Ita­lo Lan­fre­di­ni, artiste  génial, auteur entre autres du célèbre Labyrinthe  d’Ariane de la Fiu­mara d’Arte à Cas­tel di Lucio, en Sicile (dans la province de Mes­sine, au-dessus des monts Nebro­di), expose sa nou­velle oeu­vre PIROGHE-MARI dans le cadre d’une rétro­spec­tive de son travail.

L’oeu­vre col­lec­tive réal­isée par le sculp­teur ital­ien Ita­lo Lan­fre­di­ni avec des poètes du monde entier, autour de la mer et des tra­ver­sées — sou­vent trag­iques désor­mais — qui la mar­quent, sera exposée dans la rétro­spec­tive de son tra­vail, inti­t­ulée TRAVERSAMENTI à la vil­la Medici del Vas­cel­lo, près de Crémone.

C’est dans la vil­la Medici del Vas­cel­lo, pres­tigieuse con­struc­tion du 15ème siè­cle dans laque­lle vécut La Dame à L’Hermine de Leonard de Vin­ci, entre archi­tec­ture mil­i­taire et palais nobil­i­aire, remaniée au cours des siè­cles, et au 19ème, parée d’un mag­nifique jardin à l’anglaise, que  les oeu­vres mon­u­men­tales de l’artiste trou­vent la res­pi­ra­tion qui cor­re­spond à l’esprit qui les a inspirées – oeu­vres méta­physiques, écologiques, imbibées de mythes autant que tournées vers le futur, et pro­fondé­ment human­istes, elles par­lent de nature avec la nature.

La nou­velle oeu­vre exposée dans cette rétro­spec­tive,  pour laque­lle Mar­i­lyne Bertonci­ni a créé un poème sur la mer et le poète, qu’elle aura le plaisir de lire sur le lieu même, le 28 mai, a été sculp­tée dans le tronc d’un peu­pli­er du Pô (ces arbres, en effet, ont un long tronc lisse – et l’artiste les récupère quand on les abat). Tout le bois excavé a été con­servé – les copeaux qu’on pour­ra fouler,  pour lire les poèmes, pro­duisent un bruit marin ;  les blocs plus impor­tants dans lesquels ont été tail­lés deux cof­fres, con­tien­dront ces textes écrits par des poètes du monde entier, mer­veilleuse­ment cal­ligraphiés par l’artiste et que la poète a con­tribué à traduire pour l’installation et qui seront exposés au-dessus de la pirogue, sym­bole entre autres des tristes tra­ver­sées  qui mar­quent la Méditerranée.

Ita­lo Lan­fre­di­ni, qui écrit chaque dimanche sur « la lavagna » à l’entrée de la vil­la, un vers extrait d’un poème, et dont le mur d’enceinte expose des phras­es offertes par ses vis­i­teurs,  tra­vaille sou­vent avec des poètes. Il pour­suit donc son tra­vail avec cette oeu­vre mul­ti­ple, qui sera recueil­lie dans l’arche de bois.

Un grand nom­bre de ses oeu­vres seront à décou­vrir in situ, ce qui n’empêche pas de vis­iter le site de l’artiste et son  port­fo­lio