canicule fait cloquer
                   mon dos noir.

Une multitude de baies rouges
                           sautent et passent
                                               devant moi.

            Les orties
la boue matinale, les moustiques
                                                  les taons. . .

Un seau lourd pèse à mon cou
bras levés, yeux plissés.

Tout compte fait, j’aime mieux cueillir des framboises
que de végéter devant ma machine à écrire.

 

 

Maman

un chaud écho de voix
passe sur les pieds endoloris
et les doigts gelés

une loufoquerie
une volée de sons rythmés
j’écoute maman
rire dans la cabane aux crabes.

vingt-neuf ans plus tard
passant sur un dos endolori
et des doigts gelés

une loufoquerie
envoie un écho de sons rythmés
mes enfants écoutent maman
rire dans les framboisiers.

 

(Maman: jadis je me cachais derrière la cabane aux crabes pour t’écouter, toi et les femmes 
qui travaillaient avec toi, parler et rire, au rythme régulier du martelage des crabes. Je riais tout 
doucement pour que tu ne saches pas que j’étais  là. Je voulais entendre les histoires, le rire, je ne 
voulais pas être renvoyée.

Je ne parlais pas encore. Quand je sus parler, mes sentiments et mes pensées étaient prisonnières de 
la dureté de la vie. La voix et les mots m’étaient étrangers; je voulais comprendre pourquoi.)

 

 

Lee Maracle lisant un extrait de Conversations with Canadians à la soirée littéraire de Book*hug Press, automne 2017.

 

Columpa

 

De ses yeux écartés
couleur de bois brûlé
brillants comme le soleil
dans un champ saturé de pluie
mon enfant aux yeux rêveurs
regarde le monde.

Un flot infini de gens
basanés
traverse son monde.

                             Des grands, des géants
           au comportement autoritaire
                                    et décisif,
          au coeur chaleureux et au rire profond.

Ses yeux regardent au-delà des gens qui
rapetisssent au fur et à mesure que son univers grandit.

Des milliers de détails
composent le tableau de la dame rêveuse
des détails qui se gravent
fermement dans son esprit.

L’humour éclaire sa vie
comme les rayons de lune
calment la peur du noir.

Venu du fond de son corps, le rire
la secoue, envoyant des vagues de plaisir
à ceux qui l’entourent . . .

                        Rayons de soleil et de lune
                        dansez autour d’elle. 

                        Embrassz les sommets
                        Caressez les arbres.

                        Ne quittez jamais le coeur
                        de ma Columpa aux yeux rêveurs
                        et au visage de lune.

 

 

 

∗∗∗∗∗∗

 

Du volume Talking to the Diaspora (2015)

Les cartes

Les cartes sont des ordres de marche vers des lieux anciens connus.
Les cartes conjurent des souvenirs de butin, pillage et innocence.
Les cartes sont des voyages vers des illusions que personne n’a perdues.
Les cartes sont des re-visites critiques, des visions de répétitions inédites.
Les cartes dirigent les intentions, attirent l’attention, et révèlent un prédécesseur.
Les cartes dispersent le réfléchir et trompent le bien-être.
Les cartes aplatissent surfaces, temps, distance, et hauteur,
réduisent les illusions essentielles à des rubans d’encre et de couleurs.
Les cartes sont prétentieuses,
visant à connaître le lieu de toute chose, quelle arrogance,
prétendant avoir un pouvoir dont elles sont démunies.
Les cartes ont des limites.
Les cartes sont toujours datées.
Les cartes ne mènent jamais à l’inexploré.
Les cartes font culbuter notre attention d’être en endroit,
de temps métaphysique en rues, routes, et horloges.
Les cartes escamotent notre éventuelle réponse à la profondeur.

 

 

 

L’haleine

 

L’haleine glisse sur les cordes vocales
des perles de vérité frétillent dans les mensonges
elles fredonnent dans les replis des cordes
répercutent la bravade pour cacher la douleur

s’ensuit une empoignade
l’haleine souffle
                      peine
bat l’air
bouche des trous dans les espaces
                                                       du vide
dégrafe les rangs de perles
                          prisonniers des profondeurs

l’haleine pousse
                         de toutes ses forces
force la voix à s’ouvrir
dégage les toxines, suintement
épais et léthargique

h          a          l           e          i           n          e
doux air
h          a          l           e          i           n          e
perles de vent
pierres d’espoir

 

 

 

Lee Maracle, Talking to the Diaspora, Arbeiter Ring Publishing, 2015, 128 pages, 14, 95 €.

Le zéphir

 

La danse du zéphir sur l’herbe
bat une mesure constante
que n’affadit pas la répétition

Le levant déracine la croyance
re-cherche le monde de l’herbe
entretient une promesse essouflée

L'herbe succombe à l’aquilon
Les arbres se rendent, sève immobilisée par le froid
narguant la venue de l’hiver

Exalté, l’auster se hâte
d’attirer l’eau, petits miracles
s’élevant des fleuves rêveurs

 

 

Lee Maracle parle de la peur lors du festival international littéraire de la fondation Blue Metropolis en 2018.

 

 

Le bois

le bois cède
à l’injonction des lames
de la tronçonneuse, la coupe
diminue la légèreté de son être
les autres enfants de la terre ont une mémoire
cette mémoire menace la sérénité
volent les copeaux de bois
la sculpture
chasse les envols
trop d’instructions
font des trous dans les coeurs des enfants
je les efface, me remplis de tas d’absurdité

 

 

Les flûtes attisent les chants de feu

 

Les flûtes attisent les flammes de nos chants de feu
sur les charbons brûlants le son brode
des jets de feu qui allègent le fardeau
porté par les femmes
Dans ces jets gazouillent des oiseaux sacrés
des flûtes jouent un imaginaire chant de grâce
dont les notes ont une délicatesse impossible
Le son parle d’un oreiller bordé de feu
qui adoucit l’atterrissage
à la fin de chaque étape de ce long voyage

 

 

Les fils

 

certains fils sont des corbeaux métamorphiques
qui de leurs ailes emplumées taquinent des rêves noirs,
les transformant en concepts de fer forgé qui vont
bercer leur voyage à travers le temps sur des ailes
dont la tâche est de porter les messages d’instants
intercalés entre passé, présent, et futur,
en espérant que ceux qui ont les pieds ancrés dans le
présent verront le magnifique film multicolore qui les
conduira vers l’espace entre des mondes en collision.

certains fils sont des loups visionnaires qui arpentent leurs
marquages d’urine, l’espoir dans les mâchoires,
les dents acérées, les yeux trouant l’espace-rêve
de minuit juste au-dessus du territoire qu’ils
ne partageront jamais avec le monde, mais avant de
réduire l’accès à leur territoire ils invitent la corneille
qui vole contre leur épaule à communier, lui laissant jeter
un coup d’oeil sur la fin du sentier de l’avenir.

certains fils sont des ours qui soignent notre vision du monde avec
les mêmes vieilles images folles qui dansent dans
nos têtes, nous convainquant que tout est comme il faut
jusqu’à ce que nous imaginions le ciel dans une direction insensée
et pas seulement les enfants de la terre jouissant
de la vie. Ce traitement nous sauve d’une sauvage
auto-destruction, nous remet sur un chemin où le
début est si facile que nous reprenons espoir.

certains fils sont des crapauds vautrés sur des feuilles de lotus,
croassant à l’unisson, criant au loup, au corbeau, à l’ours, pour
l’instant, enquêtant sur leurs histoires, questionnant
les voyages, examinant la transformation, trouvant
dans leurs gorges rauques une jauge pour évaluer la
rhétorique des animaux terrestres puis ils décident
de sauter tous ensemble.

 

 

 

Sans titre

 

La lumière de mon arc atteint le précipice,
forme un chemin jusqu’au bout de l’haleine de la terre
Ces extrémités s’attachent à chaque rive
sur ce pont de lumière sur le dos de la tortue
dansent les esprits libres

 

Les filets

Des filets d’images
dont on a râclé toute dimension
m’éludent
Ils flottent juste hors de portée
un imperceptible mouvement de la main
ne peut les récupérer
ni saisir ces tranches de rêve
Les morceaux dansent et me hantent
glissants
ils me narguent
Mes minces images râclées soupirent
et me sourient

 

 

Ciels nocturnes

 

Les ciels nocturnes passent sur l’Ile de la Tortue
en émettant des tons noirs funèbres
en attendant que le soleil revienne embrasser la terre
et la baigner d’une douce lumière jaune givré
Les ciels nocturnes emplissent l’espace entre le corps
chaud de la terre et le monde émerveillé des nations d’étoiles
Viens, ciel nocturne, viens à moi, aime mon corps étendu
dessine de chauds rêves noirs sur ma peau offerte

Les ciels nocturnes m’apportent les souvenirs
d’une femme à la peau brune tournée vers l’est
regardant le soleil se lever sur des voiles gonflées
attendant les visiteurs du bateau, innocente

Venez à moi, ciels nocturnes, enveloppez-moi de noir
aimante lune bleue de minuit à la lumière pâlie
chuchote des mots tendres, apaise mon corps endolori
réchauffe mon coeur dans l’attente de demain

Les ciels nocturnes viennent en retenant leur souffle, croquant
les paroles des âmes piégées coincées dans l’enclos
entre le corps de la terre et la frontière de son souffle
Âmes piégées attendant leur dernier retour chez elles

Les ciels nocturnes viennent partager l’haleine des corps
des corps saignants qui crient partout leur sang
Ces esprits désavouent les histoires des rencontres du
premier type. Silence, ô nuit, laisse-moi me reposer, silence

Des baïonnettes miroitent dans mon obscurité. Froide lumière
coupante réfléchie dans les mains d’hommes dont
les esprits vides plongent des barres d’acier dans
les fragiles corps des femmes venues les accueillir
Ciel nocturne, viens à moi, aime-moi
Enveloppe-moi, emmène-moi là où
mon coeur pourra trouver le souffle nécessaire pour parler
aux femmes dont le sang tache toujours le sol

Ciel nocturne, viens à moi, aime-moi pour que je puisse
étendre le tabac – faire face à ces femmes
les entendre me dire les cérémonies dont elles ont besoin
pour demander aux Nations d’Étoiles de les ramener chez elles

Ciel nocturne, viens à moi, touche l’origine du souffle
Emplis-moi de la voix dont j’ai besoin pour chanter le chant
qui tracera le sentier d’étoiles dont ces femmes ont besoin
pour leur long voyage vers leur demeure – viens, ciel

Le velours des ciels nocturnes danse de part en part
dans une beauté de rêve, la cérémonie émerge
libère mon esprit, résoud le dilemne
des femmes à l’esprit piégé qui dansent

Le ciel nocturne vient, saisit les rayons de lune
les étage entre la nation d’étoiles et la terre
La nuit murmure reviens chez toi, enfant – reviens chez toi
quitte cette île de sang, de froid, et de mort

Les ciels nocturnes donneront en retour d’amples rêves
d’amour, de vie, d’avenir, ils enlèveront le
résidu spiritual de sang et de mort
éveilleront mon corps au soleil, au vent, au chant

 

 

 

Présentation de l’auteur

Lee Maracle

Lee Maracle est une poète canadienne et auteure Sto: lo. Elle dénonce le traitement réservé aux peuples autochtones par les canadiens et souligne plus particulièrement les problèmes liés aux femmes autochtones.

Poèmes choisis

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