Le numéro d’automne des Chroniques du Çà et là nous pro­pose un dossier thé­ma­tique, comme à son habi­tude, cette fois-ci con­sacré aux écri­t­ures féminines. Un pan­el impres­sion­nant de poét­esses, accom­pa­g­nées par des plas­ti­ci­ennes ou bien elles-mêmes illustratrices…

Un tour d’hori­zon qui n’est pas cette fois-ci dess­iné d’après une topogra­phie physique. Je pense à cer­tains numéros de la revue con­sacrés aux lit­téra­tures d’un pays en par­ti­c­uli­er, comme le numéro 11 qui invi­tait le lecteur à décou­vrir le Japon à tra­vers un état des lieux des pro­duc­tions artis­tiques, ou au numéro 12, de l’au­tomne 2017, inti­t­ulé « Le Long du Mékong », qui pro­po­sait au lecteur une immer­sion dans la pro­duc­tion lit­téraire con­tem­po­raine « De Luang Pra­bang à Phnom Penh et Hô Chi Minh-ville », en met­tant l’accent sur la décou­verte de « La lit­téra­ture aujourd’hui au Laos, Cam­bodge et Vietnam ».

La fac­ture est tou­jours aus­si agréable et le for­mat livresque, 180 pages pour ce numéro-ci, regroupées sous une cou­ver­ture blanche, promet un tour d’hori­zon enrichissant. Le vol­ume est soutenu par une typogra­phie dont la moder­nité ne cède pas à une fan­taisie quel­conque, mais sig­nale au lecteur que c’est un regard con­tem­po­rain qui guidera le traite­ment du dossier dont la thé­ma­tique est annon­cée sous nom de la revue.

Chroniques du çà et là. N° 16 : Poèmes
au féminin
, 180 p. 14€.

L’argument de Philippe Bar­rot en manière de dis­cours lim­i­naire explique au lecteur le choix de la thé­ma­tique abor­dée et intro­duit des pro­duc­tions dont le genre est très var­ié… Poèmes, poèmes en prose, prose, accom­pa­g­nés par un sup­port icono­graphique mis an valeur grâce à la qual­ité du papi­er et de l’impression. 

Par­mi les auteures et poét­esses qui com­posent ce dossier, Claude Ber côtoie Mar­i­lyne Bertonci­ni, Del­phine Durand, Marie Gos­sart, et Tris­tan Felix, pour ne citer qu’elles. Et le directeur de la pub­li­ca­tion ne renonce pas à l’in­ter­na­tion­al­isme auquel il nous a habitués, car le lecteur aura le plaisir de décou­vrir ou de retrou­ver Pauline Michel pour le Cana­da (pub­liée en France notam­ment dans Recours au poème), pour la Let­tonie Madara Grunt­mane, pour la poésie fémi­nine du  Tad­jik­istan  Gul­rukhor, et trois poét­esses danois­es, par­mi lesquelles d’Ursula And­k­jaer Olsen et Naja Marie Aidt avec des textes pub­liés en 2012 dans la revue Décharge.

On ne peut que féliciter une fois de plus Philippe Bar­rot qui depuis tant d’années mène les Chroniques du Çà et Là en haut lieu. Après nous avoir présen­té des lit­téra­tures et des auteurs de tous hori­zons, et pro­duit un numéro précé­dent dont la thé­ma­tique, Le geste d’écrire, offre un som­maire impres­sion­nant, ce numéro dédié aux femmes est dans la con­ti­nu­ité du tra­vail com­mencé il y a tant, et pour­suivi sans faille quant au souci de qual­ité et d’éclectisme. 

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Carole Mesrobian

Car­ole Car­cil­lo Mes­ro­bian est poète, cri­tique lit­téraire, revuiste, per­formeuse, éditrice et réal­isatrice. Elle pub­lie en 2012 Foulées désul­toires aux Edi­tions du Cygne, puis, en 2013, A Con­tre murailles aux Edi­tions du Lit­téraire, où a paru, au mois de juin 2017, Le Sur­sis en con­séquence. En 2016, La Chou­croute alsa­ci­enne paraît aux Edi­tions L’âne qui butine, et Qomme ques­tions, de et à Jean-Jacques Tachd­jian par Van­i­na Pin­ter, Car­ole Car­ci­lo Mes­ro­bian, Céline Delavaux, Jean-Pierre Duplan, Flo­rence Laly, Chris­tine Tara­nov,  aux Edi­tions La chi­enne Edith. Elle est égale­ment l’au­teure d’Aper­ture du silence (2018) et Onto­genèse des bris (2019), chez PhB Edi­tions. Cette même année 2019 paraît A part l’élan, avec Jean-Jacques Tachd­jian, aux Edi­tions La Chi­enne, et Fem mal avec Wan­da Mihuleac, aux édi­tions Tran­signum ; en 2020 dans la col­lec­tion La Diag­o­nale de l’écrivain, Agence­ment du désert, paru chez Z4 édi­tions, et Octo­bre, un recueil écrit avec Alain Bris­si­aud paru chez PhB édi­tions. nihIL, est pub­lié chez Unic­ité en 2021, et De nihi­lo nihil en jan­vi­er 2022 chez tar­mac. A paraître aux édi­tions Unic­ité, L’Ourlet des murs, en mars 2022. Elle par­ticipe aux antholo­gies Dehors (2016,Editions Janus), Appa­raître (2018, Terre à ciel) De l’hu­main pour les migrants (2018, Edi­tions Jacques Fla­mand) Esprit d’ar­bre, (2018, Edi­tions pourquoi viens-tu si tard), Le Chant du cygne, (2020, Edi­tions du cygne), Le Courage des vivants (2020, Jacques André édi­teur), Antholo­gie Dire oui (2020, Terre à ciel), Voix de femmes, antholo­gie de poésie fémi­nine con­tem­po­raine, (2020, Pli­may). Par­al­lèle­ment parais­sent des textes inédits ain­si que des cri­tiques ou entre­tiens sur les sites Recours au Poème, Le Cap­i­tal des mots, Poe­siemuz­icetc., Le Lit­téraire, le Salon Lit­téraire, Décharge, Tex­ture, Sitaud­is, De l’art helvé­tique con­tem­po­rain, Libelle, L’Atelier de l’ag­neau, Décharge, Pas­sage d’en­cres, Test n°17, Créa­tures , For­mules, Cahi­er de la rue Ven­tu­ra, Libr-cri­tique, Sitaud­is, Créa­tures, Gare Mar­itime, Chroniques du ça et là, La vie man­i­feste, Fran­copo­lis, Poésie pre­mière, L’Intranquille., le Ven­tre et l’or­eille, Point con­tem­po­rain. Elle est l’auteure de la qua­trième de cou­ver­ture des Jusqu’au cœur d’Alain Bris­si­aud, et des pré­faces de Mémoire vive des replis de Mar­i­lyne Bertonci­ni et de Femme con­serve de Bluma Finkel­stein. Auprès de Mar­i­lyne bertonci­ni elle co-dirige la revue de poésie en ligne Recours au poème depuis 2016. Elle est secré­taire générale des édi­tions Tran­signum, dirige les édi­tions Oxy­bia crées par régis Daubin, et est con­cep­trice, réal­isatrice et ani­ma­trice de l’émis­sion et pod­cast L’ire Du Dire dif­fusée sur radio Fréquence Paris Plurielle, 106.3 FM.