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Isabelle Lévesque

Isabelle Lévesque est une poète et critique littéraire française à la Nouvelle Quinzaine littéraire. Elle anime des rencontres et des lectures autour de la poésie. Elle a reçu, en 2018, le prix international de poésie francophone Yvan-Goll pour son recueil Voltige !.

Isabelle Lévesque

Bibliographie

Isabelle Lévesque  a publié en 2011 Or et le jour  (anthologie Triages, Tarabuste), Ultime Amer  (Rafael de Surtis), Terre ! (éd. de l’Atlantique), Trop l’hiver (Encres vives).

Elle a fait paraître en 2012 : Ossature du silence (Les Deux-Siciles), en 2013 : Un peu de ciel ou de matin (Les Deux-Siciles), Va-tout (Éd. des Vanneaux) et Ravin des nuits que tout bouscule (Éd. Henry). En 2013 également un livre d’artiste en français et en italien a été édité : Neve, photographies de Raffaele Bonuomo, traduction de Marco Rota (Edizioni Quaderni di Orfeo).  En 2015 : Tes bras seront (poèmes traduits en italien par Marco Rota – Edizioni Il ragazzo innocuo, coll. Scripsit Sculpsit)

Sont parus à L’herbe qui tremble : Nous le temps l’oubli (2015), Voltige ! prix international de Poésie francophone Yvan-Goll 2018 (2017), et La grande année, avec Pierre Dhainaut (2018), Chemin des centaurées (2019), En découdre (2021) et Je souffle, et rien. (2022).

En 2022, les éditions Mains-Soleil ont publié Elles, de Fabrice Rebeyrolle et Isabelle Lévesque.

Isabelle Lévesque écrit des articles pour plusieurs revues : Quinzaines / La Nouvelle Quinzaine Littéraire, Europe, Terres de Femmes, Recours au Poème, Terre à ciel, Diérèse, Poezibao …

Sur internet :

https://lherbequitremble.fr/auteurs/isabelle-levesque.html

https://fr.wikipedia.org/wiki/Isabelle_L%C3%A9vesque

https://www.nouvelle-quinzaine-litteraire.fr/articles-par-critique/isabelle-levesque

Autres lectures

Isabelle Lévesque, Ossature du silence

Arriver aux Andelys, c’est d’abord être capté par un panorama auquel rien, au cours d’un calme voyage, n’avait préparé. Avant de voir émerger les Andelys, rien n’indiquait que nous tomberions nez à nez [...]

Isabelle Lévesque, Nous le temps l’oubli

Une poésie d’ajour et d’amour Ellipses et trous d’air tissent la langue d’Isabelle Lévesque ; volonté d’épuration de la part de la poète ? Probablement pas, car il s’agit d’une langue très matérielle dans ses [...]

Isabelle Lévesque Voltige ! 

Ce chant d’amour d’Isabelle Lévesque décrit la danse dans laquelle l’amour nous entraîne, cette sorte de ronde qui met l’amant en mouvement – ce mouvement qui lui échappe, qui échappe à la maîtrise [...]

Isabelle Levesque, Le Fil de givre

Le Fil de givre d’Isabelle Lévesque : une lecture En 2017, Isabelle Lévesque nous offrait Voltige ! (L’Herbe qui tremble), un chant d’amour ou une danse amoureuse, qui nous avait entraînés dans une [...]

Isabelle Lévesque, En découdre

Un verbe qui appelle au combat, trois syllabes rudes qui ne souffrent pas la réplique, le titre du nouveau livre d’Isabelle Lévesque surprend aussitôt. La mise en page de la couverture le met en [...]

Isabelle Lévesque, En découdre

Les amoureux de l’intimité poétique trouveront sans aucun doute de quoi se satisfaire avec ce nouveau recueil d’Isabelle Lévesque où le lecteur entre de plain-pied dans une atmosphère hivernale, introspective, propice à une [...]

Isabelle Lévesque, Je souffle, et rien

Comme un temps du langage, celui du poème fouillé par les mots, tout dans Je souffle, et rien essore le silence et laisse non pas la sécheresse du néant mais le prodige du [...]

Isabelle Lévesque, Je souffle, et rien,

Je souffle, et rien est un livre de deuil, quelque chose entre une « lettre au père » et un livre-tombeau qui pourrait s’inscrire dans la lignée des textes explorés par Marik Froidefond et  Delphine [...]




Le numéro 63 de la forte revue Diérèse

63e numéro de la revue Diérèse, près de 350 pages de poésie et de littérature… Chapeau ! Qui n’a jamais réalisé concrètement de revue de poésie ne peut pas se rendre compte de ce que cela signifie, sur le plan de l’abnégation, du courage ; de la générosité, surtout. Merci à vous, Daniel Martinez et Isabelle Lévesque pour toute cette générosité, ce temps personnel, ces parts de vie consacrées à la poésie d’autrui. Car, en effet, ainsi que le propose l’exergue du numéro que j’ai en mains, des mots du poète Bernard Noël : « La beauté n’est jamais ce qu’on avait cru, c’est une surprise que nous font nos yeux ». Cela me fait penser à ces répliques de films de genre, du type : « il y a deux types d’acteurs dans le monde (de la poésie), ceux qui brassent du vent avec leur bouche et ceux qui agissent (envers l’autre) ; les premiers répètent en dodelinant de la tête « tolérance », « amour »,  « poésie », « subventions » (le mot « ma », « ma », « ma », évidemment résonne dans le cerveau et on a du mal à l’empêcher de sortir par accident), les seconds posent des actes. Dans le réel. Dans le concret. Je pense pour ma part que seuls les actes comptent vraiment, ce qui reste finalement. Le reste... Les bavardages…

L’être humain est ce qu’il fait.

Les mots… On peut bien se payer de mots…

C’est pourquoi, de mon point de vue, la revue Diérèse compte. On ne se paie pas de mots creux dans cette belle et forte maison. On donne à lire, jugez du « peu » ! de et/ou sur : Pierre Dhainaut, poète essentiel rendant hommage à Rüdiger Fischer, Michaël Krüger, Hanne Brammes et Bai Juyi, dans la partie « poésies du monde ». Superbe ! Bien d’autres choses évidemment, et je ne vexerai pas en ne citant pas toutes les beautés qui émaillent les pages (matérielles) de Diérèse : Luce Guilbaud, Nathalie Riou, Isabelle Lévesque, Raphaële George, présentée par Jean-Louis Giovannoni et Isabelle Lévesque, très bel ensemble, pour le moins. Jean-Louis Giovannoni qu’on lira par ailleurs dans le tout récent et frais numéro de la revue Europe (Il semble, si nous comprenons bien, que nous avons des désaccords mais cela ne nous empêchera pas d’affirmer haut et fort que Giovannoni est un poète majeur). Et puis… et puis… Gilles Lades, Marie Huot, Hubert Lucot, Jean-Jacques Nuel, des notes, des chroniques….

Une revue à lire, et à se procurer. 

Cela ne signifie évidemment pas que nous devons être en accord avec tout ce qui est écrit dans Diérèse. C'est que, démocrates assidus, nous aimons les échanges d'idées, le débat, la confrontation des valeurs diverses et la richesse des visions du monde. Et nous ne doutons pas un instant que cet état d'esprit soit largement partagé dans le milieu de la poésie. Débattons. Ainsi, de ce sentiment exprimé par Daniel Martinez selon lequel saisir un livre tiendrait de l’archéologie… Nous pensons, nous, que contenu et contenant ne sont pas à confondre. Un livre, ce n’est pas seulement un objet, un livre c’est ce qui vit dans l’objet. C’est cette vie là qui est vivante, et elle peut voyager sous bien des formes. De même, nous ne croyons pas un instant que l’acte de lire soit en voie de disparition ou « une vieille aventure ». Et même, nous pensons qu’il y a parfois une sorte de ressentiment à croire cela, devant les transformations en cours (ce n’est pas ce que dit ou laisse entendre Daniel Martinez, au contraire, j’élargis mon propos à une modeste partie de l’air ambiant). Toute transformation, bien sûr, n’est pas par nature bonne. Elle n’est pas plus par nature… mauvaise ! Nous prétendons, nous, que l’humain occidentalisé lit aujourd’hui autant qu’hier, et il n’est pas le seul en plus. Autant mais… autrement. Et alors ? La littérature ne va pas cesser d’être parce que mon mode d’être lecteur se transformerait. Prétention que cela... Qu’elle soit, qu’elle évolue, qu’elle vive ! Et ce, sous tout support possible et imaginable. La littérature vit même dans les conditions les plus effroyables, que l’on pense aux manières de diffuser des écrits dans les prisons et/ou les pays où la censure est à l’œuvre… À ce sujet, merveille parfois de la nouveauté : on peut écrire et diffuser ses écrits, on peut lire sur support virtuel… là où le papier ne peut être diffusé, Etats policiers et autres… Ainsi, Recours au Poème a des lecteurs dans les pires dictatures de la planète, lecteurs qui parviennent (grâce au numérique) à nous communiquer leur bonheur d’avoir accès à ce qui s’écrit et se pense au-delà des barrières de leurs frontières… lecteurs qui découvrent, par exemple Diérèse, dans nos pages. Je parle ici de deux pays d’Asie.

Le vrai souci n’est pas là. Le souci est dans l’état de l’esprit qui semble avoir saisi le collectif que nous sommes ou serions, cette espèce de morosité qui paraît s’abattre sur tout un chacun, pour diverses et souvent sombres raisons. Mais… depuis quand l’être humain oublie-t-il que la vie est faite d’espoir, de changements, de transformations permanentes ? Les modes d’accès à la littérature évoluent ? Grand bien leur fasse ! Et grand bien pour la littérature, et les livres. Sous toutes leurs formes ! Car un livre est… un livre. Et une revue est une… revue. Le papier ne meurt pas du numérique, il meurt (ou pense mourir. Nous pensons nous, qu’il n’en est rien) de cet état de l’esprit.

Car… « La beauté n’est jamais ce qu’on avait cru, c’est une surprise que nous font nos yeux ». Oui, c’est exactement cela.

Diérèse.
Daniel Martinez.
8 av. Hoche. 77330 Ozoir-la-Ferrière
Abonnement : 40 €
Le numéro : 15 €