Michel Baglin nous a quittés le 8 juillet 2019, emporté par un cancer, il avait 68 ans.
Romancier, nouvelliste, poète, journaliste, c’était un homme engagé et généreux : il accueillait notamment sur son site, la revue Texture, de nombreuses plumes pour des rendez-vous littéraires autour de critiques, lectures… de poésie .
Vivant dans la région de Toulouse depuis des années, il était membre de l’équipe des animateurs du Festival de Sète Voix Vives de Méditerranée en Méditerranée .
L’oeuvre de Michel Baglin a été publiée par de nombreux éditeurs : Rhubarbe, Le bruit des autres, Le Castor Astral…
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Ses derniers livres sont un essai : La Perte du réel, paru il y a quelques jours aux éditions Rhubarbe (qui publient sous peu son prochain recueil, Les mots nous manquent) et, aux éditions Jacques André, en collaboration avec le poète Guy Allix, la biographie Je suis Georges Brassens, sous-titrée “Les Copains d’abord” — tout un programme pour celui qui laisse à ceux qui l’ont connu le souvenir d’un ami fidèle à ses amis et à la poésie, au point qu’il semble que ces quelques lignes de la 4ème de couverture parlent, comme un écho, aussi de lui :
J’aurais voulu qu’on se souvienne pas seulement de moi pour avoir passé ma vie à écrire des chansons et les avoir chantées au point de devenir riche et célèbre, malgré ma timidité. Oui, j’aimerais que vous sachiez que ces chansons, c’étaient de la poésie, des célébrations de la vie, de l’amour et surtout de l’amitié. J’ai tellement aimé mes amis…
Ce dernier livre a été présenté lors de l’édition 2019 du Festival de Sète, où un vibrant hommage fût rendu à celui qui l’a animé pendant de nombreuses années.
Recours au poème consacrera un dossier à Michel Baglin dans un futur numéro.
Je n’ai pas de frères de race,
j’ai des frères de condition,
des frères de fortune et d’infortune,
de même fragilité, de même trouble
et pareillement promis à la poussière
et pareillement entêtés à servir
si possible à quelque chose,
à quelqu’un, même d’inconnu,
à quelque frère de même portée,
de même siècle, ou d’avenir….Extrait de Frères de Terre