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Se tenir là de Jean-Claude Montel

Jean-Claude Montel nous a quittés en avril 2013. Il avait 72 ans. Très à l’écart des milieux dits « officiels » de la littérature depuis de nombreuses années (ceux qui s‘évanouissent dans la poussière dès que les petits pouvoirs ridicules s’estompent), Montel faisait partie dans les années 60/70 du groupe « d’avant-garde » (quelle étrangeté cette expression) Change, en compagnie de Mitsou Ronat (dont il faudrait rééditer l’œuvre poétique), Jean-Pierre Faye (duquel les éditions Polyglotte de Nasser-Edine Boucheqif publient une anthologie de poèmes), Jacques Roubaud, Danièle Collobert…

En 2001, France Culture l’avait rencontré. A écouter. La revue Fusée et Philippe Beck avaient aussi consacré un fort beau dossier à son travail, dossier que l’on retrouvera ici., avec des contributions importantes et un bel entretien. Son ami Jean-Pierre Faye a écrit une lettre lors de sa disparition. Ecrivain, penseur, Montel travaillait avec des peintres, dont Jean-Paul Héraud qui co-signe cet ouvrage avec lui, livre sous l’égide de Christiane Tricoit et de Passage d’encres, revue à laquelle il a souvent et longtemps collaboré. La réédition de Se tenir là, émouvante, est une belle occasion, si l’on ose écrire, de (re) découvrir l’atelier d’écriture (et de lien à la peinture, en dialogues) qui animait l’homme Jean-Claude Montel. Merci à passage d’encres.