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Orgies de blés nouveaux

 

Le paysage frissonne et pas à pas
tu danses et ne pèses rien dans l’air !

Ton désir est d’aller plus vite
et qu’un soleil accueille la précision de tes jours ! 

Angélique et sans aile comme un voleur de feu 
derrière un Masque de silex louant la douceur des étés
tu arrives de jour navigateur exténué
tu réchauffes la terre brisant une à une les étoiles
tu avales ces vies habituées de gémir comme les Ogres des forets

Tes longues habitudes  tes cris de laboureur domestique
paissent avec les bêtes et les servantes ! 

Dans les étables crasseuses le sang gluant coule en sacrifice

Les bœufs tracent des lignes qu’il faut chaque jour relire
jusqu’au dégoût et transpercer l’humus pour exténuer ta faim !
Patience ! Une main d’esclave demain sera maîtresse   A chaque pas
des gestes larges chargés de grain garderont tes secrets !

Ce chant de vie quand les blés sont en herbe !
Les vestales ont cœur à dire le cantique des morts
L’alouette chante le grain nouveau et la nature vive
Au cœur des moissons que la lumière est belle!