A comme Babel

Par |2023-01-06T16:17:25+01:00 2 janvier 2023|Catégories : Essais & Chroniques, Guillaume Métayer|

A comme Babel est un ouvrage tout à fait réjouis­sant, par la pro­fondeur de sa réflex­ion à la lib­erté rhi­zomique, qui nous mène comme son titre l’indique d’une let­tre de l’alphabet, en l’occurrence celle du com­mence­ment et de la direc­tion, à la grandeur démesurée que représente Babel, ou plutôt les Babels que sont tous les textes écrits et atten­dant d’être traduits.

Son auteur, Guil­laume Métay­er, à la manière des tau­pes (très bonne ouïe, odor­at dévelop­pé), creuse douze galeries sous des idées conçues super­fi­cielle­ment, retourne entière­ment le jardin et nous entraîne à exam­in­er le con­tenu de chaque vers et motte de mots de très près pour en détecter les moin­dres mou­ve­ments. Sans oubli­er que son humour à tout cass­er fait trem­bler les étagères pleines d’obstinations, de principes et de par­ti-pris des tra­duc­teurs. Il est uni­ver­si­taire, et déplore et moque la détes­ta­tion nour­rie par cer­tains poètes à l’égard de chercheurs comme lui, dont le tra­vail de réflex­ion exca­va­teur « pro­longe le plaisir, l’approfondit, l’intensifie, le rend polyg­o­nal, abyssal » (p. 62). Toute­fois, il avoue que la pra­tique, en pra­tique, quand on a les mains dans la pâte donc, dépasse la théorie car elle vient avant elle, du moins d’après ce que j’ai compris.

Per­son­nelle­ment, je tra­vaille comme tra­duc­trice tech­nique depuis mon année de Licence d’anglais (qui remonte à il y a un quart de siè­cle ou plus) et comme tra­duc­trice lit­téraire depuis quinze ans, ce qui est peu, en ter­mes de livres pub­liés, c’est pourquoi je me per­me­ts de leur rajouter la ving­taine d’années durant laque­lle je m’efforçais de traduire mes pro­pres textes lit­téraires d’une langue à l’autre, pour les pro­pos­er à des revues lit­téraires des divers pays où j’ai vécu (même si j’ai tou­jours été très mau­vaise à cet exer­ci­ce, aimant sans doute trop mes vers pour bien les traduire, l’amour ren­dant aveu­gle, comme on le sait), et la décen­nie durant laque­lle je tradui­sais des textes pour les étu­di­ants de mes cours de langue et de lit­téra­ture (et la grande joie que c’était que de com­menter ensem­ble mes ren­di­tions imparfaites). 




Guil­laume Métay­er présente A comme Babel, Tra­duc­tion, poé­tique, pré­face de Marc de Lau­nay, La rumeur libre Edi­tions, coll. Raisons poé­tiques 2020 ISBN 978–2‑35577–194‑1 96 pages 16 €.

Mal­gré cela, je n’ai jamais rien enten­du à tout ce qui con­cerne les « théories, approches et ori­en­ta­tions » de la tra­duc­tion lit­téraire, car à part les cours de thèse et ver­sion suiv­is pen­dant mes études uni­ver­si­taires, qui, j’ai honte de l’avouer aujourd’hui, n’étaient pas mes cours préférés, je n’ai pas fait d’études de tra­duc­tolo­gie, ayant tout appris sur le tas, chemin faisant, les mains plongées dans le cam­bouis des mots et pas dans les livres de théorie. Pour cette rai­son, j’ai tou­jours décliné les invi­ta­tions de m’exprimer sur un tra­vail de tra­duc­tion en cours, me sachant inca­pable de théoris­er ma pra­tique : je pense savoir traduire, j’ignore com­ment enseign­er l’art de la tra­duc­tion, ou com­ment en par­ler, je ne sais pas quels ter­mes don­ner aux choses que je fais. 

Guil­laume Métay­er présente A comme Babel, Tra­duc­tion, poé­tique, pré­face de Marc de Lau­nay, La rumeur libre Edi­tions, coll. Raisons poé­tiques 2020 ISBN 978–2‑35577–194‑1 96 pages 16 €

Par exem­ple, A comme Babel m’a appris qu’il existe ce qu’on appelle la tra­duc­tion « jux­tal­inéaire », et que moi j’appelle tout sim­ple­ment pre­mier jet ou pre­mière mou­ture, et qu’elle n’est jamais jux­tal­inéaire en fait, mais « tou­jours déjà une esquisse d’interprétation » (p. 36), la preuve étant que nous y revenons sou­vent, à cette pre­mière impres­sion, « presque autant qu’au texte orig­inel », nous dit Guil­laume Métay­er. Ain­si, je traduis depuis un cer­tain temps mais je ne sais tou­jours pas par­ler de ce que je fais, heureuse­ment, il y a des tra­duc­teurs comme Guil­laume Métay­er pour m’aider à met­tre des mots sur ce mer­veilleux travail.

Pod­cast : A comme Babel. Episode 1, pro­posé par Guil­laume Métay­er Avec aujour­d’hui : Jean-Bap­tiste Para.

En lisant A comme Babel, je me suis ren­du compte que les descrip­tions pas à pas de Métay­er, agré­men­tées de com­men­taires col­orés et pleins de spon­tanéité, cor­re­spondaient à ce qui se pas­sait dans ma tête pen­dant que je tradui­sais ; bien sûr, com­ment aurait-il pu en être autrement, nous faisons le même tra­vail et nous con­fron­tons peu ou prou aux mêmes ques­tions (sans compter les anec­dotes qui parsè­ment nos journées). En effet, je me suis demandée, comme Métay­er avant moi : dans quelle mesure la pre­mière mou­ture de ma tra­duc­tion est-elle bonne ? Faut-il se méfi­er des adverbes en ‑ment ? Dois-je vrai­ment traduire la rime ou ai-je rai­son de la boud­er ? Dois-je trou­ver le moyen d’expliquer, d’interpréter ce vers obscur en le traduisant ? Pourquoi suis-je en train de traduire un si mau­vais poème et dois-je le restituer avec ses faib­less­es ou suc­comber à la ten­ta­tion de le fer­tilis­er un peu ? « Bien plus sou­vent qu’on ne le dit, le tra­duc­teur fait mieux que l’original, ne serait-ce parce qu’il doit, par sa tra­duc­tion même, légitimer son choix : impos­si­ble qu’il ait traduit quelque chose d’aussi plat » (Métay­er, p. 87). Que faire de stro­phes con­tenant des vers bien trop longs ou bien trop courts par rap­port à ceux qui les entourent ? Est-ce que j’ai le droit de traduire comme une clep­tomane en me ser­vant dans des phras­es con­nues de la lit­téra­ture française ? Dois-je traduire l’intégralité des poèmes de ce livre ou seule­ment ceux que je pense être les meilleurs ?




Pod­cast : A comme Babel, Episode 2, pro­posé par Guil­laume Métay­er, avec Mireille Gansel.

Je suis tra­duc­trice parce que je doute, pro­fondé­ment. Traduire égale choisir.

« L’ignorance, le risque d’erreur, la crainte de ne pas com­pren­dre, de ne pas savoir « ren­dre », c’est le quo­ti­di­en. […] Plus je traduis, moins je sais ».

Corin­na Gep­n­er, Traduire ou per­dre pied, La Con­tre Allée, 2019 (p. 21 et 27).

Heureuse­ment, Guil­laume Métay­er, avec A comme Babel, calme de façon momen­tanée mes hési­ta­tions, du moins en ce qui con­cerne l’ultime ques­tion, en dis­ant qu’« inté­gral rime avec iné­gal » (p. 49), et quand il s’agit non plus de recueil mais des poèmes com­plets d’un auteur,

traduire l’intégrale […] per­met d’observer au plus près l’incroyable évo­lu­tion de l’écriture poé­tique […], ses hauts et ses bas, ses silences bru­taux, ses pro­lix­ités soudaines, ses mille essais, tâton­nements, pas­sages d’un genre, d’un ton à l’autre, d’être con­fron­té à l’énergie inouïe d’un verbe poé­tique tou­jours en quête de lui-même. Et pour le tra­duc­teur, quelle aubaine ; c’est une occa­sion unique de sor­tir sa palette, ses pinceaux, ses fusains, de s’exercer sur tous ces styles con­trastés. […] Quelles académies ! Quelle école ! »

Guil­laume Métay­er, A comme Babel, La rumeur libre, p. 50.

Je rejoins tout à fait Métay­er dans cette dernière phrase, la tra­duc­tion a tou­jours été pour moi une école, je n’ai de cesse de le répéter : elle est non seule­ment une école de tra­duc­tion mais aus­si d’écriture, et de vie. J’y ai appris à écrire avec ou sans con­trainte, des vers libres et des vers rimés ; à décrire de façon pré­cise et orig­i­nale les êtres humains, les ani­maux, le ciel, la mer, les vari­a­tions cli­ma­tiques ; à vivre au sein de milieux, de cul­tures, de lieux et d’époques divers ; à braver les tem­pêtes, les ten­tac­ules de la détresse, de la dépres­sion, du sui­cide et de la mort ; à jouer au flip­per, à grimper dans les arbres, à nag­er avec des baleines, à pilot­er un avion, à con­duire un camion, à bêch­er un jardin, à con­stru­ire une mai­son, à décor­ti­quer un homard, à butin­er une fleur, à chas­s­er et même à tuer ; à danser et à chanter juste ou faux ; à aimer pas­sion­né­ment hommes, femmes et enfants pour ce qu’ils sont ; à écouter tout ce qui « fait son et sens à la fois » (Métay­er a dit cela au sujet de la rime p. 55) ; à être folle et à être philosophe ; à par­ler d’autres langues ; à mieux lire Shake­speare – que je cite en exem­ple pour la sim­ple rai­son que je tombe sou­vent sur lui quand je traduis des poèmes écrits en anglais – et à mieux lire tout court.




Pod­cast : A comme Babel, Episode 3, pro­posé par Guil­laume Métay­er, avec Marc De Launay.

Bref, traduire m’a appris à lire tous les signes du texte, qui sont aus­si des signes de vie, de ce qui le rend vivant, et qui ren­voient à la vie elle-même, et au monde en entier, car traduire ou écrire en oubliant de vivre c’est comme essay­er de vivre sans respir­er : on ne va pas très loin. Traduire m’a ren­due curieuse de choses de la vie et du monde qui n’auraient, sans la tra­duc­tion, jamais croisé mon chemin, et m’a sou­vent entraînée à aller chercher com­ment ça marche au-delà des dic­tio­n­naires et des ency­clopédies, soit com­ment vivre un peu autrement, un peu en dehors de ce que je suis ou crois être. Traduire c’est lire les signes, du plus petit au plus grand, et « c’est un suprême bon­heur ! » (p. 86), comme Guil­laume Métay­er le sait.

Il par­le de « geste » (p. 67) pour désign­er les opéra­tions que l’on effectue en traduisant, rap­pelant ain­si que la tra­duc­tion est physique autant qu’elle est intel­lectuelle, une danse ou un corps-à-corps avec le texte, en somme. Et Métay­er, en plus d’affirmer poé­tique­ment qu’« un vrai tra­duc­teur doit ouvrir le poème comme un fruit, mangue ou grenade, et offrir au lecteur une sub­stan­tifique inter­pré­ta­tion » (p. 68), s’est aus­si représen­té les résul­tats de ses choix tra­duc­tifs dans un espace spa­tial, « comme un mobile de Calder » fixé au pla­fond, par exem­ple (p. 67), ce qui m’a lais­sée bouche bée d’admiration. Je n’avais jamais vu la tra­duc­tion sous cet angle-là, même si j’aurais dû, sachant com­bi­en elle est indis­so­cia­ble de tout ce qui lui est externe, du monde des vivants et des morts, de la créa­tiv­ité, et du corps : « Traduire est un sport. Traduire, c’est l’écriture à deux », con­clut Métay­er dans le douz­ième et dernier chapitre  de son livre (p. 86).

Pour ter­min­er ce petit éloge très (trop ?) sub­jec­tif de A comme Babel, un ouvrage à la fois éru­dit et drôle, con­va­in­cant parce qu’autobiographique, je dirai tout sim­ple­ment que sa lec­ture m’a per­mis de com­pren­dre que la théorie ne peut fonc­tion­ner sans l’apport d’exemples pré­cis, qui lui sont vitaux, et qu’elle con­cerne davan­tage la descrip­tion et l’illustration des prob­lèmes ren­con­trés en traduisant que l’imposition et la pre­scrip­tion de cer­tains sys­tèmes ou règles à suiv­re, et que, tout comme l’universitaire et le théoricien n’ont pas à être pédants ou dog­ma­tiques, la théorie ne l’est pas for­cé­ment non plus, selon com­ment elle est livrée et com­bi­en elle est ancrée dans la vie.

Guil­laume Métay­er, avec A comme Babel, nous a lais­sé entr­er dans sa tête et quand il se la grat­te, on fait pareil, quand il rit, on rit, quand il croit au mir­a­cle et au dieu de la tra­duc­tion, on y croit égale­ment. La tra­duc­tion, l’écriture et la lec­ture à deux, in fine.

Je vous laisse avec ses phras­es si belles sur la rime, son amoureuse, sa « plus belle des maîtresses » :

Un vrai tra­vail de métaphore. Et de cigale à la fois. Par ce sim­ple accord elle nous donne à voir les abîmes de sens qui sépar­ent les choses les plus proches à l’oreille, y jette des passerelles inat­ten­dues. Elle est un sub­til anti-Cratyle (médica­ment non rem­boursé). Certes, il lui arrive aus­si, tout au con­traire, de met­tre en lumière l’existence d’étonnantes con­ver­gences du son et du sens, et donc de ren­forcer l’illusion d’un lien naturel entre les noms et leur sig­ni­fi­ca­tion. Elle pointe ain­si ces moments où les mots d’une vieille langue finis­sent par se ressem­bler comme les vieux amants. Elle seule, à la manière géniale de tel cerveau d’autiste, sait aus­si bien class­er et faire ressor­tir ces con­nivences profondes.




Présentation de l’auteur

Guillaume Métayer

Né à Paris en 1972, Guil­laume Métay­er est chercheur au CNRS, tra­duc­teur et poète. À côté de poèmes (notam­ment Libre jeu, Car­ac­tères, 2017, pré­face de Michel Deguy), et d’essais cri­tiques (tels que Niet­zsche et Voltaire, Flam­mar­i­on, 2011 ; ou, sur la tra­duc­tion, A comme Babel, pré­face de Marc de Lau­nay, La Rumeur libre, 2020), il traduit du hon­grois, tant les poètes et écrivains con­tem­po­rains (István Kemény, Kriszti­na Tóth…) que mod­ernes et roman­tiques (Gyu­la Krúdy, Atti­la József, Sán­dor Pető­fi…), ain­si que de l’allemand (Poèmes com­plets de Niet­zsche, Les Belles let­tres, 2019 ; Kaf­ka ; poésie con­tem­po­raine autrichi­enne) et du slovène (Aleš Šte­ger). Il est mem­bre du comité de rédac­tion des revues Po&Sie et Place de la Sor­bonne et ani­me un ate­lier d’écri­t­ure poé­tique à Sor­bonne université.

Pho­to © Gyu­la Czimbal.

Bibliographie

poésie

  • Fugues, Aumage, 2002.
  • Libre jeu, pré­face de Michel Deguy, Car­ac­tères, 2017.

essais

  • Niet­zsche et Voltaire. De la lib­erté de l’esprit et de la civil­i­sa­tion, pré­face de Marc Fumaroli, Flam­mar­i­on, 2011, Prix Émile Perreau-Saussine.
  • Ana­tole France et le nation­al­isme lit­téraire. Scep­ti­cisme et tra­di­tion, Le Félin, 2011, Prix Hen­ri de Rég­nier de l’A­cadémie française, Prix de l’es­sai de la Revue des Deux Mondes.
  • A comme Babel. Tra­duc­tion, poé­tique, pré­face de Marc de Lau­nay, La rumeur libre Édi­tions, 2020.

choix de traductions

du hongrois

  • István Kemény, Deux fois deux, Car­ac­tères, 2008, Prix Bagar­ry-Karát­­son de tra­duc­tion du hongrois.
  • Atti­la József, Ni père ni mère, Sil­lage, 2010.
  • Sán­dor Pető­fi, Nuages, Sil­lage, 2013.
  • Gyu­la Krúdy, Le Coq de Madame Cléophas, avec Paul-Vic­­tor Desar­bres, Cir­cé, 2013.
  • Kriszti­na Tóth, Code-bar­res, Gal­li­mard, “Du monde entier”, 2014.
  • Budapest 1956. La révo­lu­tion vue par les écrivains hon­grois (dir.), Le Félin, 2016.
  • János Garay, Háry János, le vétéran, pré­face de Karol Bef­fa, Le Félin, 2018.

de l’allemand

  • Franz Kaf­ka, Le Ver­dict, Sil­lage, 2011.
  • Friedrich Niet­zsche, Poèmes com­plets, Les Belles let­tres, 2019.
  • Andreas Unter­weger, Poèmes, avec Lau­rent Cas­sag­nau, Print­emps des poètes & La Tra­duc­tière, 2019.
  • Ágnes Heller, La Valeur du hasard. Ma vie, éd. G. Haupt­feld, Rivages, 2020.

du slovène

  • Aleš Šte­ger, Le Livre des choses, avec Math­ias Ram­baud, Cir­cé, 2017.

bande dessinée

  • Rav­el, un imag­i­naire musi­cal, avec Karol Bef­fa et Alek­si Cavaillez, Seuil-Del­­court, 2019.

éditions de textes & préfaces

  • Ana­tole France, Le Livre de mon ami, Rivages, 2013.
  • Bernardin de Saint-Pierre, Éloge his­torique et philosophique de mon ami, Rivages, 2014.
  • Balzac, Stahl [Het­zel], Nodi­er, Scènes de la vie privée et publique des ani­maux, Rivages, 2017.
  • Friedrich Niet­zsche, Hymne à l’amitié, traduit par N. Waquet, Rivages, 2019.

Autres lec­tures

A comme Babel

A comme Babel est un ouvrage tout à fait réjouis­sant, par la pro­fondeur de sa réflex­ion à la lib­erté rhi­zomique, qui nous mène comme son titre l’indique d’une let­tre de l’alphabet, en l’occurrence celle […]

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Sabine Huynh

Née à Saï­gon, basée à Tel Aviv, Sabine Huynh écrit, traduit (notam­ment l’œuvre poé­tique d’Anne Sex­ton pour les édi­tions des femmes-Antoinette Fouque) et rend par­fois compte de ses lec­tures. Elle détient un doc­tor­at en lin­guis­tique de l’université hébraïque de Jérusalem et est l’auteur d’une douzaine de livres (poésie, roman, nou­velles, essai, jour­nal) et d’une quin­zaine de tra­duc­tions. Ses recueils de poèmes com­pren­nent Kvar lo (post­face de Philippe Rah­my), qui a rem­porté en 2017 le Prix du CoPo, décerné par la Factorie/Maison de poésie-Nor­mandie, et Dans le tournant/Into the Turn­ing, un ouvrage bilingue français-anglais (co-auteur : Amy Hol­low­ell). Son pre­mier roman, La Mer et l’enfant, s’est retrou­vé dans la sélec­tion finale du Prix Emmanuel-Rob­lès du pre­mier roman 2014 et du Prix du Fes­ti­val du Pre­mier Roman de Cham­béry 2013. Récip­i­endaire du Prix européen du jeune tal­ent lit­téraire fran­coph­o­ne Cal­liope 2015 (décerné par le Céna­cle Européen fran­coph­o­ne : anci­en­nement asso­ci­a­tion Léopold Sédar-Sen­g­hor), Sabine Huynh vit à Tel Aviv, en Israël. Elle est mem­bre de la Société des Gens De Let­tres et de l’Association des Tra­duc­teurs Lit­téraires de France. Prix, bours­es et rési­dences : Sélec­tion finale du Prix du Fes­ti­val du Pre­mier Roman de Cham­béry 2013 et du Prix Emmanuel-Rob­lès du pre­mier roman 2014 pour La mer et l’enfant (roman). Prix européen du jeune tal­ent lit­téraire fran­coph­o­ne Cal­liope 2015 (décerné par le Céna­cle Européen fran­coph­o­ne : anci­en­nement asso­ci­a­tion Léopold Sédar-Sen­g­hor). Prix du CoPo 2017, décerné par la Factorie/Maison de poésie-Nor­mandie, pour Kvar lo (recueil de poèmes). Rési­dence d’écriture et de tra­duc­tion à la Fac­to­rie / Mai­son de Poésie de Nor­mandie (avril 2019) pour l’écriture de Dans le tournant/Into the Turn­ing (avec Amy Hol­low­ell). Bourse de tra­duc­tion lit­téraire du CNL 2022 pour traduire Trans­for­ma­tions d’Anne Sex­ton. Prix Alain Bosquet de poésie 2022 pour la tra­duc­tion de République sourde/Deaf Repub­lic d’Ilya Kamin­sky. Dernières paru­tions en date : Elvis à la radio : roman hybride/récit lit­téraire mât­iné de fic­tion. Paru­tion : octo­bre 2022, édi­tions Mau­rice Nadeau, col­lec­tion « À Vif » Loin du rivage : poèmes (édi­tions de la Marg­eride, sep­tem­bre 2022) Par­ler peau : poèmes (édi­tions Æncrages & Co, novem­bre 2019). Quelques-unes des tra­duc­tions en cours : The Book of Fol­ly, The Death Note­books, & The Awful Row­ing Toward God : trois recueils de poèmes d’Anne Sex­ton. Pour les édi­tions des femmes-Antoinette Fouque frank : son­nets, Diane Seuss. Poèmes. Pour les édi­tions Le Cas­tor Astral. La saveur de l’autre, Clara Burghe­lea. Poèmes. Tra­duc­tions à paraître : Trans­for­ma­tions, Anne Sex­ton. Poèmes. Édi­tions Des Femmes-Antoinette Fouque, mai 2023. Maud Martha, Gwen­dolyn Brooks. Roman. Édi­tions Globe, mars 2023. Un filet pour accueil­lir mon corps dans son entrelacs, Katie Far­ris. Poèmes. Édi­tions La clé à molette, 2023. Chantiers per­son­nels actuels : Son­nets & Con­trails : poèmes. Recueil bilingue français-anglais (tra­duc­tion vers l’anglais : Clara Burghe­lea). Pour les édi­tions Bruno Doucey, paru­tion prévue en 2024. Une fête : roman. Son site : presque dire
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