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Le blues du coquillage, de H. Bramness

Nous avons rencontré la poésie d’Hanne Bramness grâce à sa traductrice, Anne-Marie Soulier. Le genre de rencontre qui marque, on le comprendra en suivant le lien ci-dessous vers des poèmes de la poète nordique vivant entre la Norvège, pays où elle est née, et Berlin. Retrouver son ton est donc pour nous un bonheur, qui plus est dans la superbe collection de poésie des éditions Erès (Po&Psy). Bramness est aujourd’hui considérée comme l’une des poètes les plus importantes de Norvège, et cette réputation est amplement justifiée. Outre son œuvre poétique, elle est aussi l’auteur de textes pour la jeunesse (poèmes, romans) et de traductions, de Sylvia Plath ou de William Blake par exemple. Le blues du coquillage a paru en tant que recueil destiné aux enfants. Cependant, la quatrième de couverture de cette édition française indique à raison qu’il serait fort réducteur de considérer ces poèmes comme uniquement destinés à la jeunesse.

Ainsi :

 

Un dé à coudre rempli d’eau peut fort bien apaiser la soif.
Nul besoin d’être très grand
 

ni d’être très intelligent
pour faire de très peu assez, très largement.

 

Lisant ces vers, on ne sera pas étonné d’apprendre que Bramness traduit aussi des poètes chinois et japonais anciens. Ce poème fait penser à ces poésies qui sont aussi souvent des « lignes de vie ».

Celui-ci aussi :

 

La vaste, verte forêt drue
qui couvrait le monde inconnu,
 

des gens y cherchaient leur chemin. Ils le trouvaient
sous leurs minces semelles.

 

L’ensemble est du même tonneau, une très grande force. Un recueil à découvrir, à lire pour soi et à transmettre (car c’est de cela dont il s’agit au fond) aux petits. 

Lire des poèmes d’Hanne Bramness dans Recours au Poème :

http://www.recoursaupoeme.fr/po%C3%A8tes/hanne-bramness