Nous avons perdu Michel Cosem, ne perdons pas Encres Vives ! Rencontre avec Eric Chassefière

Par |2024-01-07T11:01:10+01:00 6 janvier 2024|Catégories : Éric Chassefière, Rencontres|

Éric Chas­se­fière est l’auteur d’une quar­an­taine de recueils de poèmes, et a pub­lié dans de très nom­breuses revues. Mem­bre du comité de lec­ture de la revue Inter­ven­tions à Haute Voix, il a ani­mé avec Jacques Fournier l’action Poézience de la Diag­o­nale Paris-Saclay, des­tinée à per­me­t­tre des inter­ac­tions entre poètes et sci­en­tifiques. Une car­rière de poète, un dévoue­ment entier, pour porter la poésie, qui aujour­d’hui le mène à  pren­dre le cours de la vie de cette si belle revue, Encres Vives, crée par Michel Cosem, dis­paru le 10 juin dernier. 

 

Eric Chas­se­fière, vous reprenez Encres vives. Pou­vez-vous nous par­ler de ces éditions ?
Encres Vives, c’est à la fois une revue men­su­elle pub­liant des recueils de poèmes, chaque numéro con­sis­tant en un recueil d’un seul auteur, et une mai­son d’édition édi­tant des recueils dans deux col­lec­tions : Lieu, pro­posant des poèmes liant un poète à l’un de ses lieux favoris (voy­age, rêver­ie, médi­ta­tion, quo­ti­di­en, biogra­phie, reportage), et Encres Blanch­es, plus spé­ciale­ment réservée aux nou­veaux poètes, ou aux réédi­tions de recueils pub­liés dans la revue. Ces recueils ont été longtemps cal­i­brés sur 16 pages au for­mat A4, qui vont devenir en 2024 32 pages au for­mat A5. 
Cer­tains numéros de la revue sont par­ti­c­uliers, comme des antholo­gies con­sacrées aux poésies régionales, issues notam­ment du pour­tour méditer­ranéen, ou à des maisons d’éditions, ou des numéros spé­ci­aux dédiés à présen­ter l’œuvre d’un poète. Les recueils pub­liés dans la revue Encres Vives sont dis­tribués aux abon­nés, ce qui garan­tit aux auteurs un socle sta­ble de lecteurs, tan­dis que ceux pub­liés dans les deux col­lec­tions Lieuet Encres Blanch­es, à un rythme irréguli­er dépen­dant du flux de tapuscrits reçus jugés de qual­ité suff­isante pour mérit­er pub­li­ca­tion, sont pro­posés notam­ment, mais pas seule­ment, à la vente aux abon­nés de la revue, qui reçoivent régulière­ment des cat­a­logues mis à jour des paru­tions dans les deux collections. 
Il n’existe pas à l’heure actuelle de cat­a­logue com­plet d’Encres Vives et de ses col­lec­tions. Le cat­a­logue établi par Jean-Marie David-Lebret sur le site web d’Encres Vives, bien que déjà fourni, présente des lacunes, d’autant plus nom­breuses que l’on remonte dans le temps. Georges Catha­lo m’a envoyé il y a quelques jours un cat­a­logue chronologique recen­sant plus de 150 recueils de poèmes pub­liés par Encres Vives dans la péri­ode 1963–1983, 400 numéros env­i­ron étant paru dans la péri­ode postérieure. 
Le numéro de jan­vi­er 2024 sera le 529ème, sug­gérant d’ailleurs qu’un nom­bre sig­ni­fi­catif de recueils de la péri­ode 1963–1983 ont été pub­liés dans des col­lec­tions annex­es, hors série prin­ci­pale. Il faut savoir que dans les années 1970, Encres Vives était aus­si une revue d’idées, prise dans les débats qui agi­taient la com­mu­nauté lit­téraire, notam­ment autour de la revue Tel Quel et de ses évo­lu­tions rapi­des à tra­vers dif­férents courants de pen­sée et ori­en­ta­tions poli­tiques. Cela n’est qu’au début des années 1970 qu’Encres Vives se sta­bilise, à tra­vers notam­ment la rela­tion nouée avec le GFEN (Groupe français d’éducation nou­velle), et l’arrivée dans le comité de rédac­tion de Gilles Lades, Michel Ducom, Chan­tal Dan­jou, Jean-Louis Clarac, Annie Bri­et et Jacque­line Saint-Jean, per­son­nes qui pour la majorité sont encore présentes dans le comité de rédac­tion d’aujourd’hui.
Vingt ans plus tard, au milieu de la décen­nie 1990, appa­rais­sent les deux col­lec­tions Lieu et Encres Blanch­es, total­isant au jour d’aujourd’hui, respec­tive­ment, ≈400 et ≈800 recueils de poèmes, écrits par, resp., ≈160 et ≈300 auteurs. C’est au total plus de 400 poètes qui ont été pub­liés dans la revue et ses col­lec­tions depuis le début des années 1980, le bilan glob­al, inclu­ant les vingt années précé­dentes, tour­nant autour de 500 auteurs (une recen­sion exacte reste à faire), dont un nom­bre non-nég­lige­able se sont fait un nom dans le milieu poé­tique. Plus que les chiffres eux-mêmes, c’est la con­stance avec laque­lle Michel Cosem a mené son entre­prise de dif­fu­sion de la poésie pen­dant plus de 60 ans qui impres­sionne. Encres Vives, au même titre d’ailleurs qu’un cer­tain nom­bre de revues de poésie au long cours encore en activ­ité aujourd’hui, c’est l’entreprise d’une vie, s’enracinant dans une démarche mil­i­tante de libéra­tion de la parole par la poésie, revendiquée comme out­il de désal­ié­na­tion de la société de con­som­ma­tion imposée par la classe dom­i­nante. Car, pour Michel Cosem, c’est la Parole avant tout ! Et Encres Vives, en tant que lieu de créa­tion de la Parole libre, et mal­gré la mod­estie de sa présen­ta­tion, en est la par­faite incarnation. 
Pourquoi avez-vous décidé de repren­dre Encres Vives ?
Comme de nom­breux poètes qui ont dû leur élan ini­tial en poésie à l’existence d’Encres Vives, je n’ai pu m’empêcher, apprenant la mort de Michel Cosem (décédé le 10 juin 2023), de me dire qu’une pareille entre­prise méri­tait d’être reprise et pour­suiv­ie, si ce n’est encore ampli­fiée. Encres Vives est un mon­u­ment dans le paysage de la poésie française, tant par la per­son­nal­ité de son fon­da­teur, à la sincérité et à la générosité éprou­vées, que par la dimen­sion cyclopéenne du cor­pus de poèmes réu­ni en son sein. Beau­coup doivent leur per­sévérance à écrire et pub­li­er à Encres Vives, sans laque­lle ils se seraient rapi­de­ment découragés dans un paysage édi­to­r­i­al par nature con­traint du fait des coûts de fab­ri­ca­tion élevés du livre clas­sique (qui ont encore bon­di), et du faible nom­bre d’acheteurs poten­tiels. Grâce à Encres Vives, une brochure bon marché per­me­t­tant une pub­li­ca­tion à bas coût, et offrant aux auteurs un lec­torat d’abonnés par déf­i­ni­tion fidèles, le paysage poé­tique français est plus riche et diver­si­fié qu’il ne l’aurait été sans cela. Paul San­da qui, avec sa com­pagne Rafael de Sur­tis, fait de mag­nifiques livres, m’a dit un jour m’avoir édité après avoir téléphoné à Michel Cosem. Encres Vives a été pour beau­coup d’entre nous un trem­plin et, ne serait-ce que par respect pour son fon­da­teur, et par foi dans l’avenir de la poésie, dans une époque qui reste dés­espéré­ment som­bre, il m’a paru impens­able que quelqu’un ne reprenne pas le flam­beau. La prox­im­ité de la retraite, avec plus de temps disponible, m’a incité à ten­ter l’aventure. Quelques échanges télé­phoniques avec Gilles Lades, puis, en octo­bre dernier, une réu­nion chaleureuse à une petite dizaine dans la mai­son Lotoise du poète près de Figeac, accueil­lis par sa com­pagne Annie Bri­et, ont fait le reste. Nous allons ten­ter de main­tenir l’élan.
Quelle est la ligne édi­to­ri­ale actuelle ? Com­bi­en y a‑t-il de col­lec­tions ? Allez-vous con­serv­er ces éléments ? 
Par­lant de l’Encres Vives d’aujourd’hui, voici ce qu’en dis­ait Michel Cosem : « Tout en demeu­rant dans un for­mat mod­este Encres Vives con­tin­ue d’attirer, de retenir, d’influencer des généra­tions nou­velles, en faisant preuve à la fois d’exigence et d’ouverture. C’est là je pense une volon­té affir­mée qui regarde plus cer­taine­ment vers l’avenir que vers le passé. » Cela sera aus­si notre ligne édi­to­ri­ale : exi­gence et ouver­ture, loin de toute chapelle et de toute idée pré­conçue. Nous ne sommes d’ailleurs pas les seuls, de nom­breuses revues aujourd’hui peu­vent s’honorer de main­tenir le flam­beau allumé, dans un esprit d’indépendance et de lib­erté. Nous essaierons de nous inscrire au mieux dans le con­cert de la Parole poé­tique d’aujourd’hui, dans une démarche qui ne peut être que col­lec­tive. Pour les col­lec­tions, elles res­teront Lieu, que les voyageurs impéni­tents que sont de nom­breux poètes appré­cient tant, et Encres Blanch­es, ouvrant la voie de la pub­li­ca­tion à de jeunes poètes. La seule dif­férence est que nous inclurons dans l’envoi aux abon­nés des numéros de la revue, trois par trois tous les trois mois, alter­na­tive­ment un Lieu et un Encres Blanch­es, his­toire de faire décou­vrir les col­lec­tions et inciter les abon­nés à acheter, à tarif réduit, d’autres numéros de ces collections.

Pourquoi la poésie ? Pourquoi vous être engagé dans cette aventure ?
Pourquoi la poésie, c’est une vieille his­toire, qui remonte à l’enfance. Une joie inef­fa­ble à revenir, après mes études, pass­er mes étés dans le mas de famille, entre Avi­gnon et Arles, sous l’emprise d’un sen­ti­ment d’émerveillement au sein de cette nature bruis­sant au vent, ces grands pla­tanes du jardin berçant de leur souf­fle la mémoire des nuits. Des états frôlant l’extase, sur le fond d’une pas­sion pour la musique de Bach, favorisée par la pra­tique du piano, et de la lec­ture de quelques poètes qui ont mar­qué ma jeunesse : Élu­ard, puis Char, puis Bon­nefoy, surtout Bon­nefoy, ce poète des clairs-obscurs qui m’a telle­ment intéressé. Je n’ai pas beau­coup lu de poésie, mon méti­er de chercheur m’a longtemps absorbé. Et finale­ment il n’y a que dans le « faire » que je me trou­ve bien. J’ai créé un mas­ter de plané­tolo­gie, pro­posé des mis­sions spa­tiales à des­ti­na­tion de Vénus ou de Mars, un instru­ment pour une mis­sion en cours vers Mer­cure, élaboré des hypothès­es pour un change­ment cli­ma­tique pré­coce sur Mars, créé pour un temps un départe­ment « Sci­ences de la Planète et de l’Univers » à Paris-Saclay réu­nis­sant astro­physi­ciens, géo­physi­ciens et cli­ma­to­logues d’une dizaine de lab­o­ra­toires de recherche, dirigé un lab­o­ra­toire de géo­sciences à Orsay. Et jamais, durant toutes ces années, je n’ai cessé d’écrire de la poésie, même si j’en lisais assez peu par manque de temps.
Cette aven­ture, en poésie, est de la même nature que celles que j’ai ten­té de men­er dans ma vie de chercheur, avec plus ou moins de réus­site. Fédér­er autour de grands pro­jets, faire rêver, agir en dehors des cir­cuits insti­tu­tion­nels trop rigides (avec tous les incon­vénients que cela com­porte en ter­mes d’efficacité immé­di­ate). La poésie, dans ma vie, rejoint en quelque sorte la sci­ence. C’est une nou­velle étape, dans un autre champ. Là aus­si, il y a un groupe à fédér­er, des tal­ents à révéler, des ponts à con­stru­ire, en par­ti­c­uli­er entre poésie et musique, cela me tient à cœur. On ver­ra bien.
Peut-on dire que la péri­ode est dif­fi­cile pour les petits édi­teurs ? Encres vives est-elle en danger ?
Je n’ai pas les chiffres en tête, mais la poésie, me sem­ble-t-il ne se porte pas si mal. Il doit paraître pas loin d’un recueil par jour en moyenne, ou de cet ordre, non ? Et je crois que les ventes sont en hausse. En tous cas, la flamme brûle, même si elle n’éclaire qu’une toute petite minorité de citoyens. Il faudrait voir plus grand, que les édi­teurs et revuistes se fédèrent au niveau nation­al et trou­vent des relais au plus haut niveau de l’État, des relais pour pro­mou­voir un vrai appren­tis­sage de la poésie à l’école, je par­le de la vraie poésie, celle qui a la répu­ta­tion d’être dif­fi­cile et qui est au con­traire celle qui part du plus pro­fond et du plus vrai en nous, celle qu’entendait et par­lait Michel Cosem immergé dans la pul­sa­tion de son Occ­i­tanie tant aimée. Souhaitons que notre min­istre de la cul­ture entende cette poésie-là. Mais c’est peut-être une utopie, sans doute la poésie ne sauvera-t-elle pas le monde mal­heureuse­ment. Alors entretenons juste la flamme pour des jours éventuelle­ment meilleurs.
Je ne crois pas qu’Encres Vives soit en dan­ger. On n’a pas pour l’instant tout à fait autant d’abonnés qu’on l’espérait, même si l’on se rap­proche de notre objec­tif. Cela va aller, on va repar­tir de toute façon, c’est l’essentiel. Nous avons déjà quelques beaux pro­jets de recueils dans nos tiroirs. Et puis nous sommes une équipe : Annie Bri­et, la com­pagne de Michel Cosem, Cather­ine Bruneau, ma com­pagne, Jean-Marie David-Lebret pour le site web, et encore les com­pagnons his­toriques d’Encres Vives que sont, out­re Annie Bri­et, Gilles Lades, Jean-Louis Clarac, Jacque­line Saint-Jean, Chris­t­ian Saint-Paul, Michel Ducom. On réus­sit mieux à plusieurs que seul, pourvu que l’atmosphère soit bien­veil­lante, et elle l’est.
Quelles seront vos pre­mières actions ? Et les suivantes ?
Repren­dre le fil des pub­li­ca­tions de la revue, cal­i­br­er un peu mieux la fréquence de pub­li­ca­tion des col­lec­tions en fonc­tion des recueils reçus et de notre capac­ité à les dif­fuser effi­cace­ment, iden­ti­fi­er des médiathèques intéressées. Se rap­procher de la Mai­son de la poésie Jean Jou­bert de Mont­pel­li­er, si pos­si­ble aus­si du fes­ti­val Voix Vives de Sète, met­tre en place des événe­ments, lec­tures ou lec­tures-con­certs, avec les recherch­es de finance­ment que cela impose à l’échelle du ter­ri­toire. Donc, tiss­er la toile, égale­ment d’ailleurs en région toulou­saine. Les actions suiv­antes, je ne sais pas encore, nous ver­rons. À chaque jour suf­fit sa peine.
Mais en pre­mier lieu, dans les semaines qui vien­nent, recueil­lir d’autres abon­nements pour être mieux ancrés dans la com­mu­nauté, et pour que nos auteurs aient plus de lecteurs.

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Présentation de l’auteur

Éric Chassefière

Né en 1956 à Mont­pel­li­er, Éric Chas­se­fière est astro­physi­cien, spé­cial­iste de l’étude des planètes, et his­to­rien des sci­ences. Il est Directeur de recherche au CNRS, et a
été Pro­fesseur chargé de cours à l’École Poly­tech­nique. Il écrit depuis l’enfance, et a pub­lié une cinquan­taine de recueils de poésie. Il a obtenu le prix Xavier Grall en
2022. Il est mem­bre du comité de lec­ture de la revue Inter­ven­tions à Haute Voix, chroniqueur réguli­er pour la revue Diérèse, et mem­bre du comité de la revue en
ligne Francopolis.

Bib­li­ogra­phie

Ses derniers recueils pub­liés sont, chez Rafael de Sur­tis : Sen­tir (2021), La part d’aimer (2022), Paler­mo (2023), chez Alcy­one : L’arbre chante (2021), La part silen­cieuse (2023), chez Sémaphore : Le jardin d’absence (2022), Faire par­ler son âme (2023), chez Encres vives : Le partage par la musique (2019), Moments poé­tiques (2021).

Poèmes choi­sis

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Carole Mesrobian

Car­ole Car­cil­lo Mes­ro­bian est poète, cri­tique lit­téraire, revuiste, per­formeuse, éditrice et réal­isatrice. Elle pub­lie en 2012 Foulées désul­toires aux Edi­tions du Cygne, puis, en 2013, A Con­tre murailles aux Edi­tions du Lit­téraire, où a paru, au mois de juin 2017, Le Sur­sis en con­séquence. En 2016, La Chou­croute alsa­ci­enne paraît aux Edi­tions L’âne qui butine, et Qomme ques­tions, de et à Jean-Jacques Tachd­jian par Van­i­na Pin­ter, Car­ole Car­ci­lo Mes­ro­bian, Céline Delavaux, Jean-Pierre Duplan, Flo­rence Laly, Chris­tine Tara­nov,  aux Edi­tions La chi­enne Edith. Elle est égale­ment l’au­teure d’Aper­ture du silence (2018) et Onto­genèse des bris (2019), chez PhB Edi­tions. Cette même année 2019 paraît A part l’élan, avec Jean-Jacques Tachd­jian, aux Edi­tions La Chi­enne, et Fem mal avec Wan­da Mihuleac, aux édi­tions Tran­signum ; en 2020 dans la col­lec­tion La Diag­o­nale de l’écrivain, Agence­ment du désert, paru chez Z4 édi­tions, et Octo­bre, un recueil écrit avec Alain Bris­si­aud paru chez PhB édi­tions. nihIL, est pub­lié chez Unic­ité en 2021, et De nihi­lo nihil en jan­vi­er 2022 chez tar­mac. A paraître aux édi­tions Unic­ité, L’Ourlet des murs, en mars 2022. Elle par­ticipe aux antholo­gies Dehors (2016,Editions Janus), Appa­raître (2018, Terre à ciel) De l’hu­main pour les migrants (2018, Edi­tions Jacques Fla­mand) Esprit d’ar­bre, (2018, Edi­tions pourquoi viens-tu si tard), Le Chant du cygne, (2020, Edi­tions du cygne), Le Courage des vivants (2020, Jacques André édi­teur), Antholo­gie Dire oui (2020, Terre à ciel), Voix de femmes, antholo­gie de poésie fémi­nine con­tem­po­raine, (2020, Pli­may). Par­al­lèle­ment parais­sent des textes inédits ain­si que des cri­tiques ou entre­tiens sur les sites Recours au Poème, Le Cap­i­tal des mots, Poe­siemuz­icetc., Le Lit­téraire, le Salon Lit­téraire, Décharge, Tex­ture, Sitaud­is, De l’art helvé­tique con­tem­po­rain, Libelle, L’Atelier de l’ag­neau, Décharge, Pas­sage d’en­cres, Test n°17, Créa­tures , For­mules, Cahi­er de la rue Ven­tu­ra, Libr-cri­tique, Sitaud­is, Créa­tures, Gare Mar­itime, Chroniques du ça et là, La vie man­i­feste, Fran­copo­lis, Poésie pre­mière, L’Intranquille., le Ven­tre et l’or­eille, Point con­tem­po­rain. Elle est l’auteure de la qua­trième de cou­ver­ture des Jusqu’au cœur d’Alain Bris­si­aud, et des pré­faces de Mémoire vive des replis de Mar­i­lyne Bertonci­ni et de Femme con­serve de Bluma Finkel­stein. Auprès de Mar­i­lyne bertonci­ni elle co-dirige la revue de poésie en ligne Recours au poème depuis 2016. Elle est secré­taire générale des édi­tions Tran­signum, dirige les édi­tions Oxy­bia crées par régis Daubin, et est con­cep­trice, réal­isatrice et ani­ma­trice de l’émis­sion et pod­cast L’ire Du Dire dif­fusée sur radio Fréquence Paris Plurielle, 106.3 FM.
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