Nohad Salameh, Ne t’attarde pas davantage
Ne t’attarde pas davantage :
 viens avant l’aube - Pâque précoce
 allonge-toi contre mes paupières
 aux lisières de l’infini.
Mes mains se font plus denses
 confondues à tes doigts.
 Nous pénétrons nos propres limites
 avec un toucher d’immortels.
Repose-toi
 sans laisser de blessure
 dans le lit du miroir
 qui s’échappe d’un bond
 au premier reflet.
Surtout
 garde-toi de prendre la mesure de la mort
 tant que vacille en nous
 le feu grégeois du désir.
