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Visage de chevet (extrait 3)

 

Elle me parle.

Son sourire ne change pas, qu'expriment force et douceur de sauge.

L'odeur aussi est de levure de bois vert autour, et ce n'est pas ma lassitude seulement qui se prosterne.

Je vais venir des victoires de son amour premier. Il éclaire le chant hercynien.

Les armes et ma lâcheté, la désunion ne sont pas une honte devant elle qui baisse les yeux, car elle est depuis longtemps à l'œuvre d'aimer.

Tout autour saluent les ombres et le présent repos.

Ainsi, elle livre l'ardeur d'un combat.

Elle m'accorde.

Du plus sombre d'un homme, sa soif est enfin prête, et je m'arme de la patience d'une Vierge.

Décroisant le festin de ses branches en fleur, je vais en proposer à d'autres l'eau discrète.