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OR TE VOICI RENDU

 

Quand le bouvier des morts frappera du bâton,
Dédiez à l'été ma couleur dispersée
.
René Char
  (La Faux relevée)

Or te voici rendu
à une enfance entre les tiens.

La barque désormais
descend l'autre rivière,

Sorgue en tablier noir
laveuse d'ossements.

La maison veuve, sur la colline sèche,
ne désarme plus ton insomnie.

Le soleil déjanté percute l’horizon
A l’extrême du chant.

L’Isle-sur-la-Sorgue, février 1988.