Rencontre avec Marc Tison

Par |2019-04-05T13:35:05+02:00 4 avril 2019|Catégories : Marc Tison, Rencontres|

Il ne faut pas ne pas le con­naître. Marc Tison. Ce poète n’a jamais revendiqué quoi que ce soit, si ce n’est porter la parole des cama­rades humains. Il le fait mer­veilleuse­ment, tout comme il a mené sa car­rière de chanteur, hum­ble­ment, douce­ment, comme un gron­de­ment qui se fau­file dans les pal­abres de tant, et qui enfin explose sur un ciel presque désert de scrip­teurs engagés… Les poèmes  lus à Caen ont vive­ment ému les étu­di­ants du Mas­ter de Let­tres mod­ernes… Pourquoi, me direz-vous ? Et bien parce que Marc Tison attrape le siè­cle vingt et un et lui demande des comptes…

Marc Tison, Calais

Engagée, poli­tique, c’est à dire d’une belle spir­i­tu­al­ité et d’une haute idée de la fra­ter­nité et de l’équité, le poète dénonce, pointe des mots, et souligne les superbes aber­ra­tions du siè­cle passé, qui ont franchi le seuil du siè­cle nais­sant… C’est cette poésie là que nos jeunes adultes écoutent, qui émeut et porte la parole d’une généra­tion qui est dans la pos­ture d’un Mus­set, d’un roman­tique per­du dans une société déstruc­turée et hors de tout avenir per­cep­ti­ble… Neo-roman­tisme… ? Non bien sûr car les jeunes adultes du dix neu­vième siè­cle avaient encore cet hori­zon mir­i­fique et ce refuge qu’était la reli­gion. Elle a été aspirée depuis, dis­parue avec les pertes et fra­cas de nos cadavres tou­jours com­mis alors que la moder­nité con­cept fraud­uleux offre les déchets nauséabonds que le ressac des océans déposent sur les plages. Marc Tison existe, un espoir car encore le poète armé de mots ose un requiem à l’humanité espérée et soutenue, enfin, par son essen­tiel dra­peau, l’Art.

Quelle est la spé­ci­ficité du lan­gage poétique ? 
J’aime bien dire que la poésie c’est le sig­nifié des objets de soi. Dans cette aven­ture de l’exploration des mots de soi aux­quels on rend leurs places, leurs intégrités, leurs just­esses de mots, ce qui émer­veille. Et le plus juste­ment aus­si le dire l’écrire avec l’affection que l’on porte néces­saire­ment à ceux à qui on s’adresse, et ce à quoi on s’adresse qui n’est pas soi. Un ami poète que j’aime beau­coup, Guy Fer­di­nande, m’a par­lé un jour avec sa dis­tance taquine au con­venu, de sa notion de « l’infra réal­ité », en oppo­si­tion, ou en réac­tion, à « l’hyper réal­ité » que l’on nous four­gue chaque jour comme le ciment de notre exis­tence sociale.  Cette idée me plait.

Marc Tison, “L’in­ven­taire des hori­zons”, extrait De Des Abribus pour l’ex­ode, édi­tions Le Cit­ron gare, à la librairie Mona lisait, à Paris, le 2 févri­er 2019.

Pour fil­er le con­cept, l’infra réal­ité n’est pas « l’underground », elle n’est pas souter­raine, elle est comme un son infrabasse, pour l’entendre il faut être nu, en tout cas débar­rassé des frusques super­flus, ça résonne dans le corps. On s’y retrou­ve en com­mun sur un ensem­ble de fréquences qui fait par­ti­tion, en dehors du brouha­ha. J’ai écrit un texte (dans un recueil aujourd’hui épuisé, « Manu­ten­tions d’humanités ») qui dit « je m’engage, j’engage avant tout ma main dans la tienne ». C’est ça qui est ça (comme dis­ait ma grand mère). Même si dans le même texte je dis aus­si « L’engagement, lan­gage ment ». Va savoir…
Com­ment, et pourquoi, advient la poésie ?
C’est un mys­tère ou plutôt un boule­verse­ment. Un boule­verse­ment qui serait un mys­tère. Boule­verse­ment léger, une faille dans le con­tin­u­um, dans l’ordre du quo­ti­di­en prévu des choses. Comme un fris­son ou comme l’absence d’un fris­son. Boule­verse­ment puis­sant qui laisse ébahi, Un boule­verse­ment, pas une révo­lu­tion. Un boule­verse­ment c’est dedans soi. Et soi c’est aus­si le monde dans le monde. Si on est boulever­sé, on boule­verse le monde. On boule­verse et on dit soudain la vérité, la poésie. C’est comme ça que ça advient, je pense, j’en suis à peu près sur, ou pas tant que ça, je peux me tromper, à vous de voir ce qu’est la vérité.
Cette infra réal­ité que révèle la poésie ne serait-elle pas un au-delà du lan­gage, aussi ?
J’ai un rap­port com­plexe, de con­flit, au lan­gage, au lan­gage qui ne dit pas. Une douleur physique de l’absence, de l’effacement de son objet. Le lan­gage porte les tabous.
Depuis l’enfance, par péri­ode ma pra­tique du lan­gage social a bafouil­lé, bégayé. Une forme de com­bat douloureux avec les mots et leurs arrange­ments quand le moi se dis­sout dans une mul­ti­tude qui ne fait pas corps com­mun, qui ne fait pas cette pro­fondeur de l’existence, ces boule­verse­ments. L’hyper lan­gage fab­rique l’hyper-réalité, notre dis­pari­tion. On dis­paraît dans le lan­gage qui ne dit pas. Alors j’ai écrit tôt de la poésie, et j’ai aus­si tôt, à la prime ado­les­cence, déclamé des textes.
On utilise le lan­gage pour s’en échap­per, pour lui échap­per. Pour touch­er l’objet qui le tran­scende, lui don­ner con­sis­tance. C’est comme ça en tout cas que je suis sor­ti du com­bat avec le lan­gage, que je l’ai apprivoisé, que je l’ai remis à sa place. Alors cette infra réal­ité qui est en quelque sorte la réal­ité des hommes et des femmes hors le cap­i­tal­isme de leur représen­ta­tion (pour faire court), cette prég­nante vérité serait, oui, aus­si un au delà du lan­gage, où le corps com­mun fait humanité. 
Et puisque tu es musi­cien, est-ce que poésie et musique procè­dent de la même manière dans ce dévoile­ment du tu ?
J’ai util­isé ma voix dans des pro­jets musi­caux, ma voix comme sup­port des mots, des sons. J’ai de la dif­fi­culté à me recon­naître comme « chanteur ». Je ne suis pas musi­cien, je suis dans la musique, ou je suis la musique. Je n’ai jamais eu à ques­tion­ner sa présence, l’évidence à m’y fon­dre, à suiv­re ou par­ticiper à sa con­struc­tion, para­doxale­ment en n’en faisant pas « vrai­ment ». Si je dis que je suis la musique, c’est aus­si que je peux depuis tou­jours me jouer « dans la tête », en moi, toutes sortes de musiques, exis­tantes (un vrai juke­box) ou qui s’inventent si je laisse faire. Mais je n’ai pas les out­ils pour fab­ri­quer des objets musi­caux. Je pro­duis quelques sup­ports sonores, comme des col­lages où ma voix serait les découpes. Je les conçois comme des poèmes, ou comme ce que pour­rait révéler des poèmes. 
Je me recon­nais plus aisé­ment dans l’artisanat de poésie. Sure­ment du fait d’avoir batail­lé avec le lan­gage, de l’avoir pris « à bras le corps », vrai­ment et physique­ment. (Cf. réponse à la ques­tion précé­dente), et de con­tin­uer à incar­n­er, en les dis­ant, les textes que j’écris, ceux qui ont du sens à être dits. Ceci dit, pour répon­dre plus pré­cisé­ment à ta ques­tion, je conçois tout acte de créa­tion comme une prise de dis­tance avec le « je » (la aus­si pour faire court). Comme la fab­ri­ca­tion d’un espace où nait l’intimité, avec « soi » et avec « l’autre ». Cet espace entre le « je » et le « il ».

 

Cet espace est peut-être un lieu de tran­scen­dance, un rythme pro­pre à l’univers. Alors on pour­rait peut-être affirmer qu’écrire de la poésie est un acte poli­tique, parce qu’elle offre cette libéra­tion poten­tielle « du lan­gage des autres » comme l’a écrit Michaux ?
Cette ques­tion je tourne autour. Je peux y répon­dre par un oui mas­sif comme un tronc d’arbre sur le chemin peinard de la pen­sée. Il y a de l’essentiel là dedans. En ayant con­science de flirter avec le con­tre­sens de ce que sig­ni­fierait le « des autres » : le fait d’écrire, de dire ou pub­li­er de la poésie dans l’espace pub­lic, se pose, se met en œuvre, en un acte poli­tique. Sinon quel sens don­ner au dévoile­ment de soi dans cet espace pub­lic, quel qu’il soit ? Sans cette inten­tion de con­sid­ér­er avec fra­ter­nité cette intim­ité com­mune du poème, cela reste un « je » van­i­teux, une poésie vaine. La poésie est intime­ment la réal­ité. Il n’y a pas d’irréel dans la poésie. Dans la réal­ité il y a l’autre, le peu­ple dont je suis. C’est aus­si pour ça que je lis un peu partout où cela est pos­si­ble, mag­a­sins, bars, cours et jardin privés, lieux de cul­ture institués……

Marc Tison, “Promis”, Des nuits au mixer

Tu emmènes avec cette ques­tion sur le lieu dou­ble de la sédi­tion aux ordres du lan­gage, et de l’intimité du peu­ple des femmes et des hommes. Une intim­ité qui fait corps com­mun. Cette mer­veille d’être en vie, et pas tout seul. Je sais cette mer­veille, sou­vent ébahi, pataud à en faire par­fois une mesure du ridicule de l’ordre social, ou plus heureuse­ment le moteur de révoltes salu­taires. Des petites choses quo­ti­di­ennes. Faire pouss­er des plants de fèves (de tomates, d’aubergines, et de ceci et de cela… ), récon­forter des artistes en déroute dialec­tique, partager des silences chaleureux, avoir comme cer­ti­tude d’en avoir peu, au moins celle « de n’être pas si peu de poids dans la bal­ance » de la marche hargneuse du monde. Par une asso­ci­a­tion que je ne raisonne pas ‑peut être est ce sim­ple­ment que j’ai l’envie d’en causer‑, cette ques­tion m’a fait penser aus­si à Serge Pey, Naty­ot, Charles Pen­nequin, et encore dif­férem­ment à Mar­lène Tis­sot. Leurs poésies sont pop­u­laires dans le sens où elles exis­tent physique­ment dans l’espace pub­lic pour en faire un espace de l’intime, un dévoile­ment. De l’humanité en quelque sorte. Pour les trois pre­miers les lire, les voir et les enten­dre incar­n­er l’objet, dif­férem­ment cha­cun, donne tou­jours une force, une joie nou­velle. Pour Mar­lène Tis­sot son écri­t­ure de l’intime ouvert et lumineux, me touche beaucoup. 

Par une asso­ci­a­tion que je ne raisonne pas ‑peut être est ce sim­ple­ment que j’ai l’envie d’en causer‑, cette ques­tion m’a fait penser aus­si à Serge Pey, Naty­ot, Charles Pen­nequin, et encore dif­férem­ment à Mar­lène Tis­sot. Leurs poésies sont pop­u­laires dans le sens où elles exis­tent physique­ment dans l’espace pub­lic pour en faire un espace de l’intime, un dévoile­ment. De l’humanité en quelque sorte. Pour les trois pre­miers les lire, les voir et les enten­dre incar­n­er l’objet, dif­férem­ment cha­cun, donne tou­jours une force, une joie nou­velle. Pour Mar­lène Tis­sot son écri­t­ure de l’intime ouvert et lumineux, me touche beaucoup. 

Mais ne pens­es-tu pas que ce qui s’énonce face au pub­lic change la nature du texte poé­tique ?…Quelle dif­férence fais-tu entre le lan­gage écrit et la parole ?
 

Ce n’est pas le même objet qu’un poème soit sur une page ou qu’il s’énonce face au pub­lic. Mais c’est la même inten­tion : que l’arrangement des mots trou­ve son espace, le for­mule. Cet espace qui est cette intim­ité de l’autre. Dire un texte en pub­lic ne change pas la nature du texte poé­tique, cela en fait un autre objet poé­tique. La matière pre­mière est la même. Je ne fais pas fon­da­men­tale­ment de dif­férence entre le lan­gage écrit et la parole sinon qu’ils ne se dif­fusent pas pareille­ment, que l’espace habité n’est pas le même. J’aime cette lib­erté de faire vivre le poème dans les espaces publics, les espaces de trans­mis­sion. Le texte écrit existe dans l’espace de son sup­port. Le texte, les mots dits en pub­lic, c’est l’espace sonore, là où vibre le corps. Enon­cer, dire, en pub­lic les textes poèmes, c’est peut être aus­si une façon de réin­ve­stir physique­ment le poème qui vient de là, du « corps pro­fond » « du corps intime ». Peut être aus­si une façon de retrou­ver l’émotion de la révéla­tion du poème. Il n’y a pas le corps pour dire et l’esprit pour écrire le poème, il y a « des gestes de nerfs » qui se traduisent dans les mains qui l’écrive, qui le peigne, dans les voix qui le dise, qui le chante. L’air com­mun que l’on partage vibr­era avec. Il le gardera en mémoire, même infime.  Du moins c’est comme ça que je l’expérimente, volontairement.

Ça part aus­si d’une inten­tion volon­taire d’amener le texte autrement à ceux qui ne lisent pas de poésie. La parole, la mise en espace et l’installation du son du poème là où c’est pos­si­ble, me per­met de l’adresser aus­si à d’autres qui ne lisent pas de poésie. Il la fréquente alors autrement, sans oblig­a­tion d’intellection. Juste en sen­tir physique­ment, une teneur, une atmo­sphère. Cela tran­scende l’écrit poé­tique, tout comme la mise en page dans l’espace de la page inter­vient dans la propo­si­tion. Pour cer­tains de mes poèmes ‑ils sont en pre­mier lieu écrits sur des pages- le pas­sage à l’oralité est naturel, ils se for­mu­lent avec l’excitation des mots qui vien­nent dans la gorge, dans la bouche. Des réson­nances, des chants prim­i­tifs. Même si tout cela se réor­gan­ise. Il arrive pour quelques textes quand ils passent à l’oralité, qu’ils se refor­mu­lent, à la marge, naturelle­ment. J’aime l’idée de cette lib­erté du poème, des arrange­ments des mots, des décalages, des pas de coté qui éclairent autrement la chose.

De même dans l’écriture, il m’arrive de repren­dre des textes écrits quelques années plus tôt et de les « remix­er » comme on remixe, on réadapte une musique. Pour­tant, j’écris des textes qui ne se dis­ent pas, et je le dis ain­si. C’est curieux de l’écrire comme ça. Peut être se dis­ent ils tous mais dif­férem­ment. Ils se dis­ent en soi quand on les lit, quand on les voit. Ils réson­nent aus­si là. Si on va plus avant, on peut par acci­dent ouvrir une nou­velle fois la boite à grand débat du « ce qui se dit dans le lan­gage », « ce qui ne se dit pas », « ce qui s’entend dans ce qui se dit », « ce qui ne s’entend pas »…… Mais il me sem­ble que ce n’est pas la ques­tion du texte poé­tique. Il est qu’il fasse beau ou qu’il pleuve, qu’on le lise ou qu’on le dise. Il est. Je le vois ainsi.

 

On peut dire aus­si que le tra­vail graphique de Jean-Jacques Tachd­jian apporte une dimen­sion sup­plé­men­taire au signe ?
Jean Jacques et moi on se con­naît bien et depuis longtemps. On a une con­fi­ance réciproque en nos pro­duc­tions. Faire paraître ce recueil en com­mun a été très naturel.Nous avons eu un dia­logue très sim­ple sur quelques options de surlig­nages et de découpages. Je ne suis pas inter­venu sur les choix de mise en page et de tra­vail graphique de Jean Jacques. Il doit y avoir de l’humilité dans l’apparition du texte. Le texte poé­tique est hum­ble, il s’offre à l’espace de son appari­tion. Le son pour le texte dit, le signe sur la sur­face de l’écrit. De l’humilité en oppo­si­tion à la van­ité. Et « La Poésie » est un ter­rain de jeux (de « je » pour faire mon malin) miné des leur­res van­i­teux du « moi ». Le tra­vail graphique de Jean Jacques, ou plutôt les réal­i­sa­tions graphiques qu’il facilite comme un faiseur de poésies graphiques, procède de cette même humil­ité. La pro­fu­sion de ses créa­tions, leurs cohérences lumineuses, et sa générosité à les « offrir » dans l’espace com­mun des gens. J’aime pro­fondé­ment cette lib­erté de tran­scrip­tion, révéla­tion, du poème dans son espace. C’est essen­tiel la lib­erté. Cette lib­erté révélée par l’illustration de « La prose du transsi­bérien » de Blaise Cen­drars, les mis­es en page de recueils de Saul Williams, « les col­lages textes » de Claude Pelieu et tant d’autres. 

Le texte est le texte poé­tique. Sur la page, l’espace poé­tique de Jean Jacques, il est un poème supplémentaire. 
 

 

Je te remer­cie pour tout ce temps accordé à Recours au Poème, et aus­si pour ta poésie. Aux élèves du Mas­ter de Let­tres Mod­ernes de l’université de Caen, j’ai lu Mou­ve­ments de Michaux, comme l’âme par­fois s’évade, ce cri de lib­erté, que tu portes au social, au poli­tique, et à l’humain. C’est pour cela que je t’ai lu aus­si. Ils veu­lent enten­dre que l’engagement existe. Ils ne sont plus seuls, alors. L’Art rede­vient ce feu autour duquel l’hu­main s’u­nit, en une cir­cu­lar­ité totémique, pri­male, arché­typ­ique. Sa lumière reflète la com­mu­nion de tous avant la parole, tout comme la poésie, seule nom 

 

Présentation de l’auteur

Marc Tison

  1. Né entre les usines et les ter­rils, à Denain dans le nord de la France. A la lisière poreuse de la Bel­gique. Con­science poli­tique et d’effacement des frontières.

Lit un pre­mier poème de Gins­berg. Elec­trisé à l’écoute des Stooges et de John Coltrane.

Pre­miers écrits.

1975 s’installe à Lille. L’engagement esthé­tique est poli­tique. Déclare, avec d’autres, la fin du punk en 1978. Pre­mières pub­li­ca­tions dans des revues. 

Il écrira et chantera plus d’une cen­taine de chan­sons dans plusieurs groupes.

Décide de ne plus envoy­er de textes aux revues pen­dant presque 20 ans, le temps d’écrire et d’écrire des cahiers de phras­es sans fin puis il jette tout et s’interroge sur l’effondrement du « moi ».

Démé­nage en 2000 dans le sud ouest. Reprend l’écriture et la pub­li­ca­tion de poésie.

Engagé tôt dans le monde du tra­vail. A pra­tiqué dans un pre­mier temps de mul­ti­ples jobs : de chauf­feur poids-lourd à rédac­teur de pages cul­turelles, en pas­sant par la régie d’exposition (notam­ment H. Carti­er Bres­son) et la posi­tion du chanteur de rock. Puis il s’est dédié à la pro­duc­tion musi­cale pour, depuis 25 ans, se spé­cialis­er dans la ges­tion et l’accompagnement de struc­tures et pro­jets culturels.

 

 

 

 

 

 

Poésie

1977 — 1981 : Pub­lié dans plusieurs revues (dont « Poètes de la lutte et du quotidien »)

2000- 2019 : Pub­lié dans plusieurs revues (« Trac­tion Bra­bant, Nou­veaux Dél­its, Ver­so, Diérèse,…). 

2008 : Recueil col­lec­tif « Numéro 8 », édi­tions « Carambolage ». 

2010 : Recueil « Manu­ten­tions d’humanités », édi­tions « Arcane 17 ».

2012 : Recueil « Topolo­gie d’une dia­clase », édi­tions « Con­tre poésie ».

Texte « Désin­dus­tri­al­i­sa­tion », édi­tions « Con­tre poésie ».

2013 : Recueil « L’équilibre est pré­caire », édi­tions « Con­tre poésie ». 

                  Trois affich­es poèmes, édi­tions « Con­tre poésie ». 

2015 : Recueil « les para­dox­es du lam­padaire » + « à NY ». « Edi­tions Con­tre poésie ». 

2017 : Recueil « Des Abribus pour l’exode » (accom­pa­g­né de 7 images / pein­tures de Ray­mond Majchrzak)  Edi­tions « Le Cit­ron Gare ». 

2018 : Recueil « Des nuits au mix­er ». (Mise en page J.J. Tachd­jian). Edi­tions « La chi­enne » col­lec­tion « Nonosse » 

 

 

 

Autres 

Depuis 2010 : Lec­tures / Per­for­mances / instal­la­tions poésie (solo, duo avec Eric Carti­er et collectif).

2014 : Pub­li­ca­tions de quinze textes et une nou­velle dans le livre d’artiste « Regards » du pho­tographe Fran­cis Martinal.

A pub­lié plusieurs nou­velles sur des sites en ligne. 

 

Poèmes choi­sis

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Carole Mesrobian

Car­ole Car­cil­lo Mes­ro­bian est poète, cri­tique lit­téraire, revuiste, per­formeuse, éditrice et réal­isatrice. Elle pub­lie en 2012 Foulées désul­toires aux Edi­tions du Cygne, puis, en 2013, A Con­tre murailles aux Edi­tions du Lit­téraire, où a paru, au mois de juin 2017, Le Sur­sis en con­séquence. En 2016, La Chou­croute alsa­ci­enne paraît aux Edi­tions L’âne qui butine, et Qomme ques­tions, de et à Jean-Jacques Tachd­jian par Van­i­na Pin­ter, Car­ole Car­ci­lo Mes­ro­bian, Céline Delavaux, Jean-Pierre Duplan, Flo­rence Laly, Chris­tine Tara­nov,  aux Edi­tions La chi­enne Edith. Elle est égale­ment l’au­teure d’Aper­ture du silence (2018) et Onto­genèse des bris (2019), chez PhB Edi­tions. Cette même année 2019 paraît A part l’élan, avec Jean-Jacques Tachd­jian, aux Edi­tions La Chi­enne, et Fem mal avec Wan­da Mihuleac, aux édi­tions Tran­signum ; en 2020 dans la col­lec­tion La Diag­o­nale de l’écrivain, Agence­ment du désert, paru chez Z4 édi­tions, et Octo­bre, un recueil écrit avec Alain Bris­si­aud paru chez PhB édi­tions. nihIL, est pub­lié chez Unic­ité en 2021, et De nihi­lo nihil en jan­vi­er 2022 chez tar­mac. A paraître aux édi­tions Unic­ité, L’Ourlet des murs, en mars 2022. Elle par­ticipe aux antholo­gies Dehors (2016,Editions Janus), Appa­raître (2018, Terre à ciel) De l’hu­main pour les migrants (2018, Edi­tions Jacques Fla­mand) Esprit d’ar­bre, (2018, Edi­tions pourquoi viens-tu si tard), Le Chant du cygne, (2020, Edi­tions du cygne), Le Courage des vivants (2020, Jacques André édi­teur), Antholo­gie Dire oui (2020, Terre à ciel), Voix de femmes, antholo­gie de poésie fémi­nine con­tem­po­raine, (2020, Pli­may). Par­al­lèle­ment parais­sent des textes inédits ain­si que des cri­tiques ou entre­tiens sur les sites Recours au Poème, Le Cap­i­tal des mots, Poe­siemuz­icetc., Le Lit­téraire, le Salon Lit­téraire, Décharge, Tex­ture, Sitaud­is, De l’art helvé­tique con­tem­po­rain, Libelle, L’Atelier de l’ag­neau, Décharge, Pas­sage d’en­cres, Test n°17, Créa­tures , For­mules, Cahi­er de la rue Ven­tu­ra, Libr-cri­tique, Sitaud­is, Créa­tures, Gare Mar­itime, Chroniques du ça et là, La vie man­i­feste, Fran­copo­lis, Poésie pre­mière, L’Intranquille., le Ven­tre et l’or­eille, Point con­tem­po­rain. Elle est l’auteure de la qua­trième de cou­ver­ture des Jusqu’au cœur d’Alain Bris­si­aud, et des pré­faces de Mémoire vive des replis de Mar­i­lyne Bertonci­ni et de Femme con­serve de Bluma Finkel­stein. Auprès de Mar­i­lyne bertonci­ni elle co-dirige la revue de poésie en ligne Recours au poème depuis 2016. Elle est secré­taire générale des édi­tions Tran­signum, dirige les édi­tions Oxy­bia crées par régis Daubin, et est con­cep­trice, réal­isatrice et ani­ma­trice de l’émis­sion et pod­cast L’ire Du Dire dif­fusée sur radio Fréquence Paris Plurielle, 106.3 FM.
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