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sur des tableaux de Cécile Beaupère

 

s’arrache à la gangue sans fin
qui le ravale à l’ombre-hachure
un corps paru que taille d’angles
un cri saigné chassant à l’os

lanières de viande et paquets
d’où s’entr’aperçoit la béance
par cette entaille hors de l’entraille
et que tout poids déjà n’est plus
qui pèse encore de sa chair

déchiquetis de membres-branches
noués empêtrements s’empierrent
ou densité qui nébulise
raideur s’insinue coule en flou
et qu’y a-t-il plus loin que rien
quoi s’ouvre au torturé humain ?