Jean-Marc Barrier, l’autre versant de la montagne

Par |2019-04-05T02:34:43+02:00 4 avril 2019|Catégories : Essais & Chroniques, Jean-Marc Barrier|

Jean-Marc Bar­ri­er est un artiste dis­cret, mais son engage­ment est entier et  puis­sant comme la mon­tagne qu’il con­tem­ple tous les jours depuis sa fenêtre. Poète, graphiste, pho­tographe, il ani­me un ate­lier d’écriture, La table d’écriture, et co-ani­me une émis­sion men­su­elle Les Arpen­teurs poé­tiques, sur Radio Pays d’Hérault. Nous pour­rions dire générosité, et nous auri­ons mille fois rai­son. Pour preuve, la tex­ture foi­son­nante de ses encres, l’humanité de sa voix, la puis­sance de sa poésie. Il ne fau­dra pas oubli­er la mod­estie, la gen­til­lesse, la sim­plic­ité. Il a offert un  peu de son temps, des poèmes inédits et des encres à Recours au poème, et nous l’en remer­cions vivement.

Jean-Marc Bar­ri­er, Le Cerf gracieux

Pour­riez-vous définir la poésie ? 
 

Une aven­ture de lan­gage. Qui rend compte de l’aventure de vivre.  (Et com­ment vivre sans une part d’aventure ?) 

Je suis né dans l’après-guerre, j’ai gran­di dans les trente glo­rieuses. Il y a avait une prépondérance du domaine matériel, et la vie telle qu’elle était par­lée ne me sem­blait pas cor­re­spon­dre ni à l’expérience, ni à l’étonnement que j’en ressen­tais. Ma mère avait une for­ma­tion de libraire, elle m’a don­né l’amour des livres, mon père a été pilote de glac­i­er, il m’a trans­mis le goût des grands espaces naturels – cha­cun a son espace poé­tique per­son­nel, je crois. Mais on ne par­lait pas des émo­tions, de l’é­ton­nement de vivre – la parole me sem­blait tron­quée. Enfant, je me sens vivant dans le jeu –  jeux de piste, cabanes et le frot­te­ment à l’altérité – et la nature, les forêts, les mon­tagnes qui m’entouraient. Puis Jules Verne, Alexan­dre Dumas, les livres qui par­fois ressem­blent plus à la vie que la vie, la vie qui s’ouvre quand j’ouvre le livre, la vie qui s’ouvre quand je le referme. Et puis un jour, ado­les­cent, ce vol­ume dans la bib­lio­thèque de ma mère : Exer­ci­ces de style de Ray­mond Queneau. 
Et peut-être ce bégaiement qui hache ma langue. Ce que cela me fait de retrou­ver le par­ler flu­ide, les syl­labes labiles que je touche d’abord chez Ver­laine, puis dans ma voix, plus tard. 

Je n’ai eu de cesse de trou­ver un espace de sincérité, de partage, de ren­con­tre, de parole vraie et large. La lit­téra­ture et l’exploration de la psy­cholo­gie m’ont ouvert un espace où les mots pou­vaient ren­dre compte de ce que je ressen­tais. La poésie m’a ouvert le rac­cour­ci sai­sis­sant qui en restitue toutes les couleurs simul­tané­ment.  Ce qui est ter­ri­ble et ce qui est très beau peu­vent se réu­nir dans un poème. Même pour ce qui est douleur. C’est une con­so­la­tion, une jubi­la­tion, une retrou­vaille, un élar­gisse­ment. Que nous puis­sions com­mu­ni­quer à ce niveau-là. En créa­tiv­ité. Dans le poème je respire. Qu’un poète s’autorise, et il me panse, me réjouit. Le retourne­ment se fait égale­ment quand j’écris, il provoque cet allège­ment. 

Je ne sais définir la poésie – celles de l’image, celle des mots, de la présence – mais je peux par­ler du poème. 

Je le vis comme cette aven­ture de laiss­er les mots nous éton­ner, si on leur lâche la bride et qu’ils sont plus loups que chiens. Pour cela, il faut reli­er détente et con­cen­tra­tion, lib­erté et intel­li­gence (que je vois comme une ver­tu chaude), folie douce, fidél­ité à l’émotion pre­mière. Pas de cap si ce n’est d’être au plus près d’une vérité du ressen­ti, mul­ti­ple mais clair dans son foi­son­nement. Pas de cap, mais une barre franche. 

J’ai tou­jours sen­ti claire­ment que nous sommes de pas­sage. C’est une dimen­sion qui me fait m’abreuver au poème, ten­ter de don­ner à boire dans l’écriture. L’eau et le feu. Une envie de ‘porter le feu’, et c’est ain­si que je lis beau­coup d’amis poètes.

Et donc… tous les lan­gages, car nous vivons tous les états de l’être, et que l’écriture à chaque fois se remette en jeu. Car il s’agit d’être dans la verve, le verbe joueur qui pour­ra dire. Ou encadr­er de silence la mise à nu. 
Un poème pour naître, a tra­ver­sé un corps. Un dessin aus­si. Un poème, cri, con­fi­dence ou pul­sa­tion, c’est un entrechat dans la nuit. 

Mer­ci à ceux qui m’ont ouvert le sen­tier : Rilke, Elu­ard, Octavio Paz, Hen­ri Michaux, Beck­ett, Luiza Neto Jorge, Anto­nio Ramos Rosa, Euge­nio de Andrade, Sylvia Plath, Bernard Noël, mais aus­si Julien Gracq, James Lee Burke…

La poésie est une aven­ture, celle du lan­gage, et un lieu de trans­mis­sion. Com­mu­ni­quer une expéri­ence, créer un lien entre les hommes, peut-être est-ce égale­ment cela qui vous ani­me lorsque vous utilisez ce vecteur de com­mu­ni­ca­tion qu’est la radio ?
Oui. Il y a un débor­de­ment, dans l’art en général, dans la poésie. On ne peut qu’avoir envie de partager ce qui nous ani­me, nous fait sen­tir vivant. Longtemps, c’est dans le secret et la soli­tude que les poèmes ont irrigué mes jours, m’ont con­solé dans les épreuves, rejoint mes ent­hou­si­asmes. Un jour, j’ai poussé la porte d’un ate­lier d’écriture, me suis mis à écrire, après avoir beau­coup lu. Je suis tombé dedans. L’écriture s’est naturelle­ment pro­longée de ren­con­tres et d’actions partagées. J’ai par­ticipé à des lec­tures, cabarets poé­tiques, ate­liers et fes­ti­vals, puis avec des amis, nous avons il y a 6 ans ini­tié cette émis­sion men­su­elle sur Radio Pays d’Hérault, Les arpen­teurs poétiques.

Jean-Marc Bar­ri­er, Les Poèmes d’amour per­dus de Sappho

 
(J’aime les ate­liers d’écriture. Dans le temps de l’atelier, c’est comme une société idéale où l’on partage toutes sortes de sen­si­bil­ités, – on est vrais, il n’y a pas de juge­ment, on est cha­cun dans l’invention, et les sin­gu­lar­ités sont heureuses, com­plé­men­taires, elles se dynamisent, s’affûtent. On se recon­naît dans l’autre : il est allé un peu plus loin que nous sur son sen­tier per­son­nel, et l’on s’y recon­naît – on était sim­ple­ment par­ti sur un autre chemin dans la forêt des pos­si­bles. On s’élargit.)
La radio est un medi­um haute­ment poé­tique. Les sons par­tent vers des écoutes soli­taires – le plus sou­vent – qui dans sa cui­sine, qui filant en voiture dans la cam­pagne, et il y a une beauté à ne pas savoir, à gliss­er dans le creux de l’oreille de ces soli­tudes les poèmes qui nous font vibr­er, à sen­tir que les ondes tis­sent quelque chose d’inconnu, qui nous échappe, un lien intan­gi­ble qui peut faire rêver. Et puis un jour, quelqu’un nous dit « mais, cette voix… vous ne feriez pas une émis­sion poé­tique ? » et l’on véri­fie que l’émission a sa vie pro­pre, elle bat la cam­pagne, rejoint l’autre librement.
Pré­par­er les émis­sions, avec mes amis les arpen­teurs poé­tiques (Vin­cent Alvern­he, Lau­rence Bour­geois, Noée Maire, Dani Frayssinet, Coralie Poch, Serge Vaute-Hauw, Marc Bar­benes et Olivi­er Bal­tus), est égale­ment un partage – tan­gi­ble celui-là – où j’aime décou­vrir de nou­velles voix poé­tiques, ou les appro­fondir. Pour ma part, je choi­sis chaque année un poète qui m’est pré­cieux (cette année Samuel Beck­ett) et un poète que je viens de décou­vrir et qui m’étonne (cette année Jane Hir­sh­field, dont j’ai illus­tré les poèmes édités chez Phloème sous le titre Come, Thief  (Viens, voleur). Au cours de ces six saisons des Arpen­teurs, j’ai enreg­istré des entre­tiens avec de nom­breux poètes, et il y a une com­mu­nauté poé­tique de tous pays qui prend ain­si vis­age, corps et langue. On se fait une famille. Marie Huot, Lau­rence Vielle, Nujoom Alganemh, Van­da Mik­sic, Walid Alswair­ki, Glen Calle­ja, Patrick Dubost, Hazem Alzamah, Quine Cheva­lier, Michaël Glück, Milos Djur­de­vicz, etc. Beau­coup ont accep­té de répon­dre à mes ques­tions, se sont décou­verts pour nous. Mer­ci à eux.

∗∗∗∗∗∗

 

Sélection de poèmes 

fan­go

J’ai suivi les deux rives
avec la pen­sée des poissons
ce qui com­prime      qui sin­ue dans l’air

riv­er      fan­go      et le ser­pent parfois
l’angle du soleil      le verre d’eau avec Héraclite

tree       stone     tous les signes
et large le désert dans la poche de poitrine
le pou­voir des éponges

je marche mes défaites

tiem­po     entre les deux pôles entre les épaules 
par­mi les cour­bu­res        je me quitte
vida       j’enfonce la clef dans la terre
Leben      la terre est chaude pour la graine.

          Paru dans la revue La main mil­lé­nairen°20

 

le bouleau

plus bas j’ai vu un sourire      mais
c’é­tait peut-être un bois flot­té sur le sable noir 

ou le signe math­é­ma­tique de notre innocence

j’ai reflué dans mes rêves

des pieux obliques stri­aient les collines
échard­es sur nos poumons     pentes qui tombent sur les yeux 
la terre est restée dans le lan­gage de la boue
la robe blanche si près de ta peau     de tes seins

les gestes      comme des ailes      se replient

je pleure dans tes yeux

 

la couleur de la pierre sur les vis­ages je voudrais l’oublier 

j’aime la blancheur de l’écorce 

blanche blancheur des feuilles et des rêves enroulés

 

        Paru dans l’an­tholo­gie Le rève, édi­tions de l’Ai­grette 2019

 

la fenêtre

j’ai blanchi l’escalier
ouvert une fenêtre vers la montagne 
main­tenant j’écris

je blan­chis les murs

la val­lée se calme
celle qui m’a con­duit où le soleil par­le plus fort

et si je bouge    c’est à la mesure de l’arbre

j’apprends l’hiver 
j’attends les leçons du printemps

en effaçant un mot
je remonte en haut de la page 
la nuit me tourne le dos 

je ne signe pas

 

         Paru dans l’an­tholo­gie Entre-temps, édi­tions Lignes d’Hori­zons, 2018

 

∗∗∗∗∗∗

 

Poèmes inédits

 

halte 6

ta langue finit ma phrase
je mets mon épaule con­tre le ciel 
tu dis­ais    avec le métal 
la course des nuages
j’é­coutais mes yeux

ce soir     nous sommes des arbres 
flèch­es dans la gravité
sur l’eau le temps revient    disparaît

 

halte 9

Un éclair de peau
dans les coupelles de l’eau
frais bougé des yeux

bougé dans le bougé de l’eau
la peau s’écarte
morceaux d’arbres et de ciel

dans ton retour
plus froid dehors 
sauf cette main en fleur

et ce bruit d’être 
quand je remonte les mousses
pointes    fruits     lèvres

soleil sans bord
à l’envers des feuilles 
une pierre se soumet

 

lame

rien        quelque chose comme
un rêve dans le ventre
l’en­cre des douceurs nour­rie de la puis­sance des marées
une lame       une lame 

pre­mier signe : l’en­vie de disparaître
comme une envie d’in­tégrité      ques­tion de frontière
et si c’est une ligne      elle est pointillée 
comme la pluie sur le sable

rage       douceur       ton regard
nos désirs qui fouis­sent l’impossible
et le grand retour de la tendresse
comme un chien fatigué qui tourne dans le soleil

nous en sommes là      les mains tachées de pardon
le front illu­miné par nos voyages
dans l’onde ultime de nos rires
alors que s’al­lu­ment des feux fol­lets sur nos lèvres

 

bleu de toi

Je ne choisir­ai pas
la ciné­tique du moi touche au point de hasard
légère et ten­dre déchirure
bleu de toi dans mon bord de lumière

rien ne bouge       rien n’hésite
je garde l’innocence       l’eau absolue
la lai­tance de mes reins 
et les pois­sons dans nos yeux

c’est ici que le temps s’arrête

dans la mue de nos sables 
et la vague étale où les ombres s’oublient.

 

 

 

Présentation de l’auteur

Jean-Marc Barrier

Jean-Marc Bar­ri­er a 68 ans, il vit dans les mon­tagnes de l’Hérault, où il se con­sacre à l’écriture, au dessin et à la pho­togra­phie. Il vit ain­si un com­mence­ment, comme dans ses années de jeune homme où, diplômé des Beaux-Arts, il se des­ti­nait à la pein­ture. Il ani­me un ate­lier d’écriture men­su­el, La table d’écriture. Il co-ani­me une émis­sion men­su­elle Les Arpen­teurs poé­tiques sur Radio Pays d’Hérault.
Aupar­a­vant graphiste indépen­dant et enseignant en école d’art, il a réal­isé de nom­breuses cou­ver­tures de livres (édi­tions Haz­an, La Mar­tinière, Chène) et tra­vail­lé pour des musées, orchestres, com­pag­nies de théâtre, fes­ti­vals et médiathèques. Grand marcheur, amoureux des mon­tagnes et des vastes espaces proches des orig­ines, il pré­pare actuelle­ment une expo­si­tion de pho­togra­phies et textes autour du voy­age comme expéri­ence poé­tique. Cer­tains de ses poèmes ont été traduits en ital­ien, en anglais, en roumain, en croate et en russe.

livres

Tombe la parole | Poème sur des pho­togra­phies de Nicole Schmitt, 2010, édi­tions Eole.

La Tra­ver­sée | Poème et pho­togra­phies, édi­tions Les Cents Regards, Mont­pel­li­er, 2011

West­ern | Poème, avec une pein­ture de André Aragon, La voix du poème, 2014

Vir­ga | poèmes et encres, édi­tions Les Cents Regards, Mont­pel­li­er, 2018 puis Phloème, 2021

Ailleurs debout | textes et pho­togra­phies, édi­tions Phloème, 2019

Noir estran | poèmes, pein­tures de Géry Lamarre, la tête à l’envers, col­lec­tion fibre.s, 2021

La rue infinie | textes et pho­togra­phies, édi­tions Phloème, 2021

 

livres en tant qu’illustrateur

Feuilles | poème de Brigitte Mar­mol, encre de Jean-Marc Bar­ri­er, la voix du poème 2014

Come Thief, Viens, voleur | poèmes de Jane Hir­sh­field, édi­tions Phloème, 2018

L’Hi­ron­delle |texte d’Is­abelle Alen­tour, édi­tions L’ail des ours, 2021

 

en revues (sélection)

Une par­tie de Ailleurs debout, traduite en croate, a paru dans la revue lit­téraire Tema, Zagreb en févri­er 2020.

Poèmes parus dans Voz­doukh tchist(L’air est pur), antholo­gie en français et russe, 2018 et en russe unique­ment dans le livre Anthol­o­gy of Con­tem­po­rary Ural Poetry.

Nom­breux poèmes pub­liés dans la revue La main mil­lé­naire n° 6 à 18, Lunel, 2011–2018.

2 poèmes parus dans Entre-temps, frag­ments inex­is­tants, antholo­gie,et 2 autres dans Les voi(e)x du pos­si­ble, encres de JM Bar­ri­er, édi­tionsLignes d’Horizons, 2018–2019

Poème paru dans Un rêve, antholo­gie, édi­tions de l’Aigrette, 2019.

Poèmes parus dans la revue Décharge, 2020 et 2021.

Prix du poème au Salon Bigouden du livre 2108, Le Triskell Pont l’Abbé.

 

expositions récentes

Ailleurs debout’ expo­si­tion de textes et pho­togra­phies à la médiathèqueAndré-Mal­raux de Béziers, 2019–2020 ; puis à la médiathèque du Grand Nar­bonne en févri­er-mars 2020, et dans celle d’Uzès en hiv­er 2021.

avec Cio­ran’ expo­si­tion d’en­cres brodées et lames-poèmes à Sibiu (Roumanie) au Musée d’art con­tem­po­rain, août 2021.

les pluies intérieures’ expo­si­tion d’encres brodées à Pézenas en mars-avril 2021.

la rue infinie’expo­si­tion de textes et pho­togra­phies à la librairie L’an­nexe à Malaucène jusqu’en jan­vi­er 2022, puis à Pézenas en avril 2022

 

concert poétique, cd

Luiza, Luiza ! con­cert poé­tique avec Pierre Diaz, sax­o­phones, clar­inette basse et elec­tro | poèmes de Luiza Neto Jorge. cd disponible.

 

sites

http://www.jeanmarcbarrier.fr

http://www.flickr.com/photos/autre_rive

http://www.rphfm.org/tous-les-pro­­grammes/les-arpen­­teurs-poetiques/

face­book : Jean-marc Bar­ri­er et Poem-Jean-Marc Barrier

insta­gram : barrierjeanmarc

 

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Carole Mesrobian

Car­ole Car­cil­lo Mes­ro­bian est poète, cri­tique lit­téraire, revuiste, per­formeuse, éditrice et réal­isatrice. Elle pub­lie en 2012 Foulées désul­toires aux Edi­tions du Cygne, puis, en 2013, A Con­tre murailles aux Edi­tions du Lit­téraire, où a paru, au mois de juin 2017, Le Sur­sis en con­séquence. En 2016, La Chou­croute alsa­ci­enne paraît aux Edi­tions L’âne qui butine, et Qomme ques­tions, de et à Jean-Jacques Tachd­jian par Van­i­na Pin­ter, Car­ole Car­ci­lo Mes­ro­bian, Céline Delavaux, Jean-Pierre Duplan, Flo­rence Laly, Chris­tine Tara­nov,  aux Edi­tions La chi­enne Edith. Elle est égale­ment l’au­teure d’Aper­ture du silence (2018) et Onto­genèse des bris (2019), chez PhB Edi­tions. Cette même année 2019 paraît A part l’élan, avec Jean-Jacques Tachd­jian, aux Edi­tions La Chi­enne, et Fem mal avec Wan­da Mihuleac, aux édi­tions Tran­signum ; en 2020 dans la col­lec­tion La Diag­o­nale de l’écrivain, Agence­ment du désert, paru chez Z4 édi­tions, et Octo­bre, un recueil écrit avec Alain Bris­si­aud paru chez PhB édi­tions. nihIL, est pub­lié chez Unic­ité en 2021, et De nihi­lo nihil en jan­vi­er 2022 chez tar­mac. A paraître aux édi­tions Unic­ité, L’Ourlet des murs, en mars 2022. Elle par­ticipe aux antholo­gies Dehors (2016,Editions Janus), Appa­raître (2018, Terre à ciel) De l’hu­main pour les migrants (2018, Edi­tions Jacques Fla­mand) Esprit d’ar­bre, (2018, Edi­tions pourquoi viens-tu si tard), Le Chant du cygne, (2020, Edi­tions du cygne), Le Courage des vivants (2020, Jacques André édi­teur), Antholo­gie Dire oui (2020, Terre à ciel), Voix de femmes, antholo­gie de poésie fémi­nine con­tem­po­raine, (2020, Pli­may). Par­al­lèle­ment parais­sent des textes inédits ain­si que des cri­tiques ou entre­tiens sur les sites Recours au Poème, Le Cap­i­tal des mots, Poe­siemuz­icetc., Le Lit­téraire, le Salon Lit­téraire, Décharge, Tex­ture, Sitaud­is, De l’art helvé­tique con­tem­po­rain, Libelle, L’Atelier de l’ag­neau, Décharge, Pas­sage d’en­cres, Test n°17, Créa­tures , For­mules, Cahi­er de la rue Ven­tu­ra, Libr-cri­tique, Sitaud­is, Créa­tures, Gare Mar­itime, Chroniques du ça et là, La vie man­i­feste, Fran­copo­lis, Poésie pre­mière, L’Intranquille., le Ven­tre et l’or­eille, Point con­tem­po­rain. Elle est l’auteure de la qua­trième de cou­ver­ture des Jusqu’au cœur d’Alain Bris­si­aud, et des pré­faces de Mémoire vive des replis de Mar­i­lyne Bertonci­ni et de Femme con­serve de Bluma Finkel­stein. Auprès de Mar­i­lyne bertonci­ni elle co-dirige la revue de poésie en ligne Recours au poème depuis 2016. Elle est secré­taire générale des édi­tions Tran­signum, dirige les édi­tions Oxy­bia crées par régis Daubin, et est con­cep­trice, réal­isatrice et ani­ma­trice de l’émis­sion et pod­cast L’ire Du Dire dif­fusée sur radio Fréquence Paris Plurielle, 106.3 FM.
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