Frédérique Jacques Tem­ple est décédé le 5 août, à l’âge de 98 ans. La poésie, ses amis, et tous, sommes en ce deuil d’une voix vision­naire, en cha­grin du poème dis­paru une fois de plus, d’une porte ouverte vers la lib­erté que l’ef­face­ment du lan­gage dont il avait le secret offre à tous. 

Né le 18 août 1921 à  Mont­pel­li­er il avait reçu en 2013 le prix Guil­laume Appol­li­naire pour son œuvre poé­tique qui, comme pour ses romans Les Eaux Mortes, Un cimetière Indi­en, L’Enclos, la Route de San Romano ou Le Chant des Limules 

Il grandit à Mont­pel­li­er, où il entre en com­mu­nion avec les vibra­tions de la nature, au Jardin des Plantes de Mont­pel­li­er et dans la pro­priété famil­iale au bord de la mer qui sera enter­rée sous les fauss­es pyra­mides des pro­mo­teurs de la Grande Motte (Hérault) qui l’ont détru­ite pour édi­fi­er des immeubles.

Foghorn de Frédéric Jacques Tem­ple, extrait du recueil La Chas­se infinie et autres poèmes, lu par Denis Lavant, mis en musique par Camille Sechep­pet et signé par Patrick Gache.

Frédérique Jacques tem­ple a vécu en Langue­doc, attaché à la Méditer­ranée. Il a aus­si beau­coup voy­agé à tra­vers le monde pour se con­naître autrement.

Après une ter­ri­ble expéri­ence de la guerre, il se lance dans le jour­nal­isme et en 1954, Jacques Tem­ple est nom­mé à la direc­tion de la radiod­if­fu­sion télévi­sion française pour le Langue­doc-Rous­sil­lon, où il restera jusqu’en 1986. Il pub­lie des poèmes, des romans, des tra­duc­tions (Thomas Hardy, Hen­ry Miller, Lawrence Dur­rell), des essais sur D.H. Lawrence et Hen­ry Miller. Il noue des ami­tiés au long cours avec de grands noms de la lit­téra­ture, de la pein­ture, de la musique : Blaise Cen­drars, Hen­ry Miller, Lawrence Dur­rell, Joseph Del­teil, Richard Arling­ton, Mohammed Dib, Jean Giono, Pierre Soulages ou encore Georges Brassens.

En ce début d’année 2020 une antholo­gie de ses poèmes avait été pub­liée chez Gal­li­mard. Peu après, sa san­té avait bru­tale­ment déclinée. Ses derniers poèmes ont été pub­liés aux Édi­tions Bruno Doucey sous le titre Par le sex­tant du soleil.

Ren­con­tre avec Frédéric Jacques Tem­ple, poète et écrivain, et Jean Louis Pove­da pein­tre et graveur, autour du livre d’artiste Lazare, ani­mée par Janine Gdalia.

Frédérique Jacques Tem­ple sur Recours au poème : 

 

Le mémo­r­i­al des limules de Jacque­line Assaël. Sur FJ Tem­ple, par Eric Jacquelin

Frédéric Jacques TEMPLE, Poèmes en Archipel, par Annie Estèves

un dernier hom­mage au poète, retourné d’où vient l’en­fance : “Sur une pho­to jaunie”