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Now the beautiful boys …

 

Now the beautiful boys are no longer.
A man in a plastic orange cloak has piled
empty soft drinks cans on a black sheet.
Sand whirls, carried on the wind’s wings.
The gray of the sea dissipates in the mist,
a ketchup-stain-like sun is low on the horizon.
Gulls cry somewhere in the milky skies.

Where have you gone to, knights of gymnasiums?
Your sweat smelled of tanning lotions and algæ,
your bronzed lithe bodies sprinkled
with tinsel jewel droplets.
It was nice to feel the wet fleece
while I petted your heads.

Two reed umbrellas need repairing,
holes gape inquisitively up.
The country I was born in is being torn apart,
civil war has swallowed its first swallows of promised freedom.
The deserted beach is so indifferent, so forlorn, so safe.

Bygone is the tornado bunch of carnival in-hoppers;
the tired host takes his shot of scotch
before starting to wipe the mess up.
Up you fly, silken kite of persistence, crutch of ersatz-hope.

Here comes Lady Godiva on a mule.

— Which part is nude bathing? — asks she.
Crests of the waves arrive from afar
to scatter on the Checkpoint Neptune.
La playa esta abandonada.
The beautiful boys are no longer.

 

 

 

Les éphèbes désormais...

 

Les éphèbes désormais ne sont plus.
Un homme drapé de plastique orange a empilé
des canettes de soda sur un drap noir.
Le sable tourbillonne sur les ailes du vent.
Le gris de la mer se dissout dans la brume,
la tache de ketchup du soleil est bas sur l’horizon.
Des mouettes quelque part crient dans les cieux laiteux.

Où êtes-vous, chevaliers des gymnases ?
Votre sueur au parfum de lotion bronzante et d’algue,
vos souples corps bronzés saupoudrés
de clinquants  joyaux de gouttelettes.
C’était bon de sentir votre toison mouillée
en caressant vos têtes.

Deux parasols en paille sont à réparer,
des trous béants s’ouvrent avec insistance.
Le pays où je suis né est déchiré,
la guerre civile a avalé ses premières hirondelles promesses de liberté.
La plage désertée est si indifférente, si triste, si tranquille.

Disparue la tornade des troupes de visiteurs de carnaval ;
l’hôte fatigué s’enfile  un scotch
avant de commencer à nettoyer le bazar.
La-haut tu voles, soyeux cerf-volant de persévérance,  béquille d’un ersatz d’espoir.

Voici Lady Godiva sur une mule.

Où sont les nudistes ? – demande-t-elle.
La crête des vagues arrive de loin
pour s’éparpiller au Checkpoint Neptune.
La playa esta abandonada.
Les éphèbes désormais ne sont plus.

 

Published in Many Mountains Moving, Vol II, Num.3 1996
reprinted in Zeek Magazine, August 2006
also published in Serbian translation as “Pesak, šljunak, pena”
in GayTo anthology, Belgrade, 1999/2000

Traduction, Maryline Bertoncini