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Marine Ribaud, Extraits des poèmes d’Anna K.

Tout ne dit pas
qui ne déploie à tire d'ailes,
prive l'air, de ton souffle sans,
Air, de ta bouche qui ne dit pas,
Sans avoir l'air,
De ta bouche-lèvres, avalées,
Disparaissent dans la plaie lessivée

 

*

 

On seul marche pour devant
derrière seulement les chiens ont fini de se taire avec la nuit.
les autres ont oublié ce que ça fait de mourir
ils ne savent plus le jour ils ne savent plus la nuit
Il n'y a plus que des jours et des jours sans nuit
sans demain
et des nuits et des nuits sans jour
sans un seulement jour pour convertir les armes en larmes déposées
sans un trou pour l'exigence dans le creux les reins à dos d'âme à dos de homme
un trou pour vivre.

 

*

 

Non je ne t'aime
que ne dit pas
montante la marée
dans le doute érafle
en râles misère
platement crie et crin
à toujours droit et branche
Me déshonneur
insoutenant les mots          De volonté
avoir l'air à l'obscur
au chambranle ébranler à la porte
que ne s'ouvre devant d'adieux
L'aveu
est venu au crâne du monde.
Il y a le pli plus haut que la pluie parce que pluie est vouée au genou de la terre bergère mes os mais
de personne souvenance
En personne en chair en os je ne connais de Dieu que les hommes à son image

 

*

 

Entre mes autrement jambes rentrer à soi a soif du monde déplier pourvu que plis lisser au détour
découvre mes jambes de femme entre toutes les femmes

 

*

 

Il y a le pli plus haut que la pluie parce que pluie est vouée au genou de la terre bergère mes os mais
de personne souvenance
En personne en chair en os je ne connais de Dieu que les hommes à son image

 

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