Une maison pour la Poésie 4 : La Péninsule — Maison de Poésie en Cotentin : entretien avec Adeline Miermont Giustinati

Par |2024-03-07T13:54:15+01:00 6 mars 2024|Catégories : Blog, Essais & Chroniques|

La Pénin­sule-Mai­son de poésie en Cotentin a été créée en 2022 sous l’im­pul­sion d’Ade­line Mier­mont Giusti­nati et de la Fac­to­rie-Mai­son de poésie en Nor­mandie (Val-de-Reuil), unique struc­ture de ce type sur le plan région­al jusque là. C’est dire que ce lieu a été accueil­li avec bon­heur sur le ter­ri­toire « bas-normand ». 

Une ori­en­ta­tion très con­tem­po­raine et fémin­iste (tournée vers le mat­ri­moine et les écri­t­ures de femmes) a été décidée, ain­si qu’une volon­té de met­tre en valeur la créa­tion sonore, la per­for­mance et les croise­ments avec d’autres pra­tiques artistiques. 

Journées Européennes du Pat­ri­moine, lec­tures, soirées, ate­liers d’écri­t­ure pour enfants et adultes, pod­cast, sont un échan­til­lon des domaines mis en avant par cette Mai­son inven­tive et riche.

Ade­line Mier­mont Giusti­nati, maîtresse d’œu­vre, a répon­du à nos questions.

Chère Ade­line, peux-tu nous par­ler de la Mai­son de poésie du Cotentin, et de l’association qui porte cette belle entité ? Quelles sont les actions que tu mènes ?
La Pénin­sule-Mai­son de poésie en Cotentin a été créée en 2022 sous mon impul­sion et celle de la Fac­to­rie-Mai­son de poésie en Nor­mandie, située à Val-de-Reuil, dans l’Eure. Nous avons com­mencé une activ­ité sans « mai­son » à pro­pre­ment par­ler, en s’as­so­ciant à divers lieux cul­turels de Cher­bourg. Le pre­mier événe­ment a eu lieu en jan­vi­er 2022, avec une soirée organ­isée dans le cadre du fes­ti­val « Les Poètes n’hiber­nent pas », et une lec­ture-con­cert de Lau­re Gau­thi­er (dev­enue mar­raine de la Pénin­sule) et Olivi­er Mel­lano. J’ai con­tin­ué de men­er une activ­ité en pro­posant des ate­liers d’écri­t­ure et de décou­verte de la poésie actuelle réguliers et en organ­isant des lec­tures-ren­con­tres à des moments-clés de l’an­née : Les Poètes n’hiber­nent pas, le Print­emps des poètes, le 8 mars-Journée de lutte pour les droits des femmes, les Jounées du Pat­ri­moine et du Mat­ri­moine. J’en prof­ite pour pré­cis­er avoir don­né une couleur fémin­iste à la Pénin­sule, c’é­tait quelque chose de très impor­tant pour moi.

Ade­line Mier­mont Giustinati.

Depuis l’été dernier, l’as­so­ci­a­tion s’est implan­tée dans une friche d’artistes, située dans un ancien hangar de con­struc­tion de bateaux, sur les quais de Cher­bourg, où je jouis d’un ate­lier partagé pour tra­vailler ain­si que d’e­spaces com­muns pour les ate­liers d’écri­t­ure et les événe­ments. Ce lieu s’ap­pelle La Cherche, et j’y trou­ve une belle énergie, un esprit col­lé­gial et mul­ti­dis­ci­plinaire. Par ailleurs, en jan­vi­er dernier, j’ai accueil­li ma pre­mière poète en rési­dence, en la per­son­ne de Nat Yot, en parte­nar­i­at avec la Fac­to­rie. Enfin, j’ai créé un pod­cast, L’Or­eille de la Pénin­sule, hébergé par Arte Radio, où je dif­fuse des inter­views et des poèmes sonores que l’on m’en­voie. Le prochain sera d’ailleurs dif­fusé le dimanche 10 mars, à 21h, avec beau­coup de textes d’au­teurices talentueux.se.s, sur le thème de la « nuit ».
Pourquoi une asso­ci­a­tion, qu’est-ce que l’entité asso­cia­tive apporte ?
C’é­tait la meilleure façon pour moi de démar­rer une activ­ité, d’avoir un statut, sim­ple­ment, sans lour­deurs admin­is­tra­tives, et sans investisse­ment par­ti­c­uli­er. Le côté col­lé­gial,  par­tic­i­patif, était aus­si une valeur essen­tielle pour moi, cela me parais­sait évi­dent, et cela per­met à toutes les per­son­nes qui souhait­ent s’im­pli­quer, de près ou de loin, à la struc­ture, de l’in­té­gr­er et de la quit­ter, très sim­ple­ment et libre­ment. Il est égale­ment pos­si­ble d’obtenir des aides, des finance­ments publics, avec le statut asso­ci­atif, afin de con­tin­uer l’ac­tiv­ité et surtout de la dévelop­per. C’est une don­née essentielle.
Com­ment vit ton asso­ci­a­tion, et est-ce facile, en ce moment ?
Non ce n’est vrai­ment pas facile, j’ai l’im­pres­sion que ça ne l’est pour per­son­ne, par­ti­c­ulière­ment dans le domaine cul­turel, et encore moins pour la poésie, qui est au bout du bout de la chaine… J’ai fait beau­coup de deman­des de sub­ven­tions à l’au­tomne dernier, et suis en attente de repons­es. Je ne me fais pas trop d’il­lu­sion car La Pénin­sule est une jeune struc­ture et, hormis les ate­liers d’écri­t­ure, elle n’a pas une activ­ité régulière, tout au long de l’an­née. Je m’in­vestis au max­i­mum mais j’ai d’autres activ­ités, notam­ment pour gag­n­er ma vie, ain­si qu’une famille, j’e­spère agrandir l’as­so­ci­a­tion afin de con­stituer une vraie équipe. Cela fonc­tionne mal­gré tout jusqu’à présent, lente­ment mais sûre­ment, grâce aux adhé­sions, aux dons, au pro­duit des ate­liers, et à la con­fi­ance renou­velée de la Fac­to­rie et des lieux où l’on organ­ise des événe­ments (La Bouée, l’Autre lieu, la Cherche) et qui nous font sou­vent prof­iter de leur matériel, de leurs bénév­oles. Ce n’est pas négligeable.
C’est comme cela que l’on tient et que l’on avance, grâce à la sol­i­dar­ité inter-asso­cia­tives et aux éner­gies mis­es en com­mun. Je crois beau­coup en ça. Je trou­ve que c’est un fonc­tion­nement assez sain, même si on galère… Mais comme le dit la devise de La Cherche : « Tout seul on galère, ensem­ble on galère mieux !
Quelle est votre pro­gram­ma­tion pour le Print­emps des poètes ?
L’an dernier j’avais ani­mé des ate­liers d’écri­t­ure tout au long du mois de mars, sur le thème « fron­tières » et invité la poète-slameuse Rouge Feu pour une per­for­mance dans le cadre du Print­emps des poètes et du 8 mars et fes­ti­val cher­bour­geois « Femmes dans la ville ». Par manque de fonds, je n’in­vite pas d’au­teurice cette année, mais il y aura des ate­liers avec un pod­cast à la clé des textes pro­duits, sur le thème « grâce à ». Les par­tic­i­pants seront invités à écrire des textes ren­dant hom­mage à une per­son­ne, un.e poète, un.e artiste, qui l’a marqué.e dans sa vie. 
C’est la façon que j’ai trou­vée, mal­gré tout, pour par­ticiper à ce Print­emps, dont je trou­vais le thème assez peu inspi­rant. Finale­ment, c’est un événe­ment auquel j’ad­hère assez peu, que je trou­ve à côté de la plaque, très « parisiano-cen­tré », même s’il per­met à beau­coup de poètes de men­er des actions (et ça, ça reste essen­tiel). Je priv­ilégie, avec la Pénin­sule, le fes­ti­val « les Poètes n’hiber­nent pas », le 8 mars et les Journées du Pat­ri­moine et du Mat­ri­moine. Nous allons égale­ment par­ticiper au fes­ti­val de musique de cham­bre « La Hague en musique » cet été, avec des lec­tures de poét­esses, toutes épo­ques con­fon­dues, en met­tant l’ac­cent sur des autri­ces oubliées. Et en 2025, la Pénin­sule devrait aus­si s’as­soci­er au fes­ti­val « Poe­sia », organ­isé là aus­si par la Factorie.
Est-ce que le Print­emps des poètes offre une vis­i­bil­ité à la poésie et à vos programmations ?
Je pense que c’est effec­tive­ment une belle vit­rine pour la poésie con­tem­po­raine, avec la pos­si­bil­ité aux auteurices actuel.le.s de tra­vailler avec les médiathèques, les écoles, les maisons de poésie, les théâtres…, avec un bud­get annuel dédié à ces man­i­fes­ta­tions. Cela per­met aux poètes et à la poésie d’ex­is­ter. Mais il n’y a pas que le Print­emps des poètes, beau­coup d’ini­ti­ta­tives sont menées tout au long de l’an­née par tous les acteurs de ce milieu frag­ile mais extrème­ment dynamique. Citons bien sûr le Marché de la poésie à Paris, le fes­ti­val Voix Vives en Méditer­ran­née à Sète, pour les plus con­nus, mais égale­ment Midi Minu­it à Nantes, Poe­ma à Nan­cy, Poésie et davan­tage à Alençon, Les Poètes n’hiber­nent pas en Nor­mandie, le Marché de la poésie de Lille, Traces de poètes à l’Isles-sur-la-Sorgue, Et Dire et Ouïs­sance près de Rennes, et beau­coup d’autres car il y en a énor­mé­ment. Mais pour revenir au Print­emps des poètes, je pense qu’un mou­ve­ment de muta­tion et de refon­da­tion de cet événe­ment est néces­saire, un mou­ve­ment dans ce sens à pris forme le mois dernier suite à la tri­bune signées par 1 200 poètes et acteurs lit­téraires con­tre la nom­i­na­tion de Syl­vain Tes­son comme par­rain de la man­i­fes­ta­tion 2024. Beau­coup de voix se sont élevées, j’ai per­son­nelle­ment et avec la Pénin­sule, signé cette tri­bune et pris part au débat. Je pense que tout ce mou­ve­ment est très sain, cela a per­mis aux auteurices de s’ex­primer, d’ex­is­ter sur la scène lit­téraire et médi­a­tique, de réfléchir sur la place du poète aujour­d’hui et même de se posi­tion­ner dans la sphère politique.

Des pro­jets ?
Il s’ag­it essen­tielle­ment de con­tin­uer les parte­nar­i­ats exis­tants et de réitér­er des man­i­fes­ta­tions que nous avons déjà organ­isées comme les Poètes n’hiber­nent pas, le 8 mars, la soirée Mat­ri­moine en sep­tem­bre. Comme nou­veaux pro­jets dans les tuyaux, il y a cette par­tic­i­pa­tion à « La Hague en musique », cet été, ain­si que la par­tic­i­pa­tion de la Pénin­sule au fes­ti­val Poe­sia en 2025, tou­jours avec la Fac­to­rie. Par ailleurs, j’aimerais con­tin­uer l’ac­cueil d’au­teurices en rési­dence à Cher­bourg, comme je l’ai fait en jan­vi­er dernier, mais aus­si à un autre moment de l’an­née, dans le Cotentin au bord de la mer. C’est un pro­jet en cours, pour 2025, que je tra­vaille avec le poète Eric Chas­se­fière, qui a rejoint l’as­so­ci­a­tion, avec sa femme l’artiste Cather­ine Bruneau, tous les deux sont basés à Mont­pel­li­er mais ont un ancrage dans le Cotentin, dont ils sont tombés amoureux il y a bien longtemps. Enfin, je vais con­tin­uer de créer des pod­casts pour met­tre à l’hon­neur la poésie sonore, les ate­liers à la Cherche, mais aus­si dans les écoles, les pris­ons et les hôpi­taux, et organ­is­er quelques scènes ouvertes et des pro­jec­tions de vidéopoème. Tout ça est, je l’avoue, assez ambitieux, en par­al­lèle de mes activ­ités de rédac­trice-relec­trice à mon compte et d’autrice. Je serais tout à fait heureuse si je réalise la moitié de ces objectifs !
Mer­ci Adeline ! 

Présentation de l’auteur

Adeline Miermont-Giustinati

  Née à Nan­cy en 1979, Ade­line Mier­­mont-Giusti­­nati est diplômée en Human­ités et en Créa­tion lit­téraire. Elle vit depuis cinq ans dans La Hague, près de Cher­bourg. Elle a exer­cé les métiers de rédac­trice et relec­trice dans la presse écrite et sur le web, pro­fesseure de français et de français langue étrangère, avant de se con­sacr­er entière­ment à l’écri­t­ure et la littérature.
       Autrice de plusieurs recueils de poésie et de textes pub­liés en revues, antholo­gies et sous forme de livres d’artiste, elle se dit égale­ment “passeuse d’écriture”, et met ses com­pé­tences d’écri­t­ure et lit­téraires, au ser­vice de dif­férents publics, assur­ant la relec­ture et le suivi de man­u­scrits et en pro­posant de l’ac­com­pa­g­ne­ment rédac­tion­nel, notam­ment pour des réc­its de vie.
      Elle a fondé la revue Cara­bosse, à sen­si­bil­ité poé­tique et fémin­iste, et l’a dirigée pen­dant deux ans. Enfin, elle a créé la Mai­son de poésie en Cotentin, bap­tisée La Pénin­sule, située dans le hangar d’ate­liers d’artistes La Cherche, à Cher­bourg, et qui met à l’hon­neur le mat­ri­moine et la créa­tion sonore. Elle y organ­ise, depuis deux ans, des événe­ments poé­tiques (lec­tures, ren­con­tres, per­for­mances, ate­liers d’écri­t­ure, scènes ouvertes, pro­jec­tions vidéos, pod­casts), et accueille égale­ment, depuis cette année, des auteurs en résidence.

© Crédits pho­tos Ade­line Miermont

Bibliographie

Recueils :

De Chair et de chimères (La Bruyère, 2007) qui a don­né lieu à une per­for­mance par trois comé­di­ennes à la Lucarne des écrivains (Paris);

Entre les côtes de Mehen (Sélénites², 2013), en col­lab­o­ra­tion avec l’artiste-plas­ti­ci­enne Éme­line Sour­get avec qui elle monte la mai­son d’édi­tion et par­ticipe à plusieurs expo­si­tions, salons et lec­tures publiques, en Bre­tagne et Normandie;

Incis­es (CMJN, 2016), livre d’artiste écrit en regard de gravures de Thier­ry Tuffigo,

Sum­ballein (Tar­mac, 2018, pour la pre­mière édition).

 

Anthologies/ recueils collectifs :

Tra­vers­er (édi­tions de l’Ai­grette-Mai­son de poésie de la Drôme, 2019),

Rage écar­late (édi­tions Folazil, 2020).

Revues :

FPM, Cabaret, Lichen, Les Impromp­tus, Méninge, Nuit de boue (gazette réal­isée en work­shop avec Charles Pen­nequin), Salade, Alo­ra (revue uni­ver­si­taire espag­nole), Pojar.

Poèmes choi­sis

Autres lec­tures

Adeline Miermont-Giustinati, Sumballein suivi de le tunnel,

Peut-être s’avère-t-il néces­saire, pour com­pren­dre toute la quête poé­tique, toute la démarche d’écriture dans laque­lle s’est lancée Ade­line Mier­­mont-Giusti­­nati, à tra­vers le partage de ce recueil, entre con­fi­dence, poème, essai et réc­it, de […]

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Carole Mesrobian

Car­ole Car­cil­lo Mes­ro­bian est poète, cri­tique lit­téraire, revuiste, per­formeuse, éditrice et réal­isatrice. Elle pub­lie en 2012 Foulées désul­toires aux Edi­tions du Cygne, puis, en 2013, A Con­tre murailles aux Edi­tions du Lit­téraire, où a paru, au mois de juin 2017, Le Sur­sis en con­séquence. En 2016, La Chou­croute alsa­ci­enne paraît aux Edi­tions L’âne qui butine, et Qomme ques­tions, de et à Jean-Jacques Tachd­jian par Van­i­na Pin­ter, Car­ole Car­ci­lo Mes­ro­bian, Céline Delavaux, Jean-Pierre Duplan, Flo­rence Laly, Chris­tine Tara­nov,  aux Edi­tions La chi­enne Edith. Elle est égale­ment l’au­teure d’Aper­ture du silence (2018) et Onto­genèse des bris (2019), chez PhB Edi­tions. Cette même année 2019 paraît A part l’élan, avec Jean-Jacques Tachd­jian, aux Edi­tions La Chi­enne, et Fem mal avec Wan­da Mihuleac, aux édi­tions Tran­signum ; en 2020 dans la col­lec­tion La Diag­o­nale de l’écrivain, Agence­ment du désert, paru chez Z4 édi­tions, et Octo­bre, un recueil écrit avec Alain Bris­si­aud paru chez PhB édi­tions. nihIL, est pub­lié chez Unic­ité en 2021, et De nihi­lo nihil en jan­vi­er 2022 chez tar­mac. A paraître aux édi­tions Unic­ité, L’Ourlet des murs, en mars 2022. Elle par­ticipe aux antholo­gies Dehors (2016,Editions Janus), Appa­raître (2018, Terre à ciel) De l’hu­main pour les migrants (2018, Edi­tions Jacques Fla­mand) Esprit d’ar­bre, (2018, Edi­tions pourquoi viens-tu si tard), Le Chant du cygne, (2020, Edi­tions du cygne), Le Courage des vivants (2020, Jacques André édi­teur), Antholo­gie Dire oui (2020, Terre à ciel), Voix de femmes, antholo­gie de poésie fémi­nine con­tem­po­raine, (2020, Pli­may). Par­al­lèle­ment parais­sent des textes inédits ain­si que des cri­tiques ou entre­tiens sur les sites Recours au Poème, Le Cap­i­tal des mots, Poe­siemuz­icetc., Le Lit­téraire, le Salon Lit­téraire, Décharge, Tex­ture, Sitaud­is, De l’art helvé­tique con­tem­po­rain, Libelle, L’Atelier de l’ag­neau, Décharge, Pas­sage d’en­cres, Test n°17, Créa­tures , For­mules, Cahi­er de la rue Ven­tu­ra, Libr-cri­tique, Sitaud­is, Créa­tures, Gare Mar­itime, Chroniques du ça et là, La vie man­i­feste, Fran­copo­lis, Poésie pre­mière, L’Intranquille., le Ven­tre et l’or­eille, Point con­tem­po­rain. Elle est l’auteure de la qua­trième de cou­ver­ture des Jusqu’au cœur d’Alain Bris­si­aud, et des pré­faces de Mémoire vive des replis de Mar­i­lyne Bertonci­ni et de Femme con­serve de Bluma Finkel­stein. Auprès de Mar­i­lyne bertonci­ni elle co-dirige la revue de poésie en ligne Recours au poème depuis 2016. Elle est secré­taire générale des édi­tions Tran­signum, dirige les édi­tions Oxy­bia crées par régis Daubin, et est con­cep­trice, réal­isatrice et ani­ma­trice de l’émis­sion et pod­cast L’ire Du Dire dif­fusée sur radio Fréquence Paris Plurielle, 106.3 FM.
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