Ricor­di, de Christophe Grossi, est un livre dans lequel s’encastrent l’Italie et la Shoah. Répétée comme un mantra 480 fois dans le livre (le même nom­bre que pour Je me sou­viens, de Georges Perec), la for­mule « Mi ricor­do », « je me sou­viens » (que l’on peut aus­si traduire par « mon sou­venir ») relie le texte de Grossi à celui de Perec : la mémoire et ses enjeux se pla­cent comme moteurs de l’écriture ici. Dans la con­stel­la­tion d’entrées de ce labyrinthe, Grossi part sur les traces de l’Anton Voyl en lui, celui qui n’est pas là. On ne peut s’empêcher de penser égale­ment à Pri­mo Levi en lisant ces 480 « sou­venirs » qui touchent à des thèmes aus­si impor­tants que la parole, l’oubli, la guerre, les langues, les rela­tions hommes-femmes, l’écriture, la fic­tion, la mémoire, les orig­ines, le men­songe, la famille, l’héritage, la résis­tance, la mort, la survie, la folie, la vérité. « Nous patau­geons dans le meurtre », a dit Hélène Cixous pour par­ler de l’écriture de l’indicible : écrire ce qu’il ne faut pas dire.

 

257. Mi ricordo
ne veut pas dire je me sou­viens mais je voudrais
ne plus oubli­er ou j’imagine des sou­venirs ou tais-
toi : écris plutôt !

 

On pense aus­si aux pre­scrip­tions de la Torah (les com­man­de­ments) : chaque entrée de Ricor­di est une phrase, et les phras­es sont des mish­pa­tim en hébreu – mish­pat est le terme hébraïque pour désign­er la « phrase », mais aus­si la loi, et mish­pa­tim en est le pluriel. Les Mish­pa­tim sont égale­ment une por­tion de la Torah, la six­ième par­tie du « Livre des noms », Sefer She­mot : l’Exode. Ricor­di n’est pas un recueil de pré­ceptes, son auteur cherche moins à enseign­er qu’à ren­seign­er, et à éclair­er les zones d’ombre de son histoire.

 

310. Mi ricordo
de ceux qui ont fran­cisé leur nom ou leur
prénom, qui ont fait souche ailleurs qu’en
Italie.

 

Lui c’est il, peut-être fran­co-ital­ien, un homme entre rires et pleurs, dont la voix prononce une sorte de man­i­feste dans lequel se déploient et se déboî­tent, dans une cas­cade de phras­es se faisant écho, ses posi­tions par rap­port aux devoirs d’écriture et de mémoire. Sa voix est claire et directe mal­gré, ou sans doute grâce à, ces masques de tragédie qu’il arbore, dess­inés par le pein­tre Daniel Schli­er pour Ricor­di : des masques frap­pants, inqui­ets et inquié­tants, bouch­es ouvertes qui cherchent à dire, traits délim­i­tant l’ossature d’une géo­gra­phie intime ébran­lée par la Shoah. On y voit même une Ital­ie icaresque, ren­ver­sée, tête en bas. Dans le dernier dessin se détache un pro­fil, men­ton posé sur un cadre au sein duquel sont écrits, en car­ac­tères hébraïques, les mots « shdérote has­side oumote ha’olame », boule­vard ou allée des Justes par­mi les nations, mots que l’on peut lire sur une stèle au Mémo­r­i­al Yad Vashem, à Jérusalem, plaque qui a inau­guré l’allée où sont plan­tés des arbres por­tant le nom de ces per­son­nes courageuses qui ont sauvé des Juifs durant la Sec­onde guerre mondiale.

 

416. Mi ricordo
qu’il res­pi­rait, mangeait et par­lait comme un
rescapé qu’il n’était pour­tant pas.

 

Lui, il implore en fait d’oublier l’Histoire de l’Europe pour mieux se sou­venir des his­toires minus­cules et com­munes, celles des Justes, mais aus­si celles de cou­ples, de femmes et d’hommes frag­iles, de leurs familles et de leurs « Langhe mater­nelles » (ricor­do #3) : terre, héritage, « lingue », langues, au-delà de la « gram­maire faciste » (ricor­do #4), du « bégaiement » et des « fauss­es prières » (ricor­do #8). Per­dre sa langue c’est per­dre « le fil, le nord » (ricor­do #185). Lui, il les a perdus.

 

246. Mi ricordo
quand son père a avalé sa langue natale et
jeté la clef des Langhe mater­nelles dans un
lac avant de traverser.

 

Quand il s’agit de « tomber » ou « fuir » (ricor­do #46), sou­vent on fuit, sans savoir qu’on con­tin­uera à tomber dans l’exode, et que chaque chute trouera un peu plus la mémoire. Lui c’est peut-être l’auteur, qui prend fig­ure à tra­vers la ful­gu­rance et la justesse des intu­itions vers lesquelles ses recherch­es le mènent.

 

19. Mi ricordo
d’un ven­dre­di où il en a eu assez de ne rien
savoir, où il a choisi sa voie, la voix de la
fiction.

 

469. Mi ricordo
que j’ai com­mencé à écrire Mi ricor­do non
pas pour me sou­venir mais parce que j’ai
déjà tout oublié.

 

Le texte de Ricor­di et sa con­fig­u­ra­tion esthé­tique ont été man­i­feste­ment pen­sés, tra­vail­lés, pour­tant, son cortège de vers ryth­més par les mots « Mi ricor­do » donne une impres­sion d’impulsion, de spon­tanéité, de « notes grif­fon­nées à la dérobée » (Pri­mo Levi, Si c’est un homme), portées par le besoin urgent de vain­cre la déshu­man­i­sa­tion et de retenir quelque chose de l’humanité. Pri­mo Levi, dans sa pré­face à Si c’est un homme, a écrit, au sujet du car­ac­tère frag­men­taire de son livre, que « les chapitres en ont été rédigés non pas selon un déroule­ment logique, mais par ordre d’urgence » ; pré­face qu’il ter­mine par : « Il me sem­ble inutile d’ajouter qu’aucun des faits n’y est inven­té » (Pri­mo Levi, Turin, jan­vi­er 1947). Il sem­blerait que les Ricor­di de Christophe Grossi révè­lent ce souci de clarté cher à Levi. Nous n’avons pas affaire à un pêle-mêle hétéro­clite et « dis­cutable », mais à une suite qui ten­tent d’organiser et de domin­er le chaos lais­sé par les guer­res, en doc­u­men­tant ce qui n’est plus : une façon de se don­ner les ancres qui manquent.

 

375. Mi ricordo
ne veut pas dire je me sou­viens mais je suis un
corps pro­jeté dans une his­toire de langue per­due ou
éteins la lumière et racon­te.

 

Mi ricor­do ne dit pas qu’il se sou­vient. Mi ricor­do, pour Grossi, sig­ni­fie « Je se sou­vient d’autres his­toires que la nôtre et de vies arrachées au vide » (post­face à Ricor­di). Sont donc égrenés ici des ricor­di ou « sou­venirs » qui ne sont peut-être ni per­son­nels, ni auto­bi­ographiques : vrais-faux-sou­venirs déboîtés for­mant le chapelet de la quête des orig­ines per­dues, de « toutes les his­toires qui avaient tra­ver­sé son enfance » (ricor­do #277), remise en ques­tion essen­tielle de ce qui apparem­ment a été.

 

475. Mi ricordo
que tout ce qu’il avait tant cher­ché et
ques­tion­né était devant lui cette fois :
désor­don­né, frag­men­taire et discutable.

 

Les alter­nances de code ren­con­trées dans ces sou­venirs révè­lent que les voca­bles retenus de la langue ital­i­enne par sa mémoire à lui sont des élé­ments courants, que tout le monde, en touriste – et les touristes inclus : ceux qui se dis­tinguent par leur pays d’origine –, partage en croy­ant com­pren­dre. Et l’on ne peut s’empêcher de se rap­pel­er que des cama­rades de Pri­mo Levi – que l’incompréhension rendait fou à Auschwitz, alors qu’il pos­sé­dait des rudi­ments d’allemand grâce à la chimie – sont morts d’avoir mal com­pris ce qui leur avait été hurlé dans une langue qui leur était étrangère, phago­cytée par le nazisme.

 

20. Mi ricordo
des Ciao ! et des Arrived­er­ci !

 

Lui c’est « celui qui aurait préféré ne jamais men­tir » (ricor­do #33), mais com­ment ne pas fab­uler quand on est de « ceux qui ont per­du la mémoire de leurs orig­ines » (ricor­do #26), qui ne savent donc de leur passé que ce que tout le monde sait, c’est-à-dire rien du tout ? Qui est lui ? Lui chi è ? L’homme à la « bouche de mythomane » (#ricor­do 306), « un faus­saire qui s’ignore » (ricor­do #322) et qui « a sou­vent eu l’impression qu’on par­lait d’un autre que lui quand on évo­quait son passé » (ricor­do #261).

 

303. Mi ricordo
que les sou­venirs se défor­ment, déforment,
se refor­ment et que les mots s’adaptent,
adaptent, rangent, arrangent, dérangent.

 

Lui gît. Il est de ces amnésiques qui, leur nom ou celui de leur pays « sur le bout d’une autre langue » (ricor­do #8), sont attelés à l’absence. Heureuse­ment pour nous, elle s’est révélée pour cer­tains d’entre eux être un ter­reau favor­able à l’écriture et à la con­struc­tion d’une œuvre lit­téraire. Sor­tir d’une peau qui n’est pas à sa taille, pour la sauver et retrou­ver sa pro­pre mémoire… d’aède, de créa­teur. Ricor­di sem­ble dire que le voy­age pour regag­n­er les rives de sa pro­pre vérité passe ici par l’étoffement littéraire.

 

215. Mi ricordo
qu’aujourd’hui, parce que j’étais absent, il ne
me reste plus que cette pra­tique de faussaire :
l’écriture.

 

Pri­mo Levi – dou­ble­ment témoin puisqu’il était autant vic­time que témoin de la Shoah – racon­te, dans Si c’est un homme, com­ment il a réc­ité et traduit, d’absence en absence, à son cama­rade Jean Samuel alias Piko­lo, des frag­ments de la Divine Comédie de Dante, extraits du « Chant d’Ulysse », dans lequel Ulysse exhorte son équipage réti­cent à pour­suiv­re leur voy­age : « Et c’est comme si moi aus­si j’entendais ces paroles pour la pre­mière fois : comme une son­ner­ie de trompettes, comme la voix de Dieu. L’espace d’un instant, j’ai oublié qui je suis et où je suis. Piko­lo me prie de répéter. Il est bon, Piko­lo, il s’est ren­du compte qu’il est en train de me faire du bien ». La lit­téra­ture rend son sens à la vie. Les derniers mots de Si c’est un homme dis­ent : « Nous avons échangé de longues let­tres et j’espère bien le revoir un jour ». L’écriture et la lit­téra­ture pos­sè­dent le pou­voir mag­ique de porter et de nour­rir l’espoir de vivre encore.

 

45. Mi ricordo
de tout ce qu’il a vu et lu, de ce qu’on a pu
lui racon­ter et taire, de toutes ces vies qui
auraient pu être les leurs.

 

178. Mi ricordo
de ceux qui ont dû s’inventer une famille
une fois les voyelles finales gommées.

Tous ces i, ces a, ces o, effacés, sol­dats fauchés tou­jours trop jeunes par les guer­res, déportés qui « trébuche[nt] et roule[nt] dans la boue noire » (Si c’est un homme, Pri­mo Levi). Les dis­parus hantent la voix de Christophe Grossi, pluriel de par son nom de famille lipogram­mique en E.

 

440. Mi ricordo
qu’on finit tou­jours par imag­in­er, maquiller,
inven­to­ri­er, détourn­er, fein­dre, oubli­er, dire,
dress­er des listes, écrire.

 

Ces verbes aident Christophe Grossi à tir­er et à démêler les ficelles et les nœuds de la mémoire ; dans quel but ? Pour se fab­ri­quer une échelle de corde à laque­lle s’accrocher, éventuelle­ment y grimper ? Se trac­er une ligne à suiv­re, un chemin où pos­er ses pas ? Écrire se situerait alors entre le funam­bu­lisme et la corderie, ce serait un art de l’équilibre et de la tor­sion, art de la fila­ture des sou­venirs qui ne nous appar­ti­en­nent pas en pro­pre, pour espér­er se retrou­ver à la fin. Cixous par­le de « trafic­tion­ner ». La seule façon de se les appro­prier serait de les recréer en les écrivant, de les faire pass­er par le corps, pour les créer soi, les faire sor­tir de soi, comme un enfan­te­ment. Écrire serait aus­si une forge où les sou­venirs sont tra­vail­lés, façon­nés, par néces­sité, et avec lucid­ité, car la langue manque de fia­bil­ité quand il s’agit de représen­ter le réel.

 

376. Mi ricordo
quand dans ses nuits blanch­es il se heurtait
à des sil­hou­ettes (par­fois à peine des
ombres) qui filaient sans mot dire.

 

Ces fan­tômes de sou­venirs, ces formes éva­sives, sil­hou­ettes évadées du passé, « à peine des ombres » mais aus­si com­pactes que de lourds meubles de famille, muets, con­tre lesquels on bute dans l’obscurité, et « qui filaient sans mot dire » : filaient qui, filaient quoi ? Filaient en silence la trame de vies impos­si­ble à racon­ter parce que passées sous silence juste­ment ? Trans­met­tre les his­toires, c’est aus­si trans­met­tre la vie, et ça, Christophe Grossi le sait. Ricor­di est un livre impor­tant car il révèle ce chem­ine­ment en apnée et à tâtons que tout écrivain entre­prend dans les zones silen­cieuses de sa mémoire. Il ressem­ble au pense-bête que cer­tains d’entre nous pour­rions écrire durant la con­struc­tion d’un roman (d’ailleurs, l’intention pre­mière de Grossi avait été d’écrire un roman sur ses orig­ines famil­iales). Les per­les improb­a­bles ramenées de cette plongée n’existeraient pas sans le men­songe qui fait bat­tre le cœur de l’écriture. Tout le monde sait que le men­songe et ses dérivés – sim­u­la­tions, fables, sor­tilèges, his­toires, fards, illu­sions, mirages, rêves, pièges, délires, mys­ti­fi­ca­tions, erreurs, obscu­rité, fumée, magie, et vide – hante et fait vibr­er les créa­tions littéraires.

 

62. Mi ricordo
quand il s’est fab­riqué une ascen­dance, une
vie par procu­ra­tion : par peur du trou, du
trem­blé vide, du sus­pens trouble.

 

Jorge Sem­prun, dans sa pré­face au recueil poé­tique de Pri­mo Levi, À une heure incer­taine (1984), lorsqu’il com­pare la poésie de ce dernier à celle de Paul Celan, rap­pelle à plusieurs repris­es un vers du poète alle­mand : « Wahr spricht, wer Schat­ten spricht », « dit le vrai qui dit l’ombre » (« celui dit vrai, qui par­le d’ombre », tiré du poème « Toi aus­si par­le », trad. : Gil Press­nitzer pour Esprits nomades). Sem­prun pré­cise aus­si que « le mot alle­mand pour poésie, Dich­tung, est le sub­stan­tif de dicht­en, qui ne veut pas seule­ment dire écrire des vers, poé­tis­er, mais aus­si épais­sir, condenser ».

 

378. Mi ricordo
avoir com­mencé à écrire ces ricor­di sans
savoir si un jour je serais père.

 

Christophe Grossi est aujourd’hui à la fois père d’enfants et d’enfantements, de lui-même et de ses textes, un écrivain à part entière. Men­tir comme écrire sont posés dans Ricor­di comme étant néces­saires à la survie, puisqu’ils sont des actes créa­teurs. Pri­mo Levi l’avait com­pris. Le mot poésie ne dit rien d’autre, provenant du grec poiê­sis et poiein : créa­tion, créer. Dans Lilith (1978), il loue le men­songe auprès de son fils : « De tout ce que tu viens de lire, tu pour­ras déduire que le men­songe est un péché pour les autres, et pour nous une ver­tu. Le men­songe ne fait qu’un avec notre méti­er : il con­vient que nous men­tions par la parole, par les yeux, par le sourire, par l’habit ». Ain­si, le témoignage lit­téraire ne prêtera pas ser­ment d’allégeance à la lit­térar­ité : « Ce livre est plein de lit­téra­ture », dit Pri­mo Levi dans un entre­tien (Pri­mo Levi, Con­ver­sa­tions et entre­tiens, 1963–1987). « Je pen­sais écrire l’histoire authen­tique de l’ex­péri­ence du camp de con­cen­tra­tion, alors que, en réal­ité, j’écrivais l’his­toire de mon camp, et seule­ment du mien » (op. cit.). Imre Kertész est allé jusqu’à com­par­er l’écriture de son roman Être sans des­tin à une inven­tion d’Auschwitz (Imre Kertész, Dossier K, 2008).

 

121. Mi ricordo
quand il dis­ait qu’avouer est d’abord
racon­ter sa vision des choses, sa version :
c’est devenir le nar­ra­teur de sa propre
histoire.

 

Où situer, alors, entre le lan­gage infec­té de men­songes (« la gram­maire fas­ciste », ricor­do #4) et le men­songe dans la lit­téra­ture, la démarche des Ricor­di de Christophe Grossi ? Entre ceux qui, comme Pri­mo Levi, met­tent en doute le témoignage, qu’ils con­sid­èrent pour­tant comme une façon de prêter sa voix aux dis­parus, et ceux qui mentent comme on lance un leurre, pour attir­er le secret, ain­si que sa vérité à soi, les faire remon­ter à la sur­face. Par con­séquent, face à la ques­tion de la mémoire en tant qu’entité textuelle trag­ique, et aux ques­tions de témoign­er ou non, de déter­rer ou non, de racon­ter ou non, de men­tir ou non, la seule réponse de Ricor­di est le verbe, écrire.

 

414. Mi ricordo
que la vérité est tou­jours si prévis­i­ble que
rien ne vaut la fiction.

 

Sabine Huynh a pub­lié chez Recours au Poème éditeurs :

Avec vous ce jour-là. Let­tre au poète Allen Ginsberg

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Sabine Huynh

Née à Saï­gon, basée à Tel Aviv, Sabine Huynh écrit, traduit (notam­ment l’œuvre poé­tique d’Anne Sex­ton pour les édi­tions des femmes-Antoinette Fouque) et rend par­fois compte de ses lec­tures. Elle détient un doc­tor­at en lin­guis­tique de l’université hébraïque de Jérusalem et est l’auteur d’une douzaine de livres (poésie, roman, nou­velles, essai, jour­nal) et d’une quin­zaine de tra­duc­tions. Ses recueils de poèmes com­pren­nent Kvar lo (post­face de Philippe Rah­my), qui a rem­porté en 2017 le Prix du CoPo, décerné par la Factorie/Maison de poésie-Nor­mandie, et Dans le tournant/Into the Turn­ing, un ouvrage bilingue français-anglais (co-auteur : Amy Hol­low­ell). Son pre­mier roman, La Mer et l’enfant, s’est retrou­vé dans la sélec­tion finale du Prix Emmanuel-Rob­lès du pre­mier roman 2014 et du Prix du Fes­ti­val du Pre­mier Roman de Cham­béry 2013. Récip­i­endaire du Prix européen du jeune tal­ent lit­téraire fran­coph­o­ne Cal­liope 2015 (décerné par le Céna­cle Européen fran­coph­o­ne : anci­en­nement asso­ci­a­tion Léopold Sédar-Sen­g­hor), Sabine Huynh vit à Tel Aviv, en Israël. Elle est mem­bre de la Société des Gens De Let­tres et de l’Association des Tra­duc­teurs Lit­téraires de France. Prix, bours­es et rési­dences : Sélec­tion finale du Prix du Fes­ti­val du Pre­mier Roman de Cham­béry 2013 et du Prix Emmanuel-Rob­lès du pre­mier roman 2014 pour La mer et l’enfant (roman). Prix européen du jeune tal­ent lit­téraire fran­coph­o­ne Cal­liope 2015 (décerné par le Céna­cle Européen fran­coph­o­ne : anci­en­nement asso­ci­a­tion Léopold Sédar-Sen­g­hor). Prix du CoPo 2017, décerné par la Factorie/Maison de poésie-Nor­mandie, pour Kvar lo (recueil de poèmes). Rési­dence d’écriture et de tra­duc­tion à la Fac­to­rie / Mai­son de Poésie de Nor­mandie (avril 2019) pour l’écriture de Dans le tournant/Into the Turn­ing (avec Amy Hol­low­ell). Bourse de tra­duc­tion lit­téraire du CNL 2022 pour traduire Trans­for­ma­tions d’Anne Sex­ton. Prix Alain Bosquet de poésie 2022 pour la tra­duc­tion de République sourde/Deaf Repub­lic d’Ilya Kamin­sky. Dernières paru­tions en date : Elvis à la radio : roman hybride/récit lit­téraire mât­iné de fic­tion. Paru­tion : octo­bre 2022, édi­tions Mau­rice Nadeau, col­lec­tion « À Vif » Loin du rivage : poèmes (édi­tions de la Marg­eride, sep­tem­bre 2022) Par­ler peau : poèmes (édi­tions Æncrages & Co, novem­bre 2019). Quelques-unes des tra­duc­tions en cours : The Book of Fol­ly, The Death Note­books, & The Awful Row­ing Toward God : trois recueils de poèmes d’Anne Sex­ton. Pour les édi­tions des femmes-Antoinette Fouque frank : son­nets, Diane Seuss. Poèmes. Pour les édi­tions Le Cas­tor Astral. La saveur de l’autre, Clara Burghe­lea. Poèmes. Tra­duc­tions à paraître : Trans­for­ma­tions, Anne Sex­ton. Poèmes. Édi­tions Des Femmes-Antoinette Fouque, mai 2023. Maud Martha, Gwen­dolyn Brooks. Roman. Édi­tions Globe, mars 2023. Un filet pour accueil­lir mon corps dans son entrelacs, Katie Far­ris. Poèmes. Édi­tions La clé à molette, 2023. Chantiers per­son­nels actuels : Son­nets & Con­trails : poèmes. Recueil bilingue français-anglais (tra­duc­tion vers l’anglais : Clara Burghe­lea). Pour les édi­tions Bruno Doucey, paru­tion prévue en 2024. Une fête : roman. Son site : presque dire