janvier 2019

26jan(jan 26)0h00min28fév(fév 28)0h00minLe livre plus fort que l’idole

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Détails de l'événement

Daniel COHEN accompagné de Monique-Lise COHEN au micro de Radio Occitania

 

A cinquante sept ans, l’écrivain Daniel COHEN, saturé d’épreuves que la vie lui infligeait, dans un bus parisien, décide de créer une nouvelle maison d’éditions : Orizons. Car, dans une société de grande vulnérabilité comme la nôtre, tout est possible, même si le risque est partout. Et les éditions Orizons sortent plusieurs dizaines de livres chaque année.

Daniel Cohen, écrivain, qui n’a jamais guéri lui non plus, de son enfance, a sacrifié à l’impérieuse nécessité de raconter l’aventure de sa vie toute guidée par un amour violent de la littérature.

De quatre à dix ans, il lut avec avidité le dictionnaire Larousse et la Bible en hébreu. Né à Colomb-Béchar, c’est à Marseille qu’il gagne une patrie qu’on lui avait niée en Algérie. Il découvre , ébloui, à dix ans, les « Mémoires » du Général De Gaulle, très grand écrivain mais aussi grand cynique. Comme Jules César. Puis, ce seront Proust, Gide, Claudel. La littérature va le forger au fer rouge.

Daniel Cohen est venu parler de ses trois derniers livres :

Le Trésor familier des rythmes ;
 Le Miroir et ses portes. Proust, Gide, Claudel ;
et L’Argent, sa corde et l’écrivain (éd. Orizons)

Au micro de l’émission « les poètes » de Radio Occitania, accompagné d’une de ses auteures, son homonyme Monique-Lise Cohen.

Et comme un éditeur est fatalement un homme qui manie l’argent, son regard sur le rapport à l’argent chez les éditeurs, chez les auteurs, donne lieu à un petit livre écrit avec malice et plaisir. L’argent ne fait entrevoir aucune liberté, affirme-t-il, c’est seulement la corde au cou qui nous rattache au puits.  Dans son livre, il décrit comment les écrivains se sont perdus dans ce « bâtard » (traduction littérale du terme péjoratif hébreu).

Dans les sociétés capitalistes, évoluées mais fortement inégalitaires, une part grandissante de la population ressent ce saisissement ténébreux de ce que Freud a nommé : « le dégoût de la civilisation » qui laisse libre cours aux instincts les plus primitifs.  Pourtant, voici plus de deux décennies que Leszeck Kolakowski, philosophe polonais, préconisait au citoyen d’être à la fois : «  socialiste, conservateur, libéral », persuadé que « ces trois qualificatifs représentent des options qui désormais ne s’excluent pas ».

Alors, espérons fort, avec Daniel Cohen, avec Monique-Lise Cohen, que le livre demeure toujours plus fort que l’idole.

Vous pouvez écouter l'émission du 10 /01/ 2019 en cliquant sur : https://lespoetes.site/son/2019/2019-01-10%20daniel%20cohen.wma

Vous trouverez en pièce jointe le compte-rendu tel qu'il figure sur notre site (attention changement d'adresse : https://lespoetes.site

Horaires

Janvier 26 (Samedi) 0h00min - Février 28 (Jeudi) 0h00min

Lieu

Radio Occitania

Organisateur

Les Poètes Toulouse

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