Autour des éditions de La Crypte : Sara Balbi Di Bernardo, Emmanuel Merle, Clément Bondu

L'incroyable vivacité des éditions de La Crypte se confirme ces derniers mois avec la parution de trois livres aux écritures et aux propos fort différents.

Voyons pour commencer chambre 12 de Sara Balbi Di Bernardo, journal de bord d'un séjour en hôpital psychiatrique. Pour ceux qui ont connu comme moi les affres de la dépression jusque dans ses manifestations les plus ultimes et ces pauses entre enfermement et thérapie, le livre procurera la sensation d'une intimité, d'une sorte de connivence empathique. Pour celui, celle qui écrit, même dans ces moments – car l'écriture est une « maladie » supérieure aux autres – le numéro de la chambre est la première chose que l'on remarque et retient, l'identification concrète de l'espace où tentera de se reconstruire le moi en déliquescence même si le soir avale la chambre 12 / sa langue / lape / les murs.

 

En vacance, avais-je donné comme titre à un de ces poèmes écrits dans de semblables circonstances. Il s'agit en effet de cette vacuité (du moi, de l'espace autour) asphyxiante, dans laquelle le sens fait défaut, où l'on se raccroche tant bien que mal à des objets, des mots. Le poème peut alors se saisir de quelques éléments, de rituels et donner de façon minimale mais ô combien évocatrice une photographie de la réalité tant intérieure que de ce qui environne objectivement.


café
après les cachets
lèvres rouge guillotine
sans remise de peine
dans la cour
entre 4 murs gris


un ciel sauvage

Sara Balbi Di Bernardo, chambre 12, éditions de La Crypte, 2024, 68 pages, 15 €.

Sara Balbi Di Bernardo dissèque ce moi éparpillé qu'il faudrait rassembler, matérialisant dans son écriture la dislocation par des slash pour ce qui concerne l'identité.

dans m/o/n cahier
naissent


des phrases orphelines qui
meurent longtemps


 alors j/e


tente des croquis qui
sont un échec aussi

Elle observe les autres « pensionnaires », « résidents », comment faut-il les nommer ? Ceux que, comme elle, une trop grande douleur de vivre a amenés ici.

jogging trop grand
cheveux sales
arc sans flèche
baskets sans lacets
F crie


ses lèvres dessinent des majuscules de sang
sur son visage-crépi
volets fermés
j'ai son cri au fin fond de la langue

Les mots qui résumeraient, qui font peur, qui ne suffisent pas, sont tus par pudeur ou effroi, sont écrits pourtant, à l'envers, retournés comme ce moi semblable à un gant vide.

liste des mots interdits
pourquoi
comment
combien
eilof
trom

Suffocation dans cette claustration, que l'écriture de Sara restitue par petites touches, j'allais dire par petites piques, comme des fléchettes qui viennent se planter dans la chair.

bâtiment blanc
grises mines
univers clos
fenêtres de jeu vidéo
personne ne parle
pendant que les avatars
se défenestrent

Un livre témoignage de la douloureuse fragmentation du moi et, peut-être, comment la poésie peut sauver.

∗∗∗

Le deuxième livre, à ces mêmes éditions, n'a pas une tonalité plus gaie : Leurs langues sont des cendres d'Emmanuel Merle. Comme entrée en matière, je propose ce poème :

 

 

L'obole


Mets l'obole dans la bouche du mort,
comme une hostie, comme une oublie.


Le cuivre et le sang ont le même goût,
le même prix pour passer.


Obole ce nom, comme deux lèvres
séparées à jamais.


Enlève les deux pièces sur les yeux clos.
Désormais le mort
regarde l'intérieur,


langue lourde, immobile.

 Emmanuel Merle, Leurs langues sont des cendres, éditions de La Crypte, 2024, 72 pages, 15 €.

Il s'agit en effet de ce thème universel : la mort. Emmanuel Merle l'observe de près, celle des parents, que l'on veille auprès d'un lit d'hôpital, dont on observe le lent travail de destruction du corps. Ainsi, au chevet de la mère en agonie : La poussée de la mort sous la peau, presque / jusqu'à la crever, le présent le plus pur. […] Ce visage sans face, cette étrave maigre, / qui sépare un air aussi tourbeux qu'une boue liquide.

Les descriptions sont précises, la lecture ahane avec les mots qui frappent tels des coups de poing : La bouche ne se ferme pas. Le gravier du souffle / de loin en loin. La mort ralentit le ressac. La chambre / et la souffrance – un dessin de Goya – / une geôle et une trogne.

Avec le père, la même observation quasi clinique, la même relation qu'on pourrait juger sans affect : Je suis seul avec lui, paquet / de draps défaits, jambes coincées. // Pour aider je déroule une bandelette. Son pied d'homme de 82 ans, // sa jambe sans poil. Je ne trouve pas son visage, // tête petite, engluée, engloutie, des angles étroits.

Au-delà de ces évocations, ce que dit Emmanuel Merle, c'est :

Je suis la somme de mes morts.
Ils partent dans le trou ou dans le feu
mais il reste des squames de leur être.
Tous leurs gestes, tous leurs regards
ne disparaissent pas.
[…] Vous ne vivez plus, non,
Mais vous êtes encore.

C'est pourtant, a contrario, une ode à la vie qui terminera le livre, épinglant de beaux moments contemplatifs :

Les couleurs du jour d'août, des corps mêlés,
sans contour, des chemises de brume le matin,
le serpent bleu du ciel entre les montagnes.
[…] Le soleil emplit grassement l'air,
la lumière inonde les yeux.
Le jour finissant ? Le fond d'un verre de bière.

Un grand livre, à l'écriture somptueuse.

∗∗∗

 

Pour terminer ce tour d'horizon du côté de La Crypte, tournons-nous vers L'Avenir de Clément Bondu.

Que voilà un livre étonnant ! Récit fictionnel en poèmes. Rail-movie post apocalyptique en dix étapes qui démarre à la gare d'Austerlitz. Le tout est agrémenté de photos noir et blanc, censées illustrer les lieux traversés.

Nous étions partis pour de bon
abandonnées les rues que nous connaissions
depuis toujours
les places à l'ombre des cafés, délabrées par la lumière d'août
& nos souvenirs
la ville que nous aimions.


C'était le début de l'exode urbain
des milliers de sirènes, de fourgons
de militaires
de camions d'ambulances, d'hélicoptères
patrouillaient dans la nuit autour
& nous avaient chassés.


& maintenant le train noir
sous les arcades grises de la gare d' Austerlitz
démarrait
laissant dans sa course des grappes de familles entassées
amas de sacs tout au long du quai
& les cris des défaites sous la voûte immense
des verrières.

Le grand mérite de Clément Bondu est de savoir poser une ambiance, de la développer avec intelligence tout au long du livre, dans ces poèmes majoritairement narratifs qui distillent une angoisse ténue mais lancinante. Se mêle à cette épopée grise et trouble le souvenir d'un amour perdu : À Stalingrad, c'était toi que je revoyais.// Là, dans la nuit fragile de ce dernier automne / ce tout dernier été / nous nous étions retrouvés / sous les convulsions du métro aérien / serpent mécanique au fracs de métal / déchirant le ciel / comme une toile peinte d'un gis incandescent. Comme si la détresse de l'auteur trouvait son pendant (sa répercussion?) dans la débâcle du monde qu'il dépeint, passant de L'EXODE à VILLE MORTE : Dans les couloirs des souterrains / certains avaient fait leur demeure / naufragés solitaires / qu'on devinait parfois sous des châteaux de cartons / de bâches, de couvertures. Puis, avec EUROPE AUX YEUX TRISTES s'ouvre une parenthèse presque politique : Les gouvernements de l'Europe / soucieux de relancer la ferveur des investissements / déployaient alors / des myriades de chiffres / rosaces hypnotiques de zéros & de uns / & du haut des tours / une poignée de Faust numériques / célébrait chaque jour l'aboutissement de la modernité / le langage enfin libéré / du poids obscur du monde. On lira d'ailleurs dans cette partie un poème incisif :

 Clément Bondu, L'Avenir, éditions de La Crypte, 2024, 66 pages, 17 €.

Europe aux yeux tristes
déesse putréfiée
aux plaies avides, aux lèvres infestées
de mouches
charogne au sourire trompeur
nubile dévoyée à la bouche d'or sombre.

Lorsque le train s'arrête, les voyageurs contraints débarquent dans ce que l'auteur appelle l'ANTIPURGATOIRE, espace dévasté dans lequel il va falloir marcher, condamnés à errer dans les lueurs du couchant / avec pour seules récompenses / les râles des vieillards / & les larmes des nouveaux-nés / énervés par la soif & la faim. Arrive ensuite la rencontre avec LES NOUVEAUX TSIGANES, exilés venant de plus loin encore, l'errance prenant la forme d'un clin d’œil appuyé avec le titre de la septième partie : LAMPEDUSA

Nous avons traversé
les pays & les mers
esquivé les milices, en haut des miradors
les soldats déployés le long des frontières
[…] Puis un jour
« l'aurore nous déposa sur les rives des Pélagies »
une île qu'on appelait
Lampedusa.


Le nom nous évoqua
le temps des Premières Migrations
quand les radeaux des passeurs venaient s'y écraser
creusant les vagues
de cercueils ultramarins.

L'antépénultième partie, SOLEIL NUCLÉAIRE peut, ne serait-ce que par ce titre, expliquer cet exode dans un univers de désolation.

Toi, Soleil, prince de ce monde
bientôt tu seras seul
cavalier d'une éclipse idéale
effaçant de tes rayons la dernière innocence
toi Soleil tu resplendiras
glorieux, sur le néant.

Le poète narrateur termine dans la chambre d'un hôtel aux lignes soviétiques où il retrouve la sensation brouillée des visages / & des voix de l'enfance ainsi que les images obsédantes du voyage. Et c'est ainsi que sera possible L'AVENIR

C'était comme ça
je le comprenais maintenant.


Je devais réunir mes souvenirs
& les souvenirs de ceux que j'avais connus
retrouver les lieux, les noms
& ainsi
préserver du désastre quelques fragments précieux.


Il fallait bien, d'une manière ou d'une autre
perpétuer le monde
& pour y contribuer
j'avais entre les mains un vieux carnet de notes
& quelques pellicules de photographies.


C'était comme ça :
ressortir dans les rues
marcher dans les allées désertes du printemps
parfois, fermer les yeux.

Fin du voyage.

Présentation de l’auteur

Sara Balbi Di Bernardo

Diplômée de Sciences Po Paris après des études de lettres, histoire et italien, Sara Balbi Di Bernardo a publié des poèmes en revue («Dissonances», «Point de chute», «Poétisthme», «Nyx», «margelles», «Miroir», «La variation», «Lichen», «Jupiter», «Cavale», «Hurle-Vent», «Hélas !»,…), dans le recueil collectif Je te donnerai un paysage du haut duquel tu ne pourras te jeter (Éditions du Drame, 2022) et Solstice du géranium, un poème en hommage à Sylvia Plath (Éditions du Carnet d’Or, 2022).

Sara a participé à plusieurs épisodes du podcast poétique Mange tes mots et poésie S.C.H.L.A.G*. Elle a également créé, avec l’artiste Laurence Marie, les Poésies à la verticale.

Bibliographie

Depuis 2021, les poèmes de Sara Balbi Di Bernardo sont publiés dans des revues commme Dissonances, Jupiter et Poétisthme. Sara a participé à plusieurs épisodes du podcast poétique Mange tes mots. Elle a publié plusieurs recueils de poésie. 

Poèmes choisis

Autres lectures

Présentation de l’auteur

Emmanuel Merle

Emmanuel Merle est né à La Mure en Isère en 1958. Il vit à Grenoble où il a été professeur de Littérature en Classes Préparatoires aux écoles de Commerce. Il publie à 44 ans son premier recueil de nouvelles Redwood (Gallimard, 2004). Ses influences sont à chercher outre-Atlantique chez Jim Harrison, Richard Hugo et Richard Brautigan, et en France chez Yves Bonnefoy. Amère indienne, récompensé par le prix Roger Kowalski, oscille entre carnet de voyage et quête intérieure. Un homme à la mer (prix Rhône-Alpes du livre 2008) évoque la figure paternelle, les soubresauts de l'âme et le rapport à la nature sauvage des paysages canadiens. Il est Président de l'Espace Pandora de Vénissieux et est traducteur à partir de l'anglais des USA de la poésie de Jennifer Barber et de celle de David Ferry. (Source : La semaine de la poésie).

© Crédits photos Wikipédia

Bibliographie 

Poésie

  • Amère Indienne, Gallimard, 2006 (prix Roger-Kowalski 2007, prix Théophile-Gautier 2007)
  • Un homme à la mer, Gallimard, 2007 (prix Rhône-Alpes du Livre 2008)
  • Pierres de folie, La Passe du Vent, 2010
  • Boston, Cape Cod, New York, Pré Carré éditeur, 2010
  • Écarlates, avec des monotypes de Jackie Plaetevoet, Éditions Sang d'Encre, 2011
  • Ici en exil, Éditions de l'Escampette, 2012
  • Schiste, Alidades, 2013
  • La Chance d'un autre jour, avec Thierry Renard, La Passe du vent, 2013
  • Le Musée clandestin, Pré Carré Editeur, 2013
  • Olan, éditions Gros Textes, 2014
  • Le Chien de Goya, Éditions Encre et Lumière, 2014
  • Dernières paroles de Perceval, Éditions de l'Escampette, 2015
  • Un simple regard où habiter, avec Jackie Plaetevoet, encres des deux auteurs, Éditions Sang d'Encre, 2015
  • Lapidaire avec Pierre Le Quéau, peintures de Danielle Berthet, Éditions Sang d'Encre, 2016
  • Nord, seul point cardinal, Pré Carré éditeur, 2016
  • Les mots du peintre, Éditions Encre et Lumière, 2016
  • Le grand rassemblement, avec des photographies de Adèle Nègre et des peintures de Philippe Agostini, Jacques André éditeur, 2017
  • La pierre se lève, Éditions Encre et Lumière, 2017
  • Démembrements, avec des peintures de Philippe Agostini, Voix d’encre, 2018
  • De L'eau dans les rainures, en duo avec Patrice Duret, Gros Textes, 2018
  • Tourbe, éditions Alidades, 2018
  • Habiter l'arbre, avec des peintures de Élisabeth Bard, Voix d’encre, 2020
  • Cœur affamé, a tribute to Bruce Springsteen, éditions L'Atelier du Hanneton, 2020
  • La Nuit passante, avec Thierry Renard, La Rumeur libre, 2021
  • Anthracite, éditions Alidades, 2021
  • Avoir lieu, L'Etoile des limites, 2023

Prose

  • Redwood, nouvelles, Gallimard, 2004
  • Chien-Brun, lettre à Jim Harrison, récit, Pré Carré éditeur, 2012

Livres d'artiste

  • Ce qui parle, poème avec une gravure de Marc Pessin, Le Verbe et l'Empreinte, 2010
  • Elnath, poème avec une peinture de Jackie Plaetevoet, Sang d'Encre, 2011
  • L'Armée des arbres, poèmes avec des encres de Danielle Berthet, Sang d'Encre, 2012
  • Oui, Lotus - Poèmes avec des encres de Danielle Berthet, Livre-objet, 2012
  • De ce qui est - Poème avec une peinture de Fabrice Rebeyrolle, Mains-Soleil, 2013
  • Oiseaux longs feux - Poème avec une peinture de Georges Badin, * * Pourtant la lumière - Poèmes avec des peintures de Georges Badin - Editions Collection Mémoires - 2013
  • Cairns - Poèmes avec une peinture de Youl - 2013
  • Sur la ligne de feu - Poème avec des peintures de Georges Badin, Editions Collection Mémoires - 2014
  • La vie du peintre - Poème avec une peinture de Youl - 2014
  • Déchirure - Poème avec 3 peintures d'Aaron Clarke, Editions Collection Mémoires - 2014
  • Souviens-moi - Poème avec 3 peintures d'Aaron Clarke, Editions Collection Mémoires - 2014
  • Seuls nos regards - Poème avec une peinture de Youl - 2014
  • Le vertige de l'Occident - Poème avec des peintures de Georges Badin, Editions Collection Mémoires - 2014
  • Rif-Bruyant - Poème avec des peintures de Georges Badin, Editions Collection Mémoires - 2014
  • Lazares - Poème avec une peinture de Youl - 2014
  • Ouvrons le corps intime - Poème manuscrit sur 2 toiles libres de Georges Badin - 2014
  • Peintre tu avances - Poème manuscrit sur 2 toiles libres de Georges Badin - 2014
  • La peau du tigre - Poème manuscrit sur 2 toiles libres de Georges Badin - 2014
  • Le petit pan de mur - 2 poèmes manuscrits sur 2 toiles libres de Georges Badin - 2014
  • Presque des regards - Poème avec une peinture de Youl - 2014
  • Les mots du peintre - Poèmes avec des peintures de Georges Badin, Editions La Margeride - 2014
  • Les mains, poème avec des collages de Max Partezana
  • Le trottoir en bois, poèmes avec des collages et des gravures de Colette Reydet, 2015
  • Le portrait , poème avec des dessins de Eric Demélis et Françoise Giraud, 2016
  • La nuit est armée, 10 poèmes avec des gravures de Jea-Marc Herrero, 2016
  • La pierre percée, poème avec des peintures et pierre précieuse de Thésée, éditions Arthésée, 2016
  • Démembrements, 10 poèmes avec des peintures de Pascal Marcel, Lunat, Jean-Luc Juhel et Yvon Taillandier, éditions du Bourdaric, 2017
  • La pierre se lève, 4 poèmes dans des coffrets sculptés par Eve Tourmen et la typographie de Jean-Claude Bernard, éditions Encre et Lumière, 2017
  • Presque rien du cri, 10 poèmes avec des gravures de Brigitte Batteux, éditions Les cahiers des Passerelles, 2018
  • Paysage, de dos, poèmes avec des collages de Max Partezana, éditions Les cahiers du Museur, 2018
  • Passage du train en hiver, 6 poèmes avec des aquarelles de Nicole Pessin, éditions Varia Poetica, 2019
  • La confusion des branches, 33 tercets avec des peintures de Philippe Agostini, 2019
  • Rouille et lèpre, Marrakech, 27 proses poétiques avec des photographies d'Eric Coisel, Collection Mémoires, 2020
  • Les yeux de Paul Klee, poème avec des peintures de Youl, 2020
  • L'herbe haute, poème avec des peintures de Youl, 2021
  • Où sont allés ceux que j'aimais, poème avec des collages de Max Partezana, 2021

Poèmes choisis

Autres lectures

Présentation de l’auteur

Clément Bondu

Né en 1988, Clément Bondu est écrivain, metteur en scène et cinéaste. Il a grandi en banlieue parisienne, et suivi des études de lettres et d’art dramatique. Ses textes rassemblent poésie, récits, théâtre, livrets d’opéra. Ses spectacles sont portés par sa compagnie Année Zéro. Ses films jouent aux limites du documentaire et de la fiction. Clément Bondu a réalisé trois court-­métrages : L’échappée (2017), Nuit blanche rêve noir, avec François Hébert (2019), et Lettre de Buenos Aires(2021). Il a publié deux livres de poèmes : Premières impressions­ (L’Harmattan, 2013) et Nous qui avions perdu le monde (La Crypte, 2021). Les Étrangers sont son premier roman.

© Crédits photos Charles Chauvet

Bibliographie

Publications

  • Premières impressions, L'Harmattan, 2013
  • Nous qui avions perdu le monde, La Crypte, 2021
  • Les Étrangers, Allia, 2021

Mises en scène

  • L'Avenir, 2018, Plateaux sauvages (Paris), Théâtre Sorano (Toulouse), Théâtre de la Cité internationale (Paris)
  • Les Adieux (nous qui avions perdu le monde), 2019, Théâtre de la Cité internationale (Paris)[15], Festival de Figeac.
  • Dévotion, dernière offrande aux dieux morts, 2019, Gymnase du Lycée Saint Joseph, Festival d'Avignon.
  • Les Étrangers, 2021, Théâtre Sorano (Toulouse)[21], Théâtre de la Cité internationale (Paris)[22], Théâtre des Célestins (Lyon)

Traductions

  • Alejandra Pizarnik, Journal, premiers cahiers 1954-1960, Ypsilon éditeur, 2021
  • Alejandra Pizarnik, Journal, années françaises 1960-1964, Ypsilon éditeur, 2023

Poèmes choisis

Autres lectures