Rencontre avec Saleh Diab

Par |2019-07-11T12:13:08+02:00 6 juillet 2019|Catégories : Rencontres, Saleh Diab|

Une antholo­gie de poésie syri­enne et arabe parue en France

 

La poésie syri­enne est mise à l’hon­neur cette année au “Cas­tor Astral”, avec l’Antholo­gie bilingue de la poésie syri­enne, pub­liée par Saleh Diab, qui rassem­ble une myr­i­ade de poètes du monde arabe ignorés jusqu’à présent des lecteurs fran­coph­o­nes, qui con­nais­sent Ado­nis, ou des poètes vivant en France, mais rien de ce qui est réelle­ment écrit en Syrie, dans le con­texte actuel douloureux de ce pays.

Saleh Diab, Poésie syri­enne con­tem­po­raine,
Edi­tion bilingue, Le Cas­tor Astral, 2018, 
367 pages, 20 €

Poète, tra­duc­teur et cri­tique, Saleh Diab vit en France depuis 2000. Auteur de plusieurs recueils de poésie, dont  J’ai vis­ité ma vie, en 2013, pour lequel il obtient le Prix Thyde Mon­nier de la Société des Gens de Let­tres, et d’un essai — Récip­i­ent de douleur (2007) — sur la poésie écrite par des femmes poètes arabes, il a accep­té d’ accorder un entre­tien à Recours au Poème afin d’y expos­er un point de vue sans doute très polémique, mais que nous nous faisons un devoir de relay­er, car il est pour nous essen­tiel de don­ner audi­ence à une plu­ral­ité de voix.

Pourquoi  pub­li­er une antholo­gie de la poésie syri­enne aujourd’hui ?
La poésie d’expression arabe écrite en Syrie — pays né en 1946 de la Syrie man­dataire (Man­dat français) — pays aujourd’hui morcelé qui risque de dis­paraître, se dis­tingue par sa diver­sité autant que par sa richesse esthé­tique et artis­tique. Les poètes syriens ont joué un rôle essen­tiel dans l’histoire de la moder­nité de la poésie arabe con­tem­po­raine, élab­o­rant des ter­ri­toires poé­tiques nou­veaux. Cette antholo­gie revêt une impor­tance de tout pre­mier ordre pour plusieurs raisons : elle englobe les poètes syriens qui ont joué un rôle essen­tiel dans le renou­velle­ment poé­tique au cours de la deux­ième par­tie du XX° siè­cle et jusqu’à nos jours. Ce domaine poé­tique reste encore large­ment incon­nu du lecteur fran­coph­o­ne. Aucun ouvrage de cette dimen­sion n’a été à ce jour pub­lié en français. Seules exis­tent des pub­li­ca­tions frag­men­taires dont la tra­duc­tion deman­derait à être revue soigneusement.
Qu’est-ce que vous avez voulu faire com­pren­dre aux lecteurs fran­coph­o­nes en rassem­blant tous ces auteurs dans votre anthologie ?
Cette antholo­gie de poètes syriens donne à enten­dre une diver­sité de voix d’une pro­fonde orig­i­nal­ité,  car­ac­térisées par des élé­ments esthé­tiques dont j’ai ten­té de met­tre en évi­dence la per­ti­nence. Cette  poésie a créé des écoles et des courants qui ont généré leur proces­sus  dans le monde arabe dans des con­di­tions bien spé­ci­fiques. A cette occa­sion, au cours de ce tra­vail de com­po­si­tion de l’anthologie, je me suis posé des ques­tions d’ordre lit­téraire, socio-poli­tique et anthro­pologique. La pro­duc­tion poé­tique relève de ces paramètres.  Il est en effet légitime de se deman­der com­ment les poètes ont pu s’exprimer dans  une Syrie qui est restée fer­mée trente ans sous la dic­tature d’Hafez al-Assad, et dix ans sous celle de son fils, depuis l’indépendance. Ain­si un résumé de la sit­u­a­tion his­torique et poli­tique de ce pays me paraît néces­saire. Ces paramètres affectent pro­fondé­ment les con­di­tions de la pro­duc­tion lit­téraire dans son ensem­ble et celles de la pro­duc­tion poé­tique en particulier.
 
Vous dites que c’est une antholo­gie de la poésie syri­enne mais aus­si une antholo­gie de la poésie arabe. Pour­riez-vous nous éclairer ?
La Syrie man­dataire et actuelle a forte­ment par­ticipé à la moder­nité de la poésie arabe, laque­lle se divise en trois péri­odes que nous avons com­men­tées dans l’anthologie.  Sa poésie est liée à l’histoire de la moder­nité poé­tique arabe au Moyen-Ori­ent et les poètes syriens ont leur part indé­ni­able dans ce mou­ve­ment de renou­velle­ment. Les poètes syriens ont joué un rôle essen­tiel dans l’histoire de la moder­nité de la poésie arabe con­tem­po­raine, élab­o­rant des ter­ri­toires poé­tiques nou­veaux, béné­fi­ciant de l’apport et de l’expérience des pio­nniers irakiens de la moder­nité. Nous ne pou­vons com­pren­dre le mou­ve­ment mod­erniste de la poésie arabe con­tem­po­raine sans pass­er par la poésie syri­enne qui a don­né de grands poètes au sein de ce mouvement.
Pourquoi les femmes sont-elles si peu présentes dans votre anthologie ?
En art et lit­téra­ture, la ques­tion ne se pose pas en terme de genre, mais en ter­mes de valeur, d’apport au domaine, qu’il soit lit­téraire ou autre. Si l’on veut évo­quer la présence des femmes par rap­port aux hommes, il faut pren­dre en con­sid­éra­tion des fac­teurs cul­turels, religieux, soci­aux, poli­tiques. La société patri­ar­cale dépos­sède la femme de sa langue et de son corps. C’est pourquoi rares sont les femmes qui sont par­v­enues à créer leur pro­pre langue poé­tique. Mal­heureuse­ment, depuis les années 40, on ne compte que deux femmes réelle­ment impor­tantes. Ce qui s’expose actuelle­ment en France, dans le champ de la poésie des femmes arabes, relève d’une sorte de mise en scène où la femme poète est une « diva » exo­tique : même sa poésie, aus­si faible soit-elle, n’est pas l’ob­jet de la ren­con­tre où la femme joue de son corps, comme pour pren­dre une revanche sur l’é­d­u­ca­tion répres­sive qu’elle a reçue.  Et la poésie n’ex­iste pas dans cette mise en scène. La renom­mée de quelques per­son­nes hyper-médi­atisées ici ne repose pas sur la qual­ité de leur poésie, ou de leur écri­t­ure pour les prosa­teurs, mais sur l’idéologie, sur l’exploitation de l’événement, de la guerre, de l’actualité. Il y a aus­si, ici, dans la société française ou européenne, l’idée de par­ticiper à l’émancipation des femmes syri­ennes en les médi­ati­sant.   Or, ce mécan­isme, loin de servir la cause des femmes, s’avère pure opéra­tion de pro­pa­gande. Les femmes syri­ennes à « sauver », à « aider » à « émanciper » sont dans des camps de réfugiés, loin de tout accès à la parole, à l’information, à tout sou­tien, ou bien demeurent dans l’exclusion dans leurs villes ou villages.
Quelle est en réal­ité la lit­téra­ture syri­enne con­tem­po­raine représen­tée et traduite en France ? Pourquoi la poésie syri­enne est-elle si peu représen­tée chez nous ?
L’une des pre­mières expli­ca­tions pos­si­bles est que le pays a été fer­mé pen­dant 50 ans sous la dic­tature. Toute­fois il faut not­er que le phénomène a été dif­férent pour la lit­téra­ture d’autres pays sous dic­tature (l’Europe de l’Est, Haïti…). En con­séquence, pour ce qui est de la Syrie, il y a des auteurs qui ont été traduits, mais pas en rai­son de la valeur de leur œuvre. Ils ont été traduits pour leur qual­ité d’activiste ou à la demande d’organismes human­i­taires de défense des droits humains. Ils se trou­vaient en France comme bour­siers, par­fois comme touristes. Il avaient des liens avec les ambas­sades et les cen­tres cul­turels, uni­ver­sités, et ont saisi l’opportunité de soutenir ce qu’on a appelé « la Révo­lu­tion syri­enne ». Issus des milieux priv­ilégiés proches du régime, ils ont changé de camp à leur arrivée en France, pen­sant que le régime tomberait. Ils ont cher­ché à obtenir des sou­tiens des gou­verne­ments occi­den­taux, français notam­ment, créant des asso­ci­a­tions pour la Défense des femmes syri­ennes, des enfants, la société civile… Ces asso­ci­a­tions ser­vent à con­stru­ire leur image et leur notoriété, mais cela n’a rien à voir avec leur œuvre. D’ailleurs, c’est très vis­i­ble quand on écoute les entre­tiens à la télévi­sion, les col­lo­ques. Il n’y est jamais ques­tion sérieuse­ment de lit­téra­ture. Les dis­cours sont assez stéréo­typés, banals, et itérat­ifs sur le peu­ple syrien qu’ils pré­ten­dent incar­n­er. Ce que l’on observe, c’est que l’on (ce sont les uni­ver­sités, les insti­tu­tions cul­turelles, les fes­ti­vals de poésie, la presse, les médias) ne s’intéresse plus à la lit­téra­ture en tant que telle, ni à l’art, mais que l’objet que l’on expose, que l’on com­mente, autour duquel on organ­ise des col­lo­ques, c’est la vie, les actions sup­posées ou réelles, mythi­fiées, des per­son­nes qui s’autoproclament écrivains, poètes et même philosophes – avec l’appui des uni­ver­si­taires — et les événe­ments qui devi­en­nent pré­textes à pub­li­ca­tions et à médiatisation.
Encore une expli­ca­tion : Le régime a envoyé pen­dant des années, en France, des bour­siers issus de familles proches du régime. Ensuite, ces per­son­nes ne sont pas dev­enues des passeurs de cul­ture, elles sont ren­trées en Syrie pour occu­per des postes à l’université, au Min­istère de la Cul­ture, à la Direc­tion de revues, etc…Elles ont pris la place des véri­ta­bles écrivains syriens, par­tis en exil – il s’agit là d’un véri­ta­ble exil – aux Etats-Unis, en Grande-Bre­tagne, en France. Le pub­lic français ignore tout de cela. Ni les médias, ni les uni­ver­si­taires n’évoquent ces réal­ités. Actuelle­ment, à la faveur de la guerre, ce sont ces per­son­nes issues de ces milieux favorisés et pro­tégés qui ont obtenu très facile­ment le statut de réfugiés, et qui pré­ten­dent incar­n­er la cul­ture syri­enne. Elles béné­fi­cient d’une cer­taine pub­lic­ité et d’une audi­ence, dues au manque d’in­for­ma­tion. Les véri­ta­bles écrivains, poètes, romanciers, artistes (Faisal Khour­touch, Mohammed Abou Matouk, Wal­lid Ikhlasi, Ibrahim Samuel, Naz­ih Abou Afach, Ban­dar Abed al-Hamid, Ali Abed Allah Said, etc.) sont restés blo­qués en Syrie ou ont émi­gré dans des con­di­tions très dif­fi­ciles et périlleuses.  On ne les con­naît pas ici.
La guerre en Syrie a‑t-elle don­né lieu à de nou­velles formes littéraires ?
Par­mi les poètes des années 70, 80, 90, aucun n’a pris l’événement comme objet d’écriture. Les poètes des années 60 et 70 ont claire­ment déclaré qu’ils ne soute­naient pas cette « révo­lu­tion » qui, à leurs yeux, n’en était pas une. Ils ont vu très tôt que le mou­ve­ment menait à une guerre civile et inter­na­tionale, au mal­heur, à la destruc­tion irrémé­di­a­ble, mais pas à un change­ment de régime vers la démoc­ra­tie. Ils ont prévu les tueries et les car­nages, les mas­sacres, et ils s’y sont opposés. Ils ont aus­si com­pris que le mou­ve­ment de masse était guidé par les islamistes, eux-mêmes manip­ulés par les grandes puis­sances pour servir les intérêts de ces dernières. C’est pourquoi ici, en France, on a essayé de représen­ter la lit­téra­ture syri­enne à par­tir des per­son­nes venues récem­ment à Paris. Hors Ado­nis et deux poètes à présent réfugiés en France qui font par­tie de mon antholo­gie, et qui ne s’expriment pas, ne sont pas du tout audi­bles ici, il n’y a pas de poète ou d’écrivain syrien digne de ce titre en France. Ceux que l’on voit et entend partout ces temps-ci sont d’une grande médi­ocrité et ne représen­tent rien en Syrie, ni plus large­ment dans le monde arabe. Il se peut que la tra­duc­tion en français opère une amélio­ra­tion du texte ini­tial arabe, surtout en poésie, ren­dant ces textes pub­li­ables. Mais ce ne seront en aucun cas des textes majeurs ni d’importance lit­téraire. Ils séduisent ici, pour des raisons idéologiques. Les milieux cul­turels et uni­ver­si­taires sont très igno­rants en ce domaine et aiment se faire pass­er pour des sou­tiens des droits humains. Le prob­lème aus­si, c’est la con­t­a­m­i­na­tion de ces milieux par le com­pas­sion­nel et l’idéologie droit-de‑l’hommiste. La lit­téra­ture disparaît.
Cette guerre n’a pas don­né lieu à une nou­velle écri­t­ure, con­traire­ment à ce que pré­ten­dent ces auteurs. Bien au con­traire, la lit­téra­ture, notam­ment la poésie syri­enne, ici en France, n’est absol­u­ment pas représen­tée par les banal­ités qui se pub­lient. En revanche, la poésie syri­enne qui s’écrit en Syrie demeure vivante dans le monde arabe mais large­ment ignorée ici. C’est la rai­son pour laque­lle j’ai décidé de pub­li­er mon anthologie.
 Com­ment avez-vous choisi les poètes ?  Quelle est la démarche que vous avez suivie ?
Mon choix de poètes et de poèmes repose sur la valeur de l’expérience poé­tique de ces poètes. J’essaie de jeter une lumière sur cette poésie en don­nant à enten­dre les voix des avant-gardes. En présen­tant la poésie syri­enne, j’ai voulu représen­ter la poésie arabe con­tem­po­raine de la deux­ième moitié du vingtième siè­cle, tous ses courants, et à tra­vers tous ses représen­tants.  Cette poésie est tra­ver­sée par les mou­ve­ments qui ont mar­qué la poésie mon­di­ale : le roman­tisme, le sur­réal­isme, l’existentialisme, la poésie du quo­ti­di­en… les courants qui ont œuvré à une trans­for­ma­tion formelle.
Vous avez par­lé de la tra­duc­tion et de son rôle dans la poésie syri­enne, pou­vez-vous préciser ?
La poésie écrite en Syrie est ouverte  aux poésies étrangères. Les tra­duc­tions (T.S Eliot, E. Pound, W. Whit­man, St-John Perse, R. Char, Rim­baud, A. Artaud, Baude­laire etc…) ont mar­qué le tra­vail poé­tique des poètes de la deux­ième moder­nité. La tra­duc­tion de la troisième moder­nité des poètes des pays de l’Est, russ­es, bul­gares et hon­grois a grande­ment con­tribué à la con­cep­tion de nou­velles propo­si­tions d’écriture. L’anthologie offre par con­séquent au lecteur fran­coph­o­ne l’occasion de décou­vrir un vaste domaine poé­tique et cul­turel qui s’inscrit dans l’expérience d’une his­toire mou­ve­men­tée, trag­ique, dont témoigne l’actualité.
Elle devrait sans nul doute per­me­t­tre au lecteur d’enrichir sa pro­pre expéri­ence de même que sa con­nais­sance de l’histoire d’un pays liée à notre his­toire et  de pro­duc­tions artis­tiques qui appar­ti­en­nent au pat­ri­moine de l’humanité.
 

Pro­pos recueil­lis par Car­ole Mesrobian

 

Présentation de l’auteur

Saleh Diab

Saleh Diab, né à Saint-Siméon le Stylite (Alep), vit en France depuis 2000. Poète, jour­nal­iste lit­téraire, Doc­teur ès let­tres, spé­cial­iste de la poésie arabe con­tem­po­raine, il est l’ auteur de deux études sur la poésie écrite par les femmes (Récip­i­ent de douleur, 2007 ; Le désert voilé, 2009), d’une thèse (Poésie arabe con­tem­po­raine – le poème en prose, 2012).

Il a pub­lié trois recueils : Une lune sèche veille sur ma vie, Comp’Act, Cham­béry, 2004 /Dar Al Jadid, 1998) ; Un été grec, Dar Mer­it, 2006 ; Tu m’envoies un couteau je t’envoie un poignard, Shar­qi­at, 2009 ; J’ai vis­ité ma vie, Le Tail­lis Pré, 2013, prix Thyde Mon­nier — SGDL 2013 ; Mou­ettes noires, antholo­gie de la poésie syri­enne – étude et choix, 2008, Mai­son de la poésie, Alger. Il a traduit de nom­breux poètes français (James Sacré, Jean-Yves Mas­son, Jacque­line Ris­set, Annie Salager, Marie-Claire Banc­quart, etc.) ain­si que des poètes arabes vers le français. Il a col­la­boré à des revues fran­coph­o­nes (Autre Sud, Réso­nance générale, Lieux d’être, NUNC, Le Jour­nal des poètes…) Derniers ouvrages parus en France : Poésie syri­enne con­tem­po­raine, Le Cas­tor Astral, 2018 ;J’ai vis­ité ma vie, Le Tail­lis Pré, 2013 ; Otages, de Salah Faik, Alma­nar, 2011. 

© Crédits pho­tos (sup­primer si inutile)

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Carole Mesrobian

Car­ole Car­cil­lo Mes­ro­bian est poète, cri­tique lit­téraire, revuiste, per­formeuse, éditrice et réal­isatrice. Elle pub­lie en 2012 Foulées désul­toires aux Edi­tions du Cygne, puis, en 2013, A Con­tre murailles aux Edi­tions du Lit­téraire, où a paru, au mois de juin 2017, Le Sur­sis en con­séquence. En 2016, La Chou­croute alsa­ci­enne paraît aux Edi­tions L’âne qui butine, et Qomme ques­tions, de et à Jean-Jacques Tachd­jian par Van­i­na Pin­ter, Car­ole Car­ci­lo Mes­ro­bian, Céline Delavaux, Jean-Pierre Duplan, Flo­rence Laly, Chris­tine Tara­nov,  aux Edi­tions La chi­enne Edith. Elle est égale­ment l’au­teure d’Aper­ture du silence (2018) et Onto­genèse des bris (2019), chez PhB Edi­tions. Cette même année 2019 paraît A part l’élan, avec Jean-Jacques Tachd­jian, aux Edi­tions La Chi­enne, et Fem mal avec Wan­da Mihuleac, aux édi­tions Tran­signum ; en 2020 dans la col­lec­tion La Diag­o­nale de l’écrivain, Agence­ment du désert, paru chez Z4 édi­tions, et Octo­bre, un recueil écrit avec Alain Bris­si­aud paru chez PhB édi­tions. nihIL, est pub­lié chez Unic­ité en 2021, et De nihi­lo nihil en jan­vi­er 2022 chez tar­mac. A paraître aux édi­tions Unic­ité, L’Ourlet des murs, en mars 2022. Elle par­ticipe aux antholo­gies Dehors (2016,Editions Janus), Appa­raître (2018, Terre à ciel) De l’hu­main pour les migrants (2018, Edi­tions Jacques Fla­mand) Esprit d’ar­bre, (2018, Edi­tions pourquoi viens-tu si tard), Le Chant du cygne, (2020, Edi­tions du cygne), Le Courage des vivants (2020, Jacques André édi­teur), Antholo­gie Dire oui (2020, Terre à ciel), Voix de femmes, antholo­gie de poésie fémi­nine con­tem­po­raine, (2020, Pli­may). Par­al­lèle­ment parais­sent des textes inédits ain­si que des cri­tiques ou entre­tiens sur les sites Recours au Poème, Le Cap­i­tal des mots, Poe­siemuz­icetc., Le Lit­téraire, le Salon Lit­téraire, Décharge, Tex­ture, Sitaud­is, De l’art helvé­tique con­tem­po­rain, Libelle, L’Atelier de l’ag­neau, Décharge, Pas­sage d’en­cres, Test n°17, Créa­tures , For­mules, Cahi­er de la rue Ven­tu­ra, Libr-cri­tique, Sitaud­is, Créa­tures, Gare Mar­itime, Chroniques du ça et là, La vie man­i­feste, Fran­copo­lis, Poésie pre­mière, L’Intranquille., le Ven­tre et l’or­eille, Point con­tem­po­rain. Elle est l’auteure de la qua­trième de cou­ver­ture des Jusqu’au cœur d’Alain Bris­si­aud, et des pré­faces de Mémoire vive des replis de Mar­i­lyne Bertonci­ni et de Femme con­serve de Bluma Finkel­stein. Auprès de Mar­i­lyne bertonci­ni elle co-dirige la revue de poésie en ligne Recours au poème depuis 2016. Elle est secré­taire générale des édi­tions Tran­signum, dirige les édi­tions Oxy­bia crées par régis Daubin, et est con­cep­trice, réal­isatrice et ani­ma­trice de l’émis­sion et pod­cast L’ire Du Dire dif­fusée sur radio Fréquence Paris Plurielle, 106.3 FM.
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