Ricardo Paseyro

Par |2020-07-07T19:05:35+02:00 7 juillet 2020|

Ricar­do Pasey­ro (né à Mer­cedes en 1925, mort à Paris le 5 févri­er 2009) est un poète et un écrivain franco-uruguayen.

D’abord et avant tout poète, il pub­lie dès 1950 son pre­mier recueil à Buenos Aires. Il est aus­sitôt salué par José Bergamin, Pedro Sali­nas ou Ricar­do Baeza.

Dès ses jeunes années Pasey­ro fréquente Susana Soca et devient co-directeur de Entre­gas de La Licorne pub­lié à Mon­te­v­ideo. Cio­ran, Michaux, Valen­tine Hugo étaient tous amis du même cer­cle lit­téraire. En Uruguay Pasey­ro reste lié aux Bayce, Dieste, et d’autres écrivains, même Bergamin réfugié en Uruguay et tit­u­laire de la chaire de Lit­téra­ture espag­nole de la Fac­ulté d’Hu­man­ités. Une fois mar­ié en 1951 à Anne-Marie Super­vielle, fille ben­jamine du poète, il s’in­stalle à Paris. Ses activ­ités lit­téraires dans les années cinquante sont très liées à l’Es­pagne, où il voy­age sou­vent, tout en col­lab­o­rant à des revues comme Indice. Il vit aus­si de tra­duc­tions de pièces de théâtre du français à l’espagnol.

Il com­mence aus­si à être traduit en français, notam­ment par son ami Armand Robin en 1952, et sera pub­lié dans la NRF, La Parisi­enne, etc.

En 1958, il pub­lie un pam­phlet “La pal­abra muer­ta de Pablo Neru­da”, qui ali­mentera des polémiques durant une quin­zaine d’an­nées. Pasey­ro con­tribuera à ce que Neru­da n’ob­ti­enne pas le Prix Nobel au début des années 60 en pub­liant les poèmes de celui-ci en hom­mage à Staline et à Mao. En 1965, Dominique de Roux pub­lie une tra­duc­tion de cet essai sous le titre : Le mythe Neru­da.

En 1960, Pasey­ro devient con­sul de l’U­ruguay au Havre et à Rouen. Il sera des­ti­tué par les mil­i­taires après le coup d’E­tat de juin 1973. Il obtient à ce moment-là la nation­al­ité française. Il écrit alors pour L’Au­rore et Le Figaro. Très engagé dans le com­bat anti-com­mu­niste, il écrit de nom­breux arti­cles à ce sujet en France et en Ital­ie. De 1978 à 1981, il dirige la revue lit­téraire et poli­tique Con­tre­point, fondée par des proches de Ray­mond Aron. Suite à la pub­li­ca­tion d’El­oge de l’anal­phabétisme en 1989, il entre­tient une cor­re­spon­dance avec Guy Debord qui partage les mêmes vues sur le sujet.

Depuis, tout en écrivant plusieurs ouvrages en français (trois essais, une biogra­phie et une auto­bi­ogra­phie), il se con­sacra avant tout à la poésie, sur laque­lle un impor­tant dossier lui a été con­sacré dans la revue Nunc en avril 2004. 

Poèmes choi­sis

Autres lec­tures

Portrait de Ricardo Paseyro

Et j’écoute déjà le désert abandonné,
mes yeux se dépouil­lent : je suis seul.
Aucun corps ne pèse sur aucune herbe.
Et je suis seul dans un désert lent
tan­dis que la foule des étoiles tourne.

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