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TEMPESTA EX MACHINA

 

Le vent tente de déchirer le ciel
Les arbres bafouillent
et les bras leur en tombent presque
La charpente a les nerfs en pelote
Vrai méli-mélo de fin d’automne
avec ses mécanismes indéréglables
Les nuages déguerpissent
sans demander leur reste
Le talus a l’air craintif
de la grosse chenille qui n’ose plus
bouger sous la férule de l’enfant
Les averses distribuent des calottes
à ceux qu’on oblige à rester dehors

À l’abri derrière la fenêtre
s’arranger pour feindre la décontraction
Dans la main le café fume de travers
pas très à son aise non plus

     13-12-11