Sophia Parnok

2024-12-28T15:01:55+01:00

Poète, jour­nal­iste et tra­duc­trice russe. Dès l’âge de six ans, elle a écrit des poèmes dans un style très dif­férent des poètes pré­dom­i­nants de son époque, révélant plutôt son pro­pre sens de la Russie, de l’i­den­tité juive et du les­bian­isme. Out­re son œuvre lit­téraire, elle a tra­vail­lé comme jour­nal­iste sous le nom de plume d’An­drei Polian­in. On l’a surnom­mée la « Sap­pho russe », car elle a écrit ouverte­ment sur ses sept rela­tions lesbiennes.

Sonya Yakovlev­na Parnokh est née dans une famille aisée de juifs pro­fes­sion­nels dans une ville de province située à l’ex­térieur du Pale of Set­tle­ment. Sa mère est décédée après avoir don­né nais­sance à ses jumeaux et elle a été élevée par son père et sa belle-mère, ce qui lui a don­né l’im­pres­sion de man­quer de sou­tien affec­tif pen­dant son enfance. Dès son plus jeune âge, elle écrit des poèmes et recon­naît sa sin­gu­lar­ité — son les­bian­isme, sa mal­adie de Base­dow et sa reli­gion — qui la dis­tingue de ses pairs.

Après avoir ter­miné ses études au lycée Mari­in­skaya en 1894, Parnokh tente d’é­tudi­er la musique à Genève, mais elle manque de moti­va­tion et retourne rapi­de­ment à Moscou. Pour se sous­traire à l’emprise de son père et à sa dépen­dance finan­cière, elle pub­lie son pre­mier recueil de poèmes en 1906 sous le pseu­do­nyme de Sophia Parnok et épouse Vladimir Volken­stein en 1907. Deux ans plus tard, le mariage échoue et elle com­mence à tra­vailler comme journaliste.

Deux ans plus tard, le mariage échoue et elle com­mence à tra­vailler comme journaliste.

À par­tir de 1913, Parnok n’a plus que des rela­tions avec des femmes et utilise ces rela­tions amoureuses pour ali­menter sa créa­tiv­ité. Dans une suc­ces­sion de rela­tions avec Mari­na Tsve­tae­va, Lyud­mi­la Erarskaya, Olga Tsuber­biller, Maria Mak­sako­va et Nina Vedeneye­va, ses mus­es la poussent à pub­li­er cinq recueils de poésie et à écrire plusieurs livrets d’opéra, avant que sa mal­adie ne l’emporte en 1933.

Inter­dite de pub­li­ca­tion après 1928, l’œu­vre de Parnok est tombée dans l’ou­bli jusqu’à la fin de la péri­ode sovié­tique. Depuis lors, les recherch­es se sont mul­ti­pliées et ses œuvres ont été pub­liées pour la pre­mière fois en 1979. Alors que les chercheurs se sont con­cen­trés sur sa rela­tion influ­ente avec Tsve­tae­va, ses meilleures œuvres sont désor­mais recon­nues comme étant celles écrites à par­tir de 1928.

Bibliographie

_ Stikhotvoreni­ja (Poèmes), 1916

_ Rozy Pierii (Les Ros­es de la Piérie), 1922

_ Loza (Pam­pre), 1922

_ Muzi­ka (Musique), 1926

_ Vpol­go­losa (A mi-voix), 1928





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