Ô jar­dinier de l’âme
as-tu prévu
un car­ré de terre humaine
où planter encore quelques rêves ?
As-tu sélec­tion­né les graines
ensoleil­lé les outils
con­sulté le vol des oiseaux
observé les astres, les visages
les cail­loux et les vagues ?
L’amour t’a-t-il par­lé ces jours-ci
dans sa langue étrangère ?
As-tu allumé une autre bougie
pour bless­er la nuit dans son orgueil ?
Mais parle
si tu es tou­jours là
Dis-moi au moins :
qu’as-tu mangé et qu’as-tu bu ?

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