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Sonetto

 

Queste nuvole ariose di settembre
candide e insieme con un cenno d’ombra
e immobili o migranti per l’azzurro
e tanto spazio intorno e tanto cielo
 

e questo vento poco più che un’aura,
che viene da lontano e va lontano
e fa l’andare senza peso d’uomo :
e ogni passo un’orma d’infinito :
 

è la temperie, questa, che mi è data,
l’età precisa che sento d’avere

 

Remo Fasani,

marzo 2011[1].

 

Ces nuages vaporeux de septembre
et pur éclat traversé d’ombre
immobiles ou courant dans l’azur
baignés de tant d’espace et de ciel vaste
 

et ce vent à peine plus qu’une brise
qui vient de loin et va au loin
et avance sans poids humain ;
et chaque pas sa traîne d’infini :
 

c’est cela qui m’est donné, ce climat
et l’âge précis que je sens en moi

Poème traduit par Christophe Carraud


[1] Texte publié dans Bloc-notes, 61, numéro daté de juin 2011, mais publié en septembre, p. 37. Je remercie M. Jean-Jacques Marchand d’avoir autorisé la reprise, ici, de ce poème.