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LE GREFFAGE

 

Je vois flou. La niaise entre dans la
fenêtre et me regarde avec tes
yeux. L’interpellation en elle-même

me gêne. La possibilité de
m’adresser à n’importe qui, de mettre
mon nom au vocatif. Mais je ne suis pas gêné

d’être employé dans la phrase : Je prépare les
crêpes mieux que la maman. J’en ai assez de
sécréter. Maintenant je téterais. Je m’asseois

devant un arbre. Est-ce qu’il donne sur
moi ou sur le fleuve. Je pressens
que c’est dans la mer que je retrouverai

le terme de jardinage pour ce qui est ficelé
contre lui. Ce qui flotte sur la bière, c’est de
la moisissure ou le reflet de la lampe ? Ça veut

dire quoi le SCHORRE ? Depuis que je ne suis
plus paysan, je suis beaucoup plus
stupide. Je dois le dire à Jean Maison.

La mer nage. L’essoufflé court. Si
c’était un lièvre. Si seulement je n’avais pas
levé mon regard ! Si je demeurais certain que

c’était un lièvre ! J’ai aspergé la mer. Je l’ai tachée. Ou
bien ce n’est que le reflet de la lampe. Passe une
moto et je me rends compte qu’il fait froid comme

il y a précisément trois ans à Palić. Maintenant, avec la
compagne de voyage de l’époque j’échange des propos
convenus. Ça doit être la gelée blanche qui

me fit éternuer. Fleuve. Lac. Mer. Gelée blanche.
Rosée. Givre. Je transplante le tissu conjonctif
de je ne sais où. Les deux points sont endoloris.

Je te réponds : Il ne me reste que deux
crêpes, mais je n’ai plus de quoi les
garnir. Dans mon village les crêpes

sont au genre masculin. Je me souviens du jour où
Goran et moi avons appris à prononcer le mot
au singulier, sans avoir encore appris à marcher.

Pourvu qu’il n’y ait pas d’interruption,
pourvu qu’il s’écoule, qu’il soit
impossible d’oublier ! Quand je surfe

sur une vague, je l’interromps.
Je me greffe sur lui et à côté
du terme de jardinage dissimulé,

de l’image du grand-père Moca
qui tient un morceau de bois de façon
encyclopédique, je passe impavide.

traduit du serbe
par Jean Maison et l’auteur

 

 

 

 

KALEMLJENJE

Vidim mutno. Glupača se popne u
prozor i zagleda se u mene tvojim
očima. Sagovorništvo po sebi mi

smeta. Mogućnost da se ma kome
obratim, da se moje ime stavi u
vokativ. Ali mi ne smeta kad me

stave u rečenicu: Palačinke
pravim bolje od mame. Dojadilo
mi da lučim. Sad bih da sisam.

Sednem pred drvo.
Gleda li ka meni ili ka reci.
Slutim da ću u moru

pronaći botanički izraz za ono što
je uz njega priljubljeno kaišem.
Je li to što u pivu pliva plesan ili

odraz svetiljke? Šta je bešale slatina?
Otkako nisam seljak oglupavio
sam. Moram to reći Žanu Mezonu.

More pliva. Dahtavac trči. Voleo bih
da je zeka. Da samo nisam podigao
pogled! Da sam ostao siguran da je

zeka! Isprskao sam more. Uflekao ga. Ili
je to na njemu odraz svetiljke. Prođe
motor i shvatim da je hladno kao pre

ravno tri godine na Paliću. S tadašnjom
saputnicom danas vodim ušiljene
razgovore. To mora da je slana popala

po meni kad kijam. Reka. Jezero. More.
Slana. Rosa. Inje. Presađujem vezivno
tkivo odnekud. Na oba mesta boli.

Odgovorim ti: Ostala su mi još dva
palačinka, ali nemam čime da ih
ispunim. U mom selu su palačinci

muškog roda. Sećam se dana kada smo
Goran i ja naučili kako glasi oblik u
singularu, a još nismo ni učili da hodamo.

Samo dok nema prekida, dok
teče, da se ne mora ništa
zaboravljati! Kad hoću da

surfujem na talasu, prekinem
ga. Nakalemim se na njega i 
pored neprepoznatog botaničkog

izraza, slike dede Moce kako
ga enciklopedijski odmakne
od sebe, prođem mrtav ladan.