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Tlemcen la nuit

 

Comme cédant aux caprices du clair de lune,
Les premières voiles du crépuscule
S’étalent par-dessus les crêtes et les cimes.
En aval ! Sujette à mes présentes rimes,
La paisible cité
Sous l’éclat du firmament richement constellé,
Donne l’impression d’être endormie
Depuis plus d’une décennie.

Paraissant au loin entourée
Par les somptueux minarets illuminés
De ses illustres mosquées,
La glorieuse citadelle du Mechouar dorlotée
Par un silence profond et coloré,
Somnole sous sa légendaire sérénité.

Sous le ciel azur sombre –paré de vermeil,
Tlemcen pavoise ses mille et une merveilles.

En forme de croissant resplendissant,
La ville exhibe son panorama éblouissant ;
Un vrai délice nocturne contemplé dans une intimité
Longuement savourée,
En un chef d’œuvre à l’incomparable art,
Longtemps conservé à l’abri de vieux remparts.
L’incomparable Paris en son embellie,
Le côtoiement fortuit des joyeux buveurs
Et, l’intimité des voluptés partagées,
Alliés à « ce qui suit »
Ont de tout temps, Incarné
Mon éternité.

L’incomparable Paris en son embellie,
Le côtoiement fortuit des joyeux buveurs
Et, l’intimité des voluptés partagées,
Alliés à « ce qui suit »
Ont de tout temps, Incarné
Mon éternité.

Du haut de la colline
Jouissive fin d’après midi !il a plu à verse
Sur Tlemcen la matinée, et mon paisible quartier
Imprégné de la couleur du passage des ondées, verse
Son charme cristallin sur la sommité des églantiers ;
De ces charmes des rupestres sentiers boisés
Où, perle, éternel, le cristal de la rosée,
De l’angélus des doux matins de printemps,
Au voile embaumé des soirs tombants.

Du haut de la colline, je contemple distrait,
Le firmament en un réjouissant attrait,
S’embellir de l’éclat de sa nouvelle éclaircie-

-Où, impérial, le gai arc-en-ciel, triomphant,
Se déploie par-dessus le bas horizon lactescent,
Effaçant, miraculeusement, toute ombre de souci.
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