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l’intranquille n°5

L'aventure continue pour la revue l'intranquille. Une très belle 5ème parution au format agréable pour le confort du lecteur. Cette revue est en même temps une sorte d'atelier pour les éditions l'Atelier de l'agneau, ainsi qu'un partage de leurs choix éditoriaux, un bulletin d'informations pour donner à l'avance les projets de parutions, extraits pré-publiés ici en amont.

Voici donc une action poétique pensée autour d'un éditeur, qui fédère les auteurs qu'il publie autour de sa revue et en donne quelque quintessence à lire avant parution. Espace donnée aux poètes maison - mais pas que - pour raconter l'histoire des traductions auxquelles ils se sont données, pour déployer leur théorie poétique, etc...

Nous trouverons donc dans ce 5ème numéro une ouverture par des poètes traducteurs : un poème de chaque poète, associé à la traduction d'un poème que chacun aura fait. Les couples : Drogi pour Müller, Blanchon pour Joyce, Taïeb pour Mayröcker, Di Meo pour Zanzotto, Mysjkin pour Ioanid. Tout ce travail est véritablement passionnant, et nous portons le regard du lecteur sur les propos de Drogi sur l'exceptionnelle Herta Müller, ainsi que sur l'incroyable aventure qui lia, dans un invisible secret, les poèmes de Mysjkin et de loanid.
Mysjkin, dans un passé lointain -25 ans - écrivit des poèmes dans un petit cahier. Il égara ce cahier au cours d'un déménagement et ne fit pas l'effort de recomposer ces poèmes. En 2010, il fait la connaissance de Doina loanid, poétesse de Bucarest. Attiré par ses poèmes, et constatant qu'ils n'avaient pas été traduits en français, il se propose de pallier à ce manque. Commence alors ce travail de traduction. Quelque chose de familier s'installe vaguement dans l'esprit de Mysjkin. Familier mais confus. Il travaille. Travaille. Ne pouvant plus s'arrêter de traduire les poèmes de loanid. Soudain le souvenir lui revint de ses propres poèmes écrits un quart de siècle plus tôt, poèmes perdus, poèmes ressemblant comme deux gouttes d'eau à ceux de loanid qui le convoquaient et l'aimantaient alors.

La poésie est toute là, miroir de la vie, et nous sommes impatients de lire ce que l'Atelier de l'agneau nous annonce, à savoir la parution du dernier recueil de loanid fin 2014, traduit par Mysjkin.

Dans ce numéro, nous avons plaisir à lire le troisième volet que consacre Iraj Valipour à la poésie iranienne postmoderne, en se penchant sur l'œuvre de Sedipeh Jodeyri. Elle nous entraîne dans le Ghazal postmoderne.

 Ainsi que sur les traduction menées par Béatrice Machet de Layli Long Soldier, commencée dans le n°4, et concentrée sur les poètes indiens d'Amérique.

Un dossier Mali nous rapproche, grâce à André Gache, des dogons. Et Françoise Favretto, maître d'œuvre de la revue, nous donne à lire un travail en cours, Entrée dans, sortie de, extrait ici consacré à Bamako, riche en promesses, et commencé en 2006.

Une revue de poids que nous avons plaisir à défendre.

 

l’intranquille, revue de littérature, n°5.
Publiée par l’Atelier de l’agneau éditeur.
Dirigée par F. Favretto.
Semestrielle.
Le numéro : 14 euros
Abonnement/2 numéros : 25 euros.
Adresse : 1 Moulin de la Couronne. 33 220 St Quentin de Caplong.
Site : http://atelierdelagneau.com/