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Un an plus tard

 

Au fond des jardins, dans la grande nature et jusqu’au faîte
des arbres, il m’arrive de penser à toi

C’est aujourd’hui que je te pleure.
Jamais mon habit de lumière
Ne fut plus triste qu’en cette heure
Pourtant si loin de ta dernière

Tu m’as perdu en moins que rien.
Et sur ta stèle un an plus tard
Tu me retrouves en Saint-Cyrien
Chantant seul sous son casoar

Comme les grappes vendangées
Tu es tombée dans les abîmes.
J’ai beau te fredonner cet hymne,
Mon destin te reste étranger.

Le conditionnel, je le sais,
Est souvent une imperfection
Mais ton esprit s’il subsistait
Serait fier, rempli d’affection.

Les Epis Mûrs que je dédie
A ton absence et à ce marbre
Sont témoins de mélancolies
Flottant aux cimes de mes arbres