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Poèmes d’Andrée Chedid

Il arrive que l’on ait un livre en main et que l’on sente combien cela est essentiel. C’est le cas lorsque l’on feuillette ce volume de poèmes non pas complets (mais tout de même) d’Andrée Chedid édité chez Flammarion. Essentiel et porteur d’émotions, pour qui a connu la femme/poète. Poèmes, quelques essais aussi en fin de volume. De ces livres, qui devraient se trouver dans toutes les bibliothèques d’amoureux éclairé des arts, et de la poésie en particulier. On retrouvera ou on découvrira ainsi l’œuvre d’une poète majeure de notre temps, à travers ses différents recueils dont certains étaient indisponibles depuis longtemps. Une œuvre qui s’étend ici de 1948 au début de ce siècle.

Andrée Chedid est née au Caire en 1920, elle a longtemps vécu à Paris, écrivant poèmes, romans, pièces de théâtre, nouvelles, poésie… Elle aimait la vie et ses frères humains, deux aspects qui font évidence à la relecture de son œuvre poétique. Devant ses poèmes, on se dit qu’en effet la fraternité pourrait transmuer l’homme. Poète, Chedid a été récompensée par le prix Goncourt de la poésie, attribution pour une fois indiscutable. On  lira dans ce volume les ensembles suivants : Textes pour un poème, Visage premier, Fraternité de la parole, Cérémonial de la violence, Cavernes et Soleils, Epreuves du vivant, Tant de corps et tant d’âmes, Par-delà les mots, Territoires du souffle, L’Etoffe de l’univers. L’ensemble est précédé, sous le juste titre de « L’écriture-corps », d’une passionnante préface de Carmen Boustani, maîtresse d’œuvre de l’aventure qui nous est ici offerte. Bien sûr, nous ne cacherons pas notre émotion, ici, à la relecture du beau poème qu’Andrée Chedid a dédié à notre ami et collaborateur Matthieu Baumier.

Un ouvrage à lire avec attention, par les temps qui courent.