Marc Alyn & Nohad Salameh, Ma menthe à l’aube mon amante, correspondance amoureuse

Par |2019-12-06T07:27:52+01:00 6 décembre 2019|Catégories : Marc Alyn, Nohad Salameh|

C’est mag­ique, c’est plus haut que tous les dis­cours, ten­tés pour dire « je t’aime » ! Cette cor­re­spon­dance entre deux immenses poètes que sont Nohad Salameh et Marc Alyn danse avec l’impossible : dire l’amour.

Les mots dans ce cas révè­lent leur impuis­sance à restituer le paysage incan­des­cent de la rela­tion amoureuse, sa puis­sance ver­ti­cale qui unit l’espace céleste aux corps, les âmes à la terre, pour réalis­er le but ultime de nos incar­na­tions : aimer, déploy­er les dimen­sions d’aimer, pren­dre soin d’aimer, faire grandir aimer, et devenir soi-même plus sage et plus humain en suiv­ant ce chemin initiatique.

Les con­sonnes labi­ales qui ponctuent le titre dis­ent la femme, men­the, mon amante… phonolo­gie redon­dante qui évoque bien sûr la pénul­tième du mot « aime », mais aus­si l’éternel féminin con­sid­éré dans toutes ses dimen­sions, à com­mencer par la feMMe pre­mière, la Mère, MaMan, retrou­vée dans une infime par­celle du vis­age de l’a­Mante cette Men­hte, Mienne, Ma feMMe, con­caté­na­tion de toutes… Dans l’appareil tutélaire déjà l’aMour affleure. On ouvre notre cœur, notre âme. Lecteur, nous nous lais­sons porter, entraîn­er. Nous atten­dons ceci, qui va advenir lors de notre immer­sion dans les pages de cette cor­re­spon­dance : les mots de l’amour.

Marc Alyn & Nohad Salameh, Ma men­the à l’aube mon amante, cor­re­spon­dance amoureuse, édi­tions Pierre-Guil­laume de Roux, 2019, 409 pages, 26 €.

Sur fond de guerre l’espace épis­to­laire des­sine cette rela­tion nais­sante qui sera si puis­sante que les amants jamais ne se sépareront. Mal­gré cette vio­lence, cette folie des hommes, la haine et les com­bats, ce sen­ti­ment pure et imma­nent qu’est l’amour, ce socle qui sauvera notre human­ité, recou­vre tous les drames, vainc l’ad­ver­sité, et tient à bout des épreuves. Ici il est vécu par deux êtres qui sen­tent que plus rien ne sera pareil, que l’un et l’autre devront compter avec l’un et l’autre. C’est cette magie, ce mir­a­cle, que chaque mot des poètes énonce. Quand bien même la forme de la let­tre con­sacre la prose comme modal­ité énon­cia­tive dom­i­nante, ici entre­coupée par des vers, chaque sig­nifi­ant est tra­vail­lé comme un orfèvre taille une pierre pré­cieuse, et ouvre les dimen­sions pluri-séman­tiques du lan­gage.  Et cette prose est d’autant plus puis­sante que la guerre men­ace à chaque instant de sépar­er les amants. Alors transparais­sent les inquié­tudes, les angoiss­es, et l’immense soulage­ment à chaque fois exprimés avec une inten­sité gran­dis­sante lorsqu’il est ques­tion de retrou­ver l’être aimé.

L’univers feu­tré et limpi­de des amants, cocon de paix dans la tour­mente, transparaît dés l’adresse de chaque mis­sive, où appa­rais­sent des périphrases, des surnoms, des mots qui dis­ent cette trans­fig­u­ra­tion de l’être aimé, pro­pre à la rec­ol­lec­tion prousti­enne. L’absence des­sine aus­si sûre­ment la sil­hou­ette de la per­son­ne fan­tas­mée et réelle tout à la fois à qui ces mots s’adressent. Alors l’espace épis­to­laire devient le lieu de l’édification de cette rela­tion, qui s’instaure aus­si dans et par le lan­gage… La présence du des­ti­nataire, con­sti­tu­tive des car­ac­tèris­tiques énon­cia­tives du genre épis­to­laire, per­met une actu­al­i­sa­tion du dis­cours encore plus prég­nante, et con­tribue à ren­forcer l’é­mo­tion amenée par le texte.

 

Nohad Salameh et Marc Alyn.

Elle lui dit « Marc, mon monde con­cret » et signe « Nouchette ».

 

Tu ne cess­es de me par­ler à l’oreille et je con­tin­ue de frôler l’infini à tes côtés dans les jardins et les souks de Bag­dad, sur les gradins de Babel et par­mi les vet­siges de Ninive ! L’Histoire est désor­mais ser­tie dans notre his­toire : brûlure et ivresse qui, tour à tour, nous pour­fend­ent et nous illu­mi­nent. (…)  Il a fait pleine nuit en moi aus­sitôt que tu t‘es dérobé à ma vue ».

 

Lui, l’appelle « Nohad, ma fiancée du bout du monde ».

 

Après déje­uner, chez Anne, 42 rue Bona­parte, dans l’immeuble où vécurent Sartre, Philippe Dumaine et Gas­ton Criel. Elle vient d’écrire un recueil qui reprend le vieux mythe pla­toni­cien de la sépa­ra­tion, en deux corps dis­tincts de l’être pri­mor­dial. Elle évoque la quête dés­espérée de ces deux frag­ments d’un même indi­vidu en vue de se rejoin­dre, s’étreindre, recon­stituer leur prim­i­tive unité. Orphée cherche Eury­dice. Eury­dice trie l’unievrs dans l’espoir de trou­ver Orphée. Quête immense ! Le monde en est le théâtre, mais aus­si l’histoire, car ils peu­vent vivre, non seule­ment dans des pays étrangers, mais à des épo­ques dif­férentes. c’est le thème que j’ai moi-même traité, non sans émo­tion, à la fin des Poèmes pour notre amour, lorsque tout sem­blait perdu :

A force de mourir et vivre sans être
à des siè­cles par­fois de dis­tance, le temps
nous fera-t-il le don de nous aider à naître
ensem­ble pour unir nos corps à cœur battant ?

Je suis revenu à pied par la Seine, un œuil sur les livres des quais. Au Sarah-Bern­hardt, quand je suis passé, un cou­ple plus jeune occu­pait notre place…
Je te caresse, je t’embrasse, je t’aime.

 

Marc »

 

L’Histoire, avec « sa grande Hache »  ain­si que l’évoque Michel Leiris dans W ou le sou­venir d’enfance, men­ace à chaque instant de bris­er des vies, de détourn­er des tra­jec­toires, d’aspirer des vis­ages. L’amour ici va venir à bout de toutes les épreuves, de tous les retourne­ments. Et puis, il y a le temps, celui d’attendre le cour­ri­er, qui laisse un espace salu­taire à l’imaginaire, celui du fan­tasme, celui du désir, et con­court à l’édification de ces échanges. Ain­si la joie de recevoir la trace d’une plume tenue par une main que l’on con­naît, qu’on a ser­rée dans la sienne, n’en est que plus prég­nante et per­cep­ti­ble dans les choix lex­i­caux opérés par les amants. Images et métaphores tis­sent des réseaux séman­tiques d’une rare beauté. Aucune com­mune mesure avec les mails, qui rem­pla­cent majori­taire­ment les let­tres man­u­scrites… Et com­bi­en de cor­re­spon­dances finale­ment se per­dront sur l‘interface d’un disque dur, ou pire, seront affecées avec leur sup­port ! Et puis les paramètres de présen­ta­tion dif­fèrent, un peu comme un texte abor­dé dans la glob­al­ité d’un livre, ou lu sur un écran… Il y a le para­texte, il y a les élé­ments incon­tourn­ables de l’objet livre, de même que ceux de la let­tre, qui dif­férent de ceux du mail… La let­tre, son écri­t­ure sur l’espace vierge du papi­er, son attente, et sa décou­verte, lorsque l’on a devant soi l’enveloppe encore scel­lée qui con­tient les mots, la let­tre dans sa dimen­sion physique, dit hors de toute lec­ture com­bi­en on tient à la per­son­ne aimée.

Com­bat d’une lit­téra­ture qui a cher­ché tant de périphrases, tant d’images et d’échappatoires pour restituer la puis­sance des ressen­tis humains, en face de la vio­lence et de la haine, et dans le recherche d’un dis­cours qui puisse ren­dre compte de ce qu’est l’amour, en dis­tiller l’émotion, l’envergure, la sub­stance, dire la ren­con­tre, dire ce sen­ti­ment ressen­ti près de qui on aime, et on est aimé… Gageure. Ma men­the à l’aube mon amante apporte une pierre à l’édifice des possibles.

 

Pour engour­dir, et tromper la douleur de ton absence, je me drogue au tra­vail : écrire, imag­in­er, n’est-ce pas la meilleure façon de demeur­er en con­tact avec toi à tra­vers les espaces ? Nos rêves coïn­ci­dent mys­térieuse­ment et nous évolu­ons sans peine de l’un à l’autre, portés par le même élé­ment. Est-il néces­saire de t’ex­pli­quer ce que tu devines si bien sans l’aide des mots, ma Nouche, grâce à ton intu­ition foudroy­ante de voy­ante ? L’amour est le point cen­tral, le soleil, la pierre de touche dont dépend l’ensem­ble de l’éd­i­fice ; sans lui, le monde n’est qu’un désert obscur. Je n’ai jamais écrit que pour pré­par­er en moi sa venue. (Let­tre 40)

Présentation de l’auteur

Nohad Salameh

L’un des poètes les plus mar­quants du Liban fran­coph­o­ne.  Née à Baal­bek. Après une car­rière jour­nal­is­tique dans la presse fran­coph­o­ne de Bey­routh, elle s’installe à Paris en 1989. De son père, poète en langue arabe et fon­da­teur du mag­a­zine lit­téraire Jupiter, elle hérite le goût des mots et l’approche vivante des sym­bol­es. Révélée toute jeune par Georges Schehadé, qui voy­ait en elle «  une étoile promet­teuse du sur­réal­isme ori­en­tal », elle pub­lie divers recueils dont les plus récents sont : La Revenante, Pas­sagère de la durée (édi­tions Phi, 2010) et D’autres annon­ci­a­tions (Le Cas­tor astral, 2012). Elle a été saluée par Jean-Claude Renard pour son « écri­t­ure à la fois lyrique et dense, qui s’inscrit dans la lignée lumineuse de Schehadé par­mi les odeurs sen­suelles et mys­tiques de l’Orient ». Elle a reçu le prix Louise Labé pour L’Autre écri­t­ure (1988) et le Grand Prix de poésie d’Automne de la Société des Gens de Let­tres  en 2007. Elle est mem­bre du jury Louise Labé.

Nohad Salameh

Autres lec­tures

Nohad Salameh, D’autres annonciations

Les poèmes de Nohad Salameh ici réu­nis provi­en­nent de ses recueils parus entre 1980 et 2012. S’ajoutent des inédits provenant d’un ensem­ble inti­t­ulé Danse de l’une. Dans ce dernier titre, comme dans celui […]

Rencontre avec Nohad Salameh

Com­ment définiriez-vous la quête poé­tique qui a jalon­né votre vie ? Il me paraît dif­fi­cile, voire impos­si­ble,  d’ôter au Poème sa légitim­ité, laque­lle se définit par l’authenticité. C’est à l’intérieur de cette sphère vitale […]

Entretien avec Nohad Salameh

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Présentation de l’auteur

Marc Alyn

Marc Alyn, né le 18 mars 1937 à Reims, en Cham­pagne, reçoit vingt ans plus tard, le prix Max Jacob pour son recueil Le temps des autres (édi­tions Seghers). Aupar­a­vant, il avait fondé une revue lit­téraire, Terre de feu, et pub­lié un pre­mier ouvrage, Lib­erté de voir à dix-neuf ans. Ses poèmes en prose, Cru­els diver­tisse­ments (1957) seront salués par André Pieyre de Man­di­ar­gues, tan­dis que l’auteur doit revêtir l’uniforme et par­tir pour l’Algérie en guerre. De retour à Paris, en 1959, il donne arti­cles et chroniques aux jour­naux :  Arts, La Table Ronde et le Figaro lit­téraire par­al­lèle­ment à des essais cri­tiques sur François Mau­ri­ac, Les Poètes du XVIe siè­cle et Dylan Thomas. En 1966, il fonde la col­lec­tion Poésie/Flammarion  où il révèlera Andrée Che­did, Bernard Noël, Lorand Gas­par, pub­liant ou réédi­tant des œuvres de poètes illus­tres : Jules Romains, Norge, Robert Gof­fin, Luc Béri­mont. Sa créa­tion per­son­nelle s’enrichit alors d’un roman, Le Déplace­ment et de deux recueils : Nuit majeure et Infi­ni au-delà, qui reçoit le Prix Apol­li­naire en 1973. 

A par­tir de 1964, il s’éloigne volon­taire­ment de Paris et vit dans un mas isolé, à Uzès. De ce port d’attache au milieu des gar­rigues, il accom­plit de nom­breux voy­ages en Slovénie (où il traduit les poètes dans deux antholo­gies, et étudie les vers trag­iques de Kosov­el), à Venise, puis au Liban où il ren­con­tr­era la femme de sa vie, la poétesse Nohad Salameh, qu’il épousera des années plus tard. De ses périples mar­qués par la guerre à Bey­routh, naî­tra sa trilo­gie poé­tique Les Alpha­bets du feu (Grand Prix de poésie de l’Académie française) laque­lle com­prend : Byb­los, La Parole planète, Le Scribe errant.

Revenu enfin à Paris, Marc Alyn con­naî­tra de douloureux prob­lèmes de san­té (can­cer du lar­ynx) qui le priveront quelques années de l’usage de sa voix. Con­traint de sub­stituer l’écrit à l’oralité, l’auteur entre­prend alors une œuvre où la prose pré­domine, sans per­dre pour autant les pou­voirs du poème. Le Pié­ton de Venise (plusieurs fois réédité en for­mat de poche), Paris point du jour, Approches de l’art mod­erne inau­gurent une série d’essais fondés sur la pen­sée mag­ique irriguée par l’humour :  Mon­sieur le chat (Prix Trente Mil­lions d’amis), Venise, démons et mer­veilles. Notons enfin les poèmes en prose : Le Tireur isolé et les apho­rismes, Le Silen­ti­aire, Le Dieu de sable et Le Cen­tre de grav­ité. En 2018, parais­sent les mémoires de Marc Alyn sous le titre : Le Temps est un fau­con qui plonge (Pierre-Guil­laume de Roux).   

 

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Carole Mesrobian

Car­ole Car­cil­lo Mes­ro­bian est poète, cri­tique lit­téraire, revuiste, per­formeuse, éditrice et réal­isatrice. Elle pub­lie en 2012 Foulées désul­toires aux Edi­tions du Cygne, puis, en 2013, A Con­tre murailles aux Edi­tions du Lit­téraire, où a paru, au mois de juin 2017, Le Sur­sis en con­séquence. En 2016, La Chou­croute alsa­ci­enne paraît aux Edi­tions L’âne qui butine, et Qomme ques­tions, de et à Jean-Jacques Tachd­jian par Van­i­na Pin­ter, Car­ole Car­ci­lo Mes­ro­bian, Céline Delavaux, Jean-Pierre Duplan, Flo­rence Laly, Chris­tine Tara­nov,  aux Edi­tions La chi­enne Edith. Elle est égale­ment l’au­teure d’Aper­ture du silence (2018) et Onto­genèse des bris (2019), chez PhB Edi­tions. Cette même année 2019 paraît A part l’élan, avec Jean-Jacques Tachd­jian, aux Edi­tions La Chi­enne, et Fem mal avec Wan­da Mihuleac, aux édi­tions Tran­signum ; en 2020 dans la col­lec­tion La Diag­o­nale de l’écrivain, Agence­ment du désert, paru chez Z4 édi­tions, et Octo­bre, un recueil écrit avec Alain Bris­si­aud paru chez PhB édi­tions. nihIL, est pub­lié chez Unic­ité en 2021, et De nihi­lo nihil en jan­vi­er 2022 chez tar­mac. A paraître aux édi­tions Unic­ité, L’Ourlet des murs, en mars 2022. Elle par­ticipe aux antholo­gies Dehors (2016,Editions Janus), Appa­raître (2018, Terre à ciel) De l’hu­main pour les migrants (2018, Edi­tions Jacques Fla­mand) Esprit d’ar­bre, (2018, Edi­tions pourquoi viens-tu si tard), Le Chant du cygne, (2020, Edi­tions du cygne), Le Courage des vivants (2020, Jacques André édi­teur), Antholo­gie Dire oui (2020, Terre à ciel), Voix de femmes, antholo­gie de poésie fémi­nine con­tem­po­raine, (2020, Pli­may). Par­al­lèle­ment parais­sent des textes inédits ain­si que des cri­tiques ou entre­tiens sur les sites Recours au Poème, Le Cap­i­tal des mots, Poe­siemuz­icetc., Le Lit­téraire, le Salon Lit­téraire, Décharge, Tex­ture, Sitaud­is, De l’art helvé­tique con­tem­po­rain, Libelle, L’Atelier de l’ag­neau, Décharge, Pas­sage d’en­cres, Test n°17, Créa­tures , For­mules, Cahi­er de la rue Ven­tu­ra, Libr-cri­tique, Sitaud­is, Créa­tures, Gare Mar­itime, Chroniques du ça et là, La vie man­i­feste, Fran­copo­lis, Poésie pre­mière, L’Intranquille., le Ven­tre et l’or­eille, Point con­tem­po­rain. Elle est l’auteure de la qua­trième de cou­ver­ture des Jusqu’au cœur d’Alain Bris­si­aud, et des pré­faces de Mémoire vive des replis de Mar­i­lyne Bertonci­ni et de Femme con­serve de Bluma Finkel­stein. Auprès de Mar­i­lyne bertonci­ni elle co-dirige la revue de poésie en ligne Recours au poème depuis 2016. Elle est secré­taire générale des édi­tions Tran­signum, dirige les édi­tions Oxy­bia crées par régis Daubin, et est con­cep­trice, réal­isatrice et ani­ma­trice de l’émis­sion et pod­cast L’ire Du Dire dif­fusée sur radio Fréquence Paris Plurielle, 106.3 FM.
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