Une revue qui fête ses dix ans, avec un cadeau de Julien Blaine qui sur la page lim­i­naire lui offre un texte anniver­saire. Et ce numéro 20 con­firme la belle épais­seur que nous lui con­nais­sons. L’Intranquille a su con­serv­er sa haute qual­ité graphique, mais, encore plus impor­tant, le car­ac­tère hétéro­clite et riche des contenus.

Ce qui d’abord est remar­quable c’est que L’In­tran­quille laisse une belle place aux poèmes, qui ici sont pro­posés par Céline De-Saër, Lau­rent Gri­son, Maxime H. Pas­cal, Tris­tan Felix, Philippe Bois­nard, Claude Minière, Lenaïg Car­i­ou, Anne Bar­busse… Textes en prose, poésie, poésie spa­tiale, accom­pa­g­nés ou pas de gravures, encres ou toiles signées Tris­tan Felix, Pierre Vin­clair, Lau­rent Gri­son, ponctuent donc ce vol­ume. Les auteurs sont présen­tés dis­crète­ment juste au-dessous, dans un petit encadré aérien tout comme l’ensemble est léger, mais juste grâce à la mise en page, car les textes pro­posés et les illus­tra­tions sont de très belle facture.

Les rubriques ryth­ment la lec­ture : Le domaine cri­tique est servi Françoise Favret­to, Jean Esponde et Jean-Pierre Bobil­lot… Autant dire que nous retrou­vons ces quelques pages avec plaisir, tant pour la décou­verte guidée de cer­tains recueils que pour la plume de celle et ceux qui la servent.

L’in­tran­quille n°20, Ate­lier de L’Ag­neau, 2021, 88 pages, 18 euros.

Les tra­duc­tions cette fois-ci offrent une appré­cia­ble décou­verte : trois poètes scan­di­naves, une nourvégi­en­ne, Char­lotte Vail­lot Knud­sen, et deux poètes sué­dois présen­tés par Marie-Hélène Archam­beaud, Erik Bergqvist et Maja Thrane.  Un entre­tien avec Car­ole Nag­gar, et une rubrique Art car­i­ca­tures où cer­tains décou­vriront Damien Glez, dessi­na­teur de presse fran­co-burk­in­abé qui pub­lie deux extraits d’un recueil de dessins et poèmes à paraître aux édi­tions La Trace, dans la col­lec­tion Regard. Enfin, après Denis Fer­di­nande, Lil­iane Giraudon, Patrick Quil­li­er, notam­ment, c’est au tour du  pho­tographe Duane Michals d’oc­cu­per  la rubrique Chang­er d’air/changer d’art. 

Une revue au con­tenu con­tem­po­rain, mais pas que. Des extraits de Georges Orwell sont offerts, ce qui laisse sup­pos­er de la qual­ité didac­tique et cri­tique de ces pages qui met­tent en rela­tion toutes les dimen­sions de l’Art, et toutes ses épo­ques. Ce foi­son­nement s’en­ri­chit grâce à la jux­ta­po­si­tion des thé­ma­tiques. Le lecteur décou­vre, redé­cou­vre, est émer­veil­lé ou inter­pelé par les arti­cles, les textes, les images. Un très beau numéro donc, pour une revue à qui nous souhaitons encore bien des anniversaires !

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Carole Mesrobian

Car­ole Car­cil­lo Mes­ro­bian est poète, cri­tique lit­téraire, revuiste, per­formeuse, éditrice et réal­isatrice. Elle pub­lie en 2012 Foulées désul­toires aux Edi­tions du Cygne, puis, en 2013, A Con­tre murailles aux Edi­tions du Lit­téraire, où a paru, au mois de juin 2017, Le Sur­sis en con­séquence. En 2016, La Chou­croute alsa­ci­enne paraît aux Edi­tions L’âne qui butine, et Qomme ques­tions, de et à Jean-Jacques Tachd­jian par Van­i­na Pin­ter, Car­ole Car­ci­lo Mes­ro­bian, Céline Delavaux, Jean-Pierre Duplan, Flo­rence Laly, Chris­tine Tara­nov,  aux Edi­tions La chi­enne Edith. Elle est égale­ment l’au­teure d’Aper­ture du silence (2018) et Onto­genèse des bris (2019), chez PhB Edi­tions. Cette même année 2019 paraît A part l’élan, avec Jean-Jacques Tachd­jian, aux Edi­tions La Chi­enne, et Fem mal avec Wan­da Mihuleac, aux édi­tions Tran­signum ; en 2020 dans la col­lec­tion La Diag­o­nale de l’écrivain, Agence­ment du désert, paru chez Z4 édi­tions, et Octo­bre, un recueil écrit avec Alain Bris­si­aud paru chez PhB édi­tions. nihIL, est pub­lié chez Unic­ité en 2021, et De nihi­lo nihil en jan­vi­er 2022 chez tar­mac. A paraître aux édi­tions Unic­ité, L’Ourlet des murs, en mars 2022. Elle par­ticipe aux antholo­gies Dehors (2016,Editions Janus), Appa­raître (2018, Terre à ciel) De l’hu­main pour les migrants (2018, Edi­tions Jacques Fla­mand) Esprit d’ar­bre, (2018, Edi­tions pourquoi viens-tu si tard), Le Chant du cygne, (2020, Edi­tions du cygne), Le Courage des vivants (2020, Jacques André édi­teur), Antholo­gie Dire oui (2020, Terre à ciel), Voix de femmes, antholo­gie de poésie fémi­nine con­tem­po­raine, (2020, Pli­may). Par­al­lèle­ment parais­sent des textes inédits ain­si que des cri­tiques ou entre­tiens sur les sites Recours au Poème, Le Cap­i­tal des mots, Poe­siemuz­icetc., Le Lit­téraire, le Salon Lit­téraire, Décharge, Tex­ture, Sitaud­is, De l’art helvé­tique con­tem­po­rain, Libelle, L’Atelier de l’ag­neau, Décharge, Pas­sage d’en­cres, Test n°17, Créa­tures , For­mules, Cahi­er de la rue Ven­tu­ra, Libr-cri­tique, Sitaud­is, Créa­tures, Gare Mar­itime, Chroniques du ça et là, La vie man­i­feste, Fran­copo­lis, Poésie pre­mière, L’Intranquille., le Ven­tre et l’or­eille, Point con­tem­po­rain. Elle est l’auteure de la qua­trième de cou­ver­ture des Jusqu’au cœur d’Alain Bris­si­aud, et des pré­faces de Mémoire vive des replis de Mar­i­lyne Bertonci­ni et de Femme con­serve de Bluma Finkel­stein. Auprès de Mar­i­lyne bertonci­ni elle co-dirige la revue de poésie en ligne Recours au poème depuis 2016. Elle est secré­taire générale des édi­tions Tran­signum, dirige les édi­tions Oxy­bia crées par régis Daubin, et est con­cep­trice, réal­isatrice et ani­ma­trice de l’émis­sion et pod­cast L’ire Du Dire dif­fusée sur radio Fréquence Paris Plurielle, 106.3 FM.