La philosophie pense la poésie, la poésie pense la philosophie : entretien avec Guillaume Métayer

Par |2024-01-07T07:23:58+01:00 6 janvier 2024|Catégories : Focus, Guillaume Métayer|

Guil­laume Métay­er est poète, tra­duc­teur et chercheur au CNRS. Il a pub­lié de nom­breux livres sur l’his­toire de la lit­téra­ture et des idées (Voltaire, Ana­tole France, Niet­zsche). Son tra­vail de tra­duc­teur est d’une grande impor­tance. Il a per­mis de faire con­naître de grands noms de la poésie alle­mande (poésie de Niet­zsche, Andreas Unter­weger), hon­groise (Atti­la József, István Kemény, Kriszti­na Tóth), ou slovène (Aleš Šte­ger). Bien enten­du, il a depuis longtemps réfléchi sur ce lien  qu’il est pos­si­ble d’établir entre poésie et philosophie.

Guil­laume Métay­er, quel lien peut-on envis­ager entre la poésie et la philoso­phie ? Ces deux dis­ci­plines sont-elles éloignées, ou bien proches, pour cer­tains poètes, philosophes ?

Le pire lien que l’on puisse imag­in­er serait un lien didac­tique : la mise en vers d’un con­tenu – exacte­ment ce qui arrive, par exem­ple, avec cer­tains dia­logues qui n’ont de philosophiques et de dialogiques que le nom. Cer­tains de ces textes étaient si peu dialec­tiques que la mise en répliques d’un con­tenu préétabli, de points de doc­trine, a même été util­isée pour propager le con­tenu du catéchisme !

Voltaire a géniale­ment détourné cette forme pour en faire des cré­dos des Lumières… Bref…

De la même manière qu’avec la forme du dia­logue, la pure et sim­ple mise en vers d’une doc­trine philosophique n’est a pri­ori et le plus sou­vent ni philosophique ni poé­tique : la dou­ble peine ou le lose-lose… Cela dit, comme tou­jours, il y a des excep­tions, par exem­ple Lucrèce (si du moins l’on croit, con­traire­ment à Pierre Ves­peri­ni, en ses con­tenus et non seule­ment à l’usage social de son poème). Par ailleurs, cer­taines ten­ta­tives peu­vent être intéres­santes du point de vue his­torique, telle la manière dont le jeune Ana­tole France a essayé de met­tre en vers une syn­thèse de la philoso­phie dar­wini­enne, du mod­èle épi­curien cher au même Lucrèce et d’une forme d’optimisme pro­gres­siste dans Les Poèmes dorés (1873), son pre­mier recueil. Poé­tique­ment, le résul­tat n’est pas tou­jours extra­or­di­naire mais lit­téraire­ment, cette con­den­sa­tion, quoique suran­née, est aus­si intéres­sante à mon sens et pas telle­ment dif­férente que n’importe quel autre « dis­posi­tif » actuel. Quant au lien entre doc­trine et poèmes, je vous laisse décider de ce qui s’est passé en France dans les grandes années hei­deg­géri­ennes. Pour moi, dans le fond, philoso­phie et poésie sont, bien sûr, ailleurs : non pas dans la thèse mais dans la quête.

Guil­laume Métay­er, Niet­zsche et Voltaire, Flam­mar­i­on, 2011, 444 pages, 23 € 50.

Quel philosophe a vrai­ment pen­sé la poésie ?

Je suis niet­zschéen par con­séquent c’est en niet­zschéen que je vous répondrai. L’essentiel de la façon dont Niet­zsche a pen­sé la poésie est pour moi le lien qu’il a établi entre le car­ac­tère orig­inelle­ment métaphorique et fon­da­men­tale­ment axi­ologique du lan­gage, c’est-à-dire que le lan­gage est tou­jours image et valeur (dans son écrit posthume Vérité et men­songe au sens extra-moral, com­posé en 1873). Par là, ce n’est plus seule­ment la philoso­phie qui pense la poésie mais la poésie qui pense la philoso­phie, qui l’évalue, et la philoso­phie qui se pense elle-même par le biais de la poésie, celle que l’on écrit et celle que l’on lit, comme le fait Niet­zsche. Bien sûr, à un niveau plus pro­fond encore, l’activité imag­i­naire dépend de la musique et donc, chez le Niet­zsche de la Nais­sance de la Tragédie (1872) et même plus tard, le lan­gage des mots appa­raît tou­jours lim­ité par rap­port au lan­gage des sons qui le porte et le tra­verse. Les mots trahissent la musique en la figeant et en la général­isant, en employ­ant des ter­mes qui, pour être intel­li­gi­bles, doivent être « com­muns » dans tous les sens du terme. La créa­tion de métaphores est donc à la fois activ­ité poé­tique et philosophique, en même temps que pro­pre à tout acte de lan­gage, ce qui explique aus­si la rela­tion par­fois polémique que ces deux activ­ités entre­ti­en­nent avec l’usage com­mun, ses éval­u­a­tions réflex­es, ce que l’on appelle les « préjugés ».

Traduit par Pierre Vin­clair et présen­té par Guil­laume Métayer. 

Vous êtes spé­cial­iste de Voltaire et Niet­zsche, tra­duc­teur du hon­grois, et poète. Est-ce que la philoso­phie sous-tend votre écri­t­ure poétique ?

Niet­zsche et Voltaire sont non seule­ment tous deux à leur manière des philosophes poètes mais aus­si tous deux (quoique iné­gale­ment) des philo­logues, des ana­lystes du lan­gage et des langues, qui ont tou­jours eu affaire à la plu­ral­ité lin­guis­tique, tant antique et mod­erne, ce qui est logique lorsque, comme eux, on inscrit la pen­sée dans le lan­gage au lieu de chercher à pli­er le lan­gage à une pen­sée qui s’en voudrait abstraite alors qu’elle y est, pour ain­si dire, con­damnée. Dans le cas plus par­ti­c­uli­er du hon­grois, je suis allé jadis chercher cette langue dite rare comme une « antithèse ironique » au tri­om­phe du glo­bish, une langue que j’ai lit­térale­ment beau­coup de mal à com­pren­dre car elle ne me sem­ble liée à aucun rap­port sen­si­ble du monde. Spon­tané­ment, je com­prends mieux les énon­cés dans une langue que je con­nais mal mais qui est incar­née par son locu­teur que dans cette fausse langue, lourde de sim­pli­fi­ca­tions grossières pour les besoins de la com­mu­ni­ca­tion et, bien sûr, chargée de dominations.

En somme, je suis cer­taine­ment influ­encé par « mes » auteurs lorsque j’écris, non pas tant directe­ment (comme une influ­ence lit­téraire déce­lable à la manière clas­sique de l’histoire lit­téraire, ou comme la mise en mots d’une doc­trine préal­able) que par une con­cep­tion implicite de ce qu’il est pos­si­ble d’espérer de la langue du poème aujourd’hui. 

Est-ce qu’elle motive la forme de vos textes ?

Oui, dans le sens aus­si où mes poèmes se veu­lent sou­vent des explo­rations per­son­nelles, des remé­mora­tions ayant pour but de saisir dans leur sin­gu­lar­ité des représen­ta­tions et des émo­tions ressen­ties et, en les for­mu­lant, d’en mag­ni­fi­er une dernière fois la poésie tout en tran­chant les nœuds gor­di­ens entre lan­gage, image, idée, dans une visée libéra­toire. Au fond, cette façon d’écrire a à voir avec une recherche intel­lectuelle dans le sen­si­ble, dans des lieux que seule la poésie peut inves­tiguer. Finale­ment, cette pra­tique serait-elle plus freu­di­enne que niet­zschéenne ? Sans doute que l’attention à l’esthé­tique du poème et la foi dans une valeur heuris­tique générale, et non seule­ment une remé­di­a­tion per­son­nelle, est ce qui fait pencher cette activ­ité du côté de Niet­zsche plus que de la psy­ch­analyse. Je m’intéresse en tout cas, dans mes poèmes, à ma capac­ité, tou­jours incer­taine et risquée, à trou­ver un lan­gage pour des choses essen­tielles pour moi (et, à terme, je l’espère, pour d’autres) que l’usage courant du français ne serait pas plus capa­ble de dire que la langue com­mune du glo­bish. C’est une ten­ta­tive de déjouer l’universel fre­laté du faux « com­mun » pour saisir le « bon » uni­versel dans le sin­guli­er : on voit bien ici aus­si le lien entre écri­t­ure et tra­duc­tion. En même temps, je n’essaye pas de bâtir une langue osten­si­ble­ment sin­gulière, c’est une atti­tude qui ne m’attire pas, mais plutôt d’agencer, de chercher les espaces dans les feintes, les sur­pris­es, les alliances incon­grues et révéla­tri­ces, non pour le plaisir du jeu lui-même mais pour ren­dre fidèle­ment une couleur, une pen­sée, un son, un ton. C’est le tra­vail que j’essaye de faire dans les cour­tes pros­es de Mains pos­i­tives qui va paraître tout prochaine­ment, j’espère en début d’année, à La rumeur libre édi­tions. S’y ajoute, comme l’indique la référence aux pein­tures rupestres préhis­toriques, out­re une forme de spéléolo­gie de la mémoire per­son­nelle, l’idée d’une trace humaine, très humaine (la main !) réal­isée et rassem­blée métaphorique­ment dans une forme brève, qui se veut ful­gu­rante, écrite en un souf­fle, en un geste ; en ce sens, l’énergie poé­tique cherche une cer­taine vio­lence, davan­tage de vigueur que les mots employés plus haut (feinte, etc.) pour­raient le laiss­er sup­pos­er. Il ne s’agit donc pas de faire de la den­telle avec l’usage, mais plutôt d’essayer de pren­dre l’usage de vitesse, d’en exploiter les failles pour faire effrac­tion jusqu’à l’émotion.. Cela dit, ce n’est pas un pro­gramme, je me laisse surprendre…

Guil­laume Métay­er, poète, chercheur au CNRS et tra­duc­teur du hon­grois et de l’alle­mand racon­te com­ment il a accep­té une propo­si­tion bizarre devant la Tour Montparnasse. 

Vous éloignez-vous de la philoso­phie, en écrivant de la poésie, ou bien est-ce que la philoso­phie vous en rap­proche, au contraire ?
Je crois que le jeu de relais entre les deux est con­stant et qu’à l’étape de la course poé­tique la plus éloignée de la philoso­phie con­sti­tuée se trou­ve tou­jours une autre philoso­phie qui attend que la poésie lui passe le relais, en atten­dant de pour­suiv­re jusqu’à ce qu’elle-même le redonne, pour un temps indéter­miné, à la poésie. Et ain­si de suite.
Quels sont vos pro­jets, en philoso­phie, et/ou en poésie ?
Out­re le recueil Mains pos­i­tives, je tra­vaille sur le livre suiv­ant, qui aura aus­si à voir avec la remé­mora­tion mais sera plus cir­con­scrit dans son objet. La tra­duc­tion me per­met sou­vent d’allier poésie et philoso­phie, c’est ain­si que je vais aus­si pub­li­er cette année – dans la lignée de mon tra­vail sur les poésies de Niet­zsche – une ver­sion française com­plète des poèmes de Schopen­hauer (beau­coup moins nom­breux que ceux de son dis­ci­ple ! – ce qui, en soit, est déjà intéres­sant). Out­re mon tra­vail con­stant sur Niet­zsche (qui m’a con­duit récem­ment à tra­vailler sur ses liens avec la poésie cen­tre-européenne ain­si qu’à traduire cer­tains de ses extra­or­di­naires écrits philologiques), je suis aus­si tou­jours en train de faire (re)découvrir, avec les édi­tions Rivages, l’œuvre de la philosophe hon­groise Ágnes Heller, elle-même d’ailleurs autrice d’un texte philosophique sur Niet­zsche, récem­ment paru dans une autre tra­duc­tion (par Gilles Achache chez Cal­mann-Lévy). Ce sera une année très riche, j’ai encore beau­coup d’autres choses en cours, mais je ne veux pas abuser de votre patience ni de celle de vos lecteurs et lectrices…

Image de Une © Nor­bert Kiss.

Présentation de l’auteur

Guillaume Métayer

Né à Paris en 1972, Guil­laume Métay­er est chercheur au CNRS, tra­duc­teur et poète. À côté de poèmes (notam­ment Libre jeu, Car­ac­tères, 2017, pré­face de Michel Deguy), et d’essais cri­tiques (tels que Niet­zsche et Voltaire, Flam­mar­i­on, 2011 ; ou, sur la tra­duc­tion, A comme Babel, pré­face de Marc de Lau­nay, La Rumeur libre, 2020), il traduit du hon­grois, tant les poètes et écrivains con­tem­po­rains (István Kemény, Kriszti­na Tóth…) que mod­ernes et roman­tiques (Gyu­la Krúdy, Atti­la József, Sán­dor Pető­fi…), ain­si que de l’allemand (Poèmes com­plets de Niet­zsche, Les Belles let­tres, 2019 ; Kaf­ka ; poésie con­tem­po­raine autrichi­enne) et du slovène (Aleš Šte­ger). Il est mem­bre du comité de rédac­tion des revues Po&Sie et Place de la Sor­bonne et ani­me un ate­lier d’écri­t­ure poé­tique à Sor­bonne université.

Pho­to © Gyu­la Czimbal.

Bibliographie

poésie

  • Fugues, Aumage, 2002.
  • Libre jeu, pré­face de Michel Deguy, Car­ac­tères, 2017.

essais

  • Niet­zsche et Voltaire. De la lib­erté de l’esprit et de la civil­i­sa­tion, pré­face de Marc Fumaroli, Flam­mar­i­on, 2011, Prix Émile Perreau-Saussine.
  • Ana­tole France et le nation­al­isme lit­téraire. Scep­ti­cisme et tra­di­tion, Le Félin, 2011, Prix Hen­ri de Rég­nier de l’A­cadémie française, Prix de l’es­sai de la Revue des Deux Mondes.
  • A comme Babel. Tra­duc­tion, poé­tique, pré­face de Marc de Lau­nay, La rumeur libre Édi­tions, 2020.

choix de traductions

du hongrois

  • István Kemény, Deux fois deux, Car­ac­tères, 2008, Prix Bagar­ry-Karát­­son de tra­duc­tion du hongrois.
  • Atti­la József, Ni père ni mère, Sil­lage, 2010.
  • Sán­dor Pető­fi, Nuages, Sil­lage, 2013.
  • Gyu­la Krúdy, Le Coq de Madame Cléophas, avec Paul-Vic­­tor Desar­bres, Cir­cé, 2013.
  • Kriszti­na Tóth, Code-bar­res, Gal­li­mard, “Du monde entier”, 2014.
  • Budapest 1956. La révo­lu­tion vue par les écrivains hon­grois (dir.), Le Félin, 2016.
  • János Garay, Háry János, le vétéran, pré­face de Karol Bef­fa, Le Félin, 2018.

de l’allemand

  • Franz Kaf­ka, Le Ver­dict, Sil­lage, 2011.
  • Friedrich Niet­zsche, Poèmes com­plets, Les Belles let­tres, 2019.
  • Andreas Unter­weger, Poèmes, avec Lau­rent Cas­sag­nau, Print­emps des poètes & La Tra­duc­tière, 2019.
  • Ágnes Heller, La Valeur du hasard. Ma vie, éd. G. Haupt­feld, Rivages, 2020.

du slovène

  • Aleš Šte­ger, Le Livre des choses, avec Math­ias Ram­baud, Cir­cé, 2017.

bande dessinée

  • Rav­el, un imag­i­naire musi­cal, avec Karol Bef­fa et Alek­si Cavaillez, Seuil-Del­­court, 2019.

éditions de textes & préfaces

  • Ana­tole France, Le Livre de mon ami, Rivages, 2013.
  • Bernardin de Saint-Pierre, Éloge his­torique et philosophique de mon ami, Rivages, 2014.
  • Balzac, Stahl [Het­zel], Nodi­er, Scènes de la vie privée et publique des ani­maux, Rivages, 2017.
  • Friedrich Niet­zsche, Hymne à l’amitié, traduit par N. Waquet, Rivages, 2019.

Autres lec­tures

A comme Babel

A comme Babel est un ouvrage tout à fait réjouis­sant, par la pro­fondeur de sa réflex­ion à la lib­erté rhi­zomique, qui nous mène comme son titre l’indique d’une let­tre de l’alphabet, en l’occurrence celle […]

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Carole Mesrobian

Car­ole Car­cil­lo Mes­ro­bian est poète, cri­tique lit­téraire, revuiste, per­formeuse, éditrice et réal­isatrice. Elle pub­lie en 2012 Foulées désul­toires aux Edi­tions du Cygne, puis, en 2013, A Con­tre murailles aux Edi­tions du Lit­téraire, où a paru, au mois de juin 2017, Le Sur­sis en con­séquence. En 2016, La Chou­croute alsa­ci­enne paraît aux Edi­tions L’âne qui butine, et Qomme ques­tions, de et à Jean-Jacques Tachd­jian par Van­i­na Pin­ter, Car­ole Car­ci­lo Mes­ro­bian, Céline Delavaux, Jean-Pierre Duplan, Flo­rence Laly, Chris­tine Tara­nov,  aux Edi­tions La chi­enne Edith. Elle est égale­ment l’au­teure d’Aper­ture du silence (2018) et Onto­genèse des bris (2019), chez PhB Edi­tions. Cette même année 2019 paraît A part l’élan, avec Jean-Jacques Tachd­jian, aux Edi­tions La Chi­enne, et Fem mal avec Wan­da Mihuleac, aux édi­tions Tran­signum ; en 2020 dans la col­lec­tion La Diag­o­nale de l’écrivain, Agence­ment du désert, paru chez Z4 édi­tions, et Octo­bre, un recueil écrit avec Alain Bris­si­aud paru chez PhB édi­tions. nihIL, est pub­lié chez Unic­ité en 2021, et De nihi­lo nihil en jan­vi­er 2022 chez tar­mac. A paraître aux édi­tions Unic­ité, L’Ourlet des murs, en mars 2022. Elle par­ticipe aux antholo­gies Dehors (2016,Editions Janus), Appa­raître (2018, Terre à ciel) De l’hu­main pour les migrants (2018, Edi­tions Jacques Fla­mand) Esprit d’ar­bre, (2018, Edi­tions pourquoi viens-tu si tard), Le Chant du cygne, (2020, Edi­tions du cygne), Le Courage des vivants (2020, Jacques André édi­teur), Antholo­gie Dire oui (2020, Terre à ciel), Voix de femmes, antholo­gie de poésie fémi­nine con­tem­po­raine, (2020, Pli­may). Par­al­lèle­ment parais­sent des textes inédits ain­si que des cri­tiques ou entre­tiens sur les sites Recours au Poème, Le Cap­i­tal des mots, Poe­siemuz­icetc., Le Lit­téraire, le Salon Lit­téraire, Décharge, Tex­ture, Sitaud­is, De l’art helvé­tique con­tem­po­rain, Libelle, L’Atelier de l’ag­neau, Décharge, Pas­sage d’en­cres, Test n°17, Créa­tures , For­mules, Cahi­er de la rue Ven­tu­ra, Libr-cri­tique, Sitaud­is, Créa­tures, Gare Mar­itime, Chroniques du ça et là, La vie man­i­feste, Fran­copo­lis, Poésie pre­mière, L’Intranquille., le Ven­tre et l’or­eille, Point con­tem­po­rain. Elle est l’auteure de la qua­trième de cou­ver­ture des Jusqu’au cœur d’Alain Bris­si­aud, et des pré­faces de Mémoire vive des replis de Mar­i­lyne Bertonci­ni et de Femme con­serve de Bluma Finkel­stein. Auprès de Mar­i­lyne bertonci­ni elle co-dirige la revue de poésie en ligne Recours au poème depuis 2016. Elle est secré­taire générale des édi­tions Tran­signum, dirige les édi­tions Oxy­bia crées par régis Daubin, et est con­cep­trice, réal­isatrice et ani­ma­trice de l’émis­sion et pod­cast L’ire Du Dire dif­fusée sur radio Fréquence Paris Plurielle, 106.3 FM.
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