L’arbre aux poètes
Les poètes
-- pauvres rameaux –
sont bien malades
sur leurs branches.
Même les oiseaux leur préfèrent
la compagnie des singes
et le jacassement
continu des bécasses.
A chaque coup de vent
l'un d'eux tombe de l'arbre ;
ça fait un bruit de feuille
les jours d'enterrement.
A peine si l'on voit
frissonner les fougères.
paru dans le mensuel "Aujourd'hui Poème", n° 25, 2001