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Daniel D. Marin

Daniel D. Marin est un « poète voyageur ». Roumain vivant en Italie après avoir séjourné et/ou vécu aux USA, à Rome, à Timisoara, à Valence (Espagne) et en Sardaigne, il vit depuis un an entre Padoue et Venise et écrit en roumain mais aussi en italien. Il est l’auteur de cinq recueils de poèmes et d’un journal de voyage.

Les textes qui suivent, à l’exception du dernier, font partie de son dernier livre, I corpi che non ci calzano mai a pennello (Des corps mal ajustés qui ne nous vont jamais) Interno Libri Edizioni, 2022, édité en Italie et en langue italienne, du recueil bilingue roumain/anglais paru en 2021 en Roumanie aux éditions Limes1. Un livre d’une bouleversante étrangeté. Daniel Marin nous fait pénétrer dans un monde à la fois réel et imaginaire qui pourrait nous rappeler Maupassant mais aussi Nerval : un univers surréaliste dans lequel est convié « l’innaturel dans le naturel », où le gris a la couleur des roses, une poésie « d'utopies minimalistes mais subversives » comme l'écrit Rodika Draghincescu dans sa note d'introduction. Les textes versifiés tiennent autant de la poésie, de la micronouvelle que du conte fantastique. Si le poète apparaît en tant que sujet dans quelques-uns d’entre eux, le plus souvent il se fond dans ses nombreux personnages, des êtres ordinaires auxquels il fait vivre des histoires extraordinaires, hommes et femmes solitaires et énigmatiques, au destin tragique, tributaires de « corps mal ajustés qui ne leur vont jamais », ne pouvant trouver leur place dans une société qui au pire, les méprise, au mieux les ignore.

Soirée poétique organisée par Biagio Vinella au Caffè Letterario Primo Piano, à Brescia, le 8.11.2012. Poèmes de Daniel D. Marin. Traduction du roumain par Anita Natascia Bernacchia.

Daniel D.Marin écrit sur son blog : « Qui rencontre les corps de mes personnages me rencontre moi-même ». Le poète pourrait bien être cet « homme sans visage » qui « invente des gens qu’il n’a jamais connus » …

Nous lirons également un passage de son journal sarde/américain, din România sunt doar eu, (de Roumanie il n’y a que moi), éditions Paralela 45, 2018.

 

L’uomo senza Volto

L’uomo senza Volto sta imparando come scrivere le sue memorie,
lui vaga sulla metro, sull’autobus, sul treno
portando volumi giganti di memorie, sfogliandoli,
accarezza le loro pagine e le legge
con una sorta di religiosità e poi costruisce
false memorie che in un breve momento
butterà giù sul foglio bianco quasi senza sforzo,
inventa persone che non ha mai
conosciuto, delle quali scrive
con profusione di dettagli nelle sue memorie,
inventa Paesi, città, quartieri
che ha attraversato o in cui ha abitato
e incontrato quelle persone incredibilmente interessanti
dai nomi esotici e dalle strane abitudini,
le fa interagire, inventa conflitti, situazioni senza via d’uscita,
a volte persino omicidi, descrive tutto
così dettagliatamente e senza sforzo.

L’homme sans visage

L’homme sans Visage apprend à écrire ses mémoires,
il erre dans le métro, le bus, le train
portant d’immenses livres de mémoires, les feuilletant,
il caresse leurs pages et les lit
avec une sorte de religiosité, puis il construit
de faux souvenirs qu’en un instant
il jettera sur la feuille blanche quasi sans effort,
il invente des gens qu’il n’a jamais
connus, sur lesquels il écrit
avec force détails dans ses mémoires,
il invente des Pays, des villes, des quartiers
qu’il a traversés ou dans lesquels il a habité
et rencontré des gens incroyablement intéressants
aux noms exotiques, aux habitudes étranges,
il les fait interagir, il invente des conflits, des situations sans issue,
parfois même des meurtres, il décrit tout
avec force détails et sans effort.

piccola creatura

 

questa piccola creatura che ti guarda con i suoi grandi occhi scuri,
che tu accarezzi con disperazione più che con l'amore
ed essa sta tranquilla con il muso appena socchiuso,
con la lingua rosa tra i canini bianchi, respirando a scatti

essa ti porta molto sollievo, tu le porti ancor maggiore sollievo,
una simbiosi efficace, lei vive per te,
tu vuoi solo scordarti e scordi tante cose quando l’accarezzi,
essa non ti chiede nulla anche se sembrerebbe sapere che qualcosa non va,
di sicuro ti chiederebbe, ma è meglio credere
nella sua discrezione e nella sua obbedienza di geisha

questa creatura con pelliccia e zanne
stavi per annegarla anni fa, eri solo un fanciullo confuso,
l’avevi messa in un sacchetto di plastica, a malapena respirava ancora,
e spinto da una curiosità morbosa
hai voluto vedere se non si era soffocata in qualcun modo,
poi hai cambiato idea così, senza saper bene perché

adesso stai bene o più o meno bene, comunque hai già dimenticato quasi tutto,
solo il giorno in cui un vortice pazzo ti aveva preso nello stesso fiume
ed essa era risalita dopo di te non lo scordi nemmeno nel sogno,
quando ti sogni bambino e creature mostruose
si beffano, chiedendoti minacciose “ma che Dio sarebbe questo gomitolo
solo pelliccia ed occhi” e se è buono da mangiare
e tu sorridi tranquillo in sogno rispondendo senza traccia di paura:
questa è la piccola creatura e adesso vi mangerà tutti quanti!

petite créature

cette petite créature qui te regarde avec ses grands yeux sombres,
que tu caresses plus par désespoir que par amour
et se tient tranquille, les narines à peine entrouvertes,
sa langue rose entre les canines blanches, la respiration saccadée

elle t’apporte un grand soulagement, toi tu lui en apporte encore plus
une symbiose efficace, elle vit pour toi,
tu veux juste t’oublier et tu oublies tant de choses quand tu la caresses,
elle ne te demande rien même si elle semble savoir que quelque chose ne va pas,
c’est sûr elle pourrait te le demander, mais mieux vaut croire
en sa discrétion et son obéissance de geisha

cette créature avec de la fourrure et des crocs,
tu allais la noyer, il y a longtemps, tu n’étais qu’un enfant désemparé,
tu l’avais mise dans un sac plastique, elle respirait encore, à peine,
et, poussé par une curiosité morbide,
tu as voulu voir en quelque sorte si elle ne s’était pas étouffée,
puis tu as changé d’avis, sans bien savoir pourquoi

maintenant tu vas bien ou plus ou moins bien, de toute façon tu as déjà presque tout oublié,
sauf le jour où un tourbillon fou t’avais emporté dans les mêmes flots
et elle était remontée après toi, tu ne l’oublies même pas en rêve,
quand tu te revois enfant et que des créatures monstrueuses
se moquent de toi, te demandant en te menaçant "mon Dieu c’est quoi cette pelote
juste de la fourrure et des yeux" et si elle est bonne à manger
et tu souris paisiblement dans ton rêve en répondant sans trace de peur :
c’est la petite créature et maintenant elle va tous vous dévorer !

 

tutta la sera

 

prima gli legarono le mani dietro la schiena
con una corda, lui rideva come un demente,
gli sputava sangue negli occhi e loro avevano paura,
così lo infilarono in un grosso sacco di plastica
che richiusero per bene, poi lo gettarono in fretta
in cantina. pregarono tre notti senza sosta per
la sua anima.

una sera, capitò che si ritrovassero
tutti quanti all’osteria. ridevano e l’alcool ne attenuò
l’intimo sgomento. allora portarono
i tavoli fuori, li collocarono uno accanto all’altro
come a un funerale e se la spassarono a quel modo
tutta la sera.

la mattina, le loro ombre penetravano
l’asfalto freddo e loro si guardavano l’uno
dall’altro, come se in qualche modo sapessero
che anche lui era stato lì
insieme a loro e aveva bevuto e se l’era spassata
al loro tavolo tutta la sera.

tout le soir

tout d’abord ils lui lièrent les mains dans le dos
avec une corde, lui riait comme un fou,
ses yeux étaient injectés de sang et ils avaient peur,
alors ils l’ont mis dans un grand sac en plastique
qu’ils refermèrent au mieux, puis le jetèrent à la hâte
dans la cave. ils prièrent trois nuits de suite pour 
son âme.

un soir, ils se retrouvèrent
tous ensemble au bistrot. Ils riaient et l’alcool émoussa
leur profond désarroi. alors ils transportèrent
les tables dehors, les placèrent les unes à côté des autres
comme pour des funérailles et prirent ainsi du bon temps
tout le soir.

le matin, leurs ombres pénétraient
l’asphalte froid et ils se regardaient les uns
les autres, comme si d’une certaine façon ils savaient
qu’il avait été là lui aussi
avec eux et qu’il avait bu et avait passé du bon temps
à leur table toute la nuit.

 

Tracagnotto 

 

in questo mattino assolato potrei forse incontrare
qualcuno d’importante se esco subito a passeggiare,
non sarebbe affatto una cattiva idea indossare il mio vestito migliore,
borbottò Tracagnotto, che era abbastanza tracagnotto
da meritarsi quel nomignolo

con un dito grassoccio raddrizzò gli occhiali che scivolavano sul naso,
si sistemò la giacca per coprire il panzone venerabile
e come se qualcuno gli avesse dato una gomitata
si ritrovò solo e sperduto in mezzo alla strada

e quanta gente gli passava accanto di fretta,
e come lo spingevano e neppure lo salutavano,
che orrore, proprio lui che proprio uno qualsiasi non è,
e come si affliggeva Tracagnotto, borbottando offeso imprecazioni
arrabbiato con tutti, persino con il mattino assolato

invano gli sorrideva divertita qualche fanciulla civettuola,
invano i raggi del sole gli accarezzavano soavi le guanciotte,
questa mattina mi va tutto per il verso storto,
decise Tracagnotto che capì di essere tanto tracagnotto
da risultare invisibile alla gente,
proprio io che proprio uno qualsiasi non sono,
abbassò lo sguardo in terra Tracagnotto e due grandi lacrime
gli scivolarono impudenti sulle guanciotte calde

e prese a correre tra la gente, ma avanzava a mala pena,
i suoi passi erano molto più minuti, solo che qualcuno, non si sa chi,
gli diede una spinta e Tracagnotto si ritrovò proprio sul ponte
a guardare l’acqua torbida come ipnotizzato,
mi butterò, nessuno mi rispetta, me, proprio me,
che proprio uno qualsiasi non sono, pensò Tracagnotto
e, fatti tre rapidi passi indietro, prese la rincorsa e saltò.

Tracagnotto3

en ce matin ensoleillé il se pourrait que je rencontre
quelqu’un d’important si je vais me promener tout de suite
en effet ce ne serait pas une mauvaise idée de porter mon plus bel habit,
marmonna Tracagnotto, qui était assez courtaud
pour mériter ce surnom

d’un doigt grassouillet il réajusta ses lunettes qui glissaient sur son nez,
arrangea sa veste pour recouvrir sa vénérable bedaine
et comme si quelqu’un l’avait poussé d’un coup de coude
il se retrouva seul et perdu au milieu de la route

et nombreux étaient les gens qui passaient à côté de lui à la hâte,
et le poussaient sans même le saluer,
quelle horreur, précisément lui qui justement n’était pas n’importe qui
et Tracagnotto s’affligeait, marmonnant des imprécations injurieuses
en colère contre tout le monde, même contre le matin ensoleillé

en vain quelque jeune fille coquette lui adressait un sourire, l’air amusé,
en vain les rayons du soleil lui caressaient délicieusement les joues,
ce matin, tout va de travers,
admis Tracagnotto se rendant compte qu’il était si petit
qu’il était devenu invisible pour les gens,
justement même moi, qui ne suis vraiment pas n’importe qui,
je baissait mon regard vers Tracagnotto à terre, et deux grandes larmes
glissèrent avec impudence sur ses joues chaudes

et il se mit à courir au milieu des gens, mais il avançait à grand peine,
ses pas étaient beaucoup plus menus, seulement voilà que quelqu’un, on ne sait pas qui,
le poussa et Tracagnotto se retrouva sur le pont
à regarder l’eau trouble, comme hypnotisé,
je vais sauter, personne ne me respecte, moi, précisément moi,
qui justement ne suis pas n’importe qui, pensa Tracagnotto
et, après trois pas en arrière, il s’élança et sauta.

 

il sacco

 

lo vedevo tutti i giorni dalla mattina alla tarda sera
con indosso vestiti prestati sporchi, rattoppati
che puzzavano da una posta di alcol scadente e urina,
portava sempre in spalla un sacco altrettanto rattoppato e sporco
in cui teneva forse i vestiti di ricambio e le vivande

dormiva sui sedili degli autobus che circolavano di notte
o direttamente sui marciapiedi se faceva bel tempo,
teneva il sacco sul petto mentre dormiva, era tutto quel che aveva,
non lasciava che nessuno toccasse il suo sacco
e anche se qualcuno lo toccava per sbaglio diventava matto,
diceva male parole, bestemmiava, sputava, si agitava

e alla fine glielo hanno rubato lo stesso, dopo una bella sbornia,
si è addormentato e al risveglio non sapeva più dov’era,
ha cercato il sacco ma nessuna traccia del sacco, “dove,
diavolo, è il mio sacco”, ha urlato alzandosi come una montagna,
nessuno gli ha risposto, la gente lo evitava e si faceva
i fatti suoi, “dove, diavolo, è il mio sacco”, ha urlato di nuovo

ma ha cercato invano il suo sacco un giorno intero e il giorno dopo
e tutti i giorni da allora in poi cerca il suo sacco
farfugliando “dove, diavolo, è il mio sacco”,
la sua voce si sente appena e dietro la schiena gli è cresciuta
un’enorme gobba coperta dalla giacca sporca e rattoppata,
una gobba che si accarezza la notte nel sonno farfugliando
“il mio sacco, ho trovato il mio sacco, andatevene al diavolo, ladri !”

le sac

Je le voyais tous les jours du matin au soir
portant des vêtements prêtés, sales et rapiécés
qui puaient l’alcool et l’urine à dix lieux à la ronde,
il portait toujours sur son épaule un sac également rapiécé et sale
où sans doute il mettait ses vêtements de rechange et de quoi se nourrir

il dormait sur les sièges des bus qui circulaient la nuit
ou directement sur les trottoirs quand il faisait beau,
il serrait le sac sur sa poitrine pendant qu’il dormait, c’était tout ce qu’il avait,
il ne laissait personne toucher à son sac
et si quelqu’un le touchait par erreur, il devenait fou,
il disait des mots grossiers, blasphémait, crachait, s’agitait

et en fin de compte on le lui a volé quand même, après une bonne gueule de bois,
il s’est endormi et à son réveil, il ne savait plus où il était,
il a cherché le sac mais aucune trace du sac, "où,
diable est mon sac", a-t-il hurlé en se dressant, énorme comme une montagne,
personne ne lui a répondu, les gens l’évitaient et se mêlaient
de leurs affaires, "où diable est mon sac", a-t-il crié de nouveau

mais en vain il a cherché son sac pendant un jour entier et aussi le lendemain
et tous les jours qui ont suivi, et depuis il cherche encore son sac  :
en bredouillant "Où diable est mon sac"
sa voix se fait à peine entendre et dans son dos a poussé
une énorme bosse sous la veste sale et rapiécée,
une bosse qu’il caresse la nuit dans son sommeil en bredouillant
"mon sac, j’ai retrouvé mon sac, allez au diable, voleurs !"

l'incisione

 

ho detto che io non ho il cuore
ma un cassetto pieno di vecchie mie foto

ho preso il bisturi dal tavolo
e con la mano ferma mi sono inciso il petto

loro si sono avvicinati al mio petto
hanno guardato dentro attraverso l'incisione perfetta
hanno guardato con curiosità ogni foto,
l'hanno voltata da una parte e dall’altra,
mi hanno domandato quando e dove l'avevo fatta,
ho dato a loro con gioia tutti i dettagli,
scuotevano con ammirazione le teste
frugando per ore con le dita febbrili
le mie foto fino a quando si sono annoiati
e sono andati via.

l’incision

j’ai dit que je n’avais pas de cœur
mais un tiroir rempli de vieilles photos 

j’ai pris le scalpel sur la table
et d’une main ferme je me suis incisé la poitrine

ils se sont approchés de ma poitrine
ont regardé à l’intérieur à travers l’incision parfaite

ils ont regardé avec curiosité chaque photo,
les ont retournées d’un côté et de l’autre,
m’ont demandé quand et où je les avais faites,
je leur ai donné avec joie tous les détails,
ils hochaient la tête avec admiration 
fouillant pendant des heures de leurs doigts fébriles
mes photos jusqu’à ce qu’ils finissent par s’ennuyer

et ils sont partis.

Journal sarde/américain

De Roumanie il n’y a que moi, éditions Paralela 45, 2018

Extrait traduit par Irène Duboeuf

Vai e non tornare più! Dopo la tua partenza, tutto cambierà, le persone saranno diverse, le persone saranno altre, se ritornerai nessuna ti riconoscerà. Tutti si faranno la stessa domanda: chi è quella persona che visita la nostra città? E' tutto vero in "Nuovo Cinema Paradiso"! Sono andato a vedere questo film all’Università. Alla fine, ho chiesto a Stefania e alla professoressa Zedda dove hanno girato le riprese. Konstantia (l'unica persona che ho riconosciuto quando sono entrato; gli altri erano qui da poco) è sparita, non l’ho più rivista all'uscita. Ho camminato da solo nella pioggia che cadeva adagio. Non ho aperto l'ombrello, anche se ce l'avevo nello zaino. Ho camminato piano per via Roma fino a piazza Italia, poi fino a piazza Castello, dove mi sono fermato prima di entrare in casa. Mi sono fermato per guardare dove abito in questo momento. Oggi.

Pars et ne reviens plus ! Après ton départ, tout changera, les gens seront différents, les gens seront autres, si tu reviens, personne ne te reconnaîtra. Tout le monde se posera la même question : qui est cette personne qui visite notre ville ? Tout est vrai dans " Cinema Paradiso" ! Je suis allé voir le film à l’Université. À la fin, j’ai demandé à Stefania et à la professeur Zedda où ils avaient réalisé le tournage. Konstantia (la seule personne que j’ai reconnue quand je suis entré; les autres étaient ici depuis peu) a disparu, je ne l’ai plus revue à la sortie. J’ai marché seul sous la pluie qui tombait lentement. Je n’ai pas ouvert mon parapluie, même si je l’avais dans mon sac à dos. J’ai marché lentement le long de la Via Roma jusqu’à Piazza Italia, puis jusqu’à Piazza Castello, où je me suis arrêté avant d’entrer dans la maison. Je me suis arrêté pour regarder où j’habite en ce moment. Aujourd’hui.

Notes

[1] Plusieurs poèmes de ce livre ont été lus dans le cadre du Festival artistique international (Poésie et arts visuels) de Venise en 2017. Par ailleurs, la première version de ce livre – un recueil de trente poèmes en anglais et italien – a été finaliste du prix « Bologne en lettres 2021 », section recueils inédits. 

Présentation de l’auteur

Daniel D. Marin

Le poète Daniel D. Marin, né en Roumanie, « renaît » en Italie après avoir vécu entre Bucarest, Rome, Timisoara et Valence (Espagne). Il vit actuellement entre Padoue et Venise. Poète, voyageur et photographe amateur, il se définit comme un « introverti » qui vit la poésie plus qu’il ne l’écrit. 

Il débute en 2003 avec le recueil Oră de vârf (Heure de pointe) qui lui vaut le prix du premier recueil au Festival « Duiliu Zamfirescu » et la candidature au Prix national de poésie « Mihai Eminescu ». Puis il publie en 2008 Aşa cum a fost (C’était ainsi). Suivront deux autres recueils poétiques, L-am luat deoparte și i-am spus, Brumar, 2009 (Je l’ai pris à part et je lui ai dit) Brumar 2009, Prix National Marin Mincu 2010, Poeme cu ochelari, (Poésies à lunettes) Tracus Arte, 2014, Prix National de Poésie George Coșbuc 2015 ainsi qu’un journal sarde-américain, din România sunt doar eu, (De Roumanie il n’y a que moi), Paralela 45, 2018). En mai 2021 paraît en version bilingue roumain/anglais un livre de poèmes intitulé trupurile care nu ne vin niciodată bine / the bodies that never fit us well (Des corps qui ne nous vont jamais) aux éditions Limes.

Daniel D.Marin a réalisé l’une des premières anthologies rétrospectives de la Génération 2000 de la littérature roumaine : Poezia antiutopică. O antologie a douămiismului poetic românesc (Poésie anti-utopique. Une anthologie de la poésie roumaine des années 2000) Paralela 45, 2010. Pour l’édition 2015 du Festival International de Poésie de Bucarest, il a traduit des poèmes d’Annelisa Alleva. Entre 2013 et 2016, il a sélectionné les textes des auteurs roumains pour le festival sarde « Poesia a Strappo Alghero ». 

Il est actuellement rédacteur associé de la revue Zona Literară (Roumanie),  où il a créé une rubrique de poésie italienne contemporaine, pour laquelle il a traduit, pour la première fois en roumain, des poèmes d’Antonella Anedda, Maria Grazia Calandrone, Isabella Leardini et Milo De Angelis.

Blog de l’auteur : https://ddmarin.wordpress.com/

Bibliographie (supprimer si inutile)

Poèmes choisis

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