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Jah Mae Kân

Maximilien Atangana à l’état civil, Jah Mae Kân est le « nom de plume » ou, plutôt, le « masque de parole » d’un poète, slameur et musicien, né à Paris de parents Camerounais. Ayant gagné l’Afrique ancestrale à l’âge de 4 ans, pour y grandir, le jeune homme retrouve l’Europe natale douze années plus tard.

Père d'un garçon, il est aujourd’hui bibliothécaire à la Bibliothèque Centrale de la Province de Hainaut, à La Louvière. De surcroît animateur socioculturel, conférencier et formateur en littératures d’Afrique noire auprès du Centre de Lecture Publique de la Communauté française de Belgique (CLPCF), Jah Mae Kân anime un séminaire en anthropologie à l'Université du Temps disponible de La Louvière.

Après une lecture intimidée des « classiques » de la poésie française, c’est dans une période d’exclusion sociale que notre auteur entendra l’appel de la production et la manifestation poétiques, émis des buissons ardents du surréalisme, de la négritude et du (free)jazz.

Jah Mae Kân considère, comme dans les traditions négro-africaines, que poème est parole imagée destinée à exécution publique. Il consacre donc la lecture-spectacle, musicalement accompagnée ou non, comme moyen de promouvoir le texte et démocratiser la pratique littéraire. Sous l'aiguillon de l'éducation permanente, notre poète-animateur se produit ainsi en des lieux aussi divers que cafés, établissements scolaires, maisons de jeunes, bibliothèques publiques, etc.

Mais à côté de cette action, notre slameur a publié trois ouvrages : Héroïde Funèbre à Semira Adamu, avec des illustrations de Michel Barzin (éd. Tétras Lyre, Soumagne, 2003) ; Afro Blue Diaspora, avec des illustrations de Keïta et Marco Vaes (éd. Editon, Obourg, 2005) ; Elégie Palestine/messe noire pour la paix. Poème-rituel pour voix diverses et interventions musicales (éd, Maelström, Bookleg, 2009).