Zitkála-Šá

2020-08-15T18:08:25+02:00

Gertrude Sim­mons était la fille d’une mère Yank­ton Sioux et d’un père euro-améri­cain. Elle a adop­té le nom de Zitkala-Sa à l’ado­les­cence. Quand elle avait huit ans, elle a été envoyée au White’s Man­u­al Labour Insti­tute, une école mis­sion­naire Quak­er à Wabash, Indi­ana. À 19 ans, con­tre la volon­té de sa famille, elle s’est inscrite au Earl­ham Col­lege de Rich­mond, dans l’In­di­ana, égale­ment une école Quak­er, et a obtenu son diplôme en 1897. Pen­dant deux ans, elle a enseigné à la Carlisle Indi­an Indus­tri­al School à Carlisle, en Penn­syl­vanie, mais elle n’é­tait pas à l’aise avec la dis­ci­pline sévère de l’é­cole et son pro­gramme d’é­tudes, qui a été conçu pour enseign­er les manières et l’his­toire euro-améri­caines, élim­i­nant ain­si les iden­tités cul­turelles amérin­di­ennes des élèves.

À Carlisle, elle a pub­lié plusieurs nou­velles et essais auto­bi­ographiques dans The Atlantic Month­ly et Harper’s Month­ly sous son nom Zitkala-Sa. Les thèmes des pièces dérivent de sa lutte pour con­serv­er son iden­tité cul­turelle au milieu de la pres­sion pour s’adapter à la cul­ture améri­caine dom­i­nante. En 1901, elle a pub­lié Old Indi­an Leg­ends, une antholo­gie des his­toires racon­tées du Dakota.

Elle a épousé Ray­mond Tales­fase Bon­nin (qui était à moitié euro-améri­cain et à moitié Sioux) en 1902, et ils ont démé­nagé dans une réserve dans l’U­tah. Elle est dev­enue cor­re­spon­dante de la Soci­ety of the Amer­i­can Indi­ans, la pre­mière organ­i­sa­tion de réforme entière­ment admin­istrée par les Amérindiens.En 1913, elle col­la­bore avec le com­pos­i­teur William F. Han­son, écrivant le livret de l’opéra The Sun Dance, le pre­mier opéra d’un Amérin­di­en. Il a été créé la même année à Ver­nal, Utah, et a été mis en scène péri­odique­ment par des troupes rurales avant d’être inter­prété en 1938 par la New York Light Opera Guild.En 1916, elle est dev­enue secré­taire de la Soci­ety of the Amer­i­can Indi­an, et elle et son mari ont démé­nagé à Wash­ing­ton, D.C., où elle a servi de liai­son entre la société et le Bureau of Indi­an Affairs. Elle a égale­ment édité l’Amer­i­can Indi­an Mag­a­zine de la société (1918–1919). Sous le nom de Gertrude Bon­nin, elle est coau­teur (avec Charles H. Fabens et Matthew K. Snif­f­en) du livre Okla­homa’s Poor Rich Indi­ans, an Orgy of Graft and Exploita­tion of the Five Civ­i­lized Tribes, Legal­ized Rob­bery (1924), qui dénonce les mau­vais traite­ments infligés à Amérin­di­ens de l’Ok­la­homa. Elle a fondé le Con­seil nation­al des Indi­ens d’Amérique en 1926 et, en tant que prési­dente de l’or­gan­i­sa­tion, elle a défendu les droits de la citoyen­neté, de meilleures pos­si­bil­ités d’é­d­u­ca­tion, de meilleurs soins de san­té, ain­si que la recon­nais­sance et la préser­va­tion cul­turelles. Son enquête sur les escro­queries per­pétrées con­tre des Amérin­di­ens a abouti à sa nom­i­na­tion comme con­seil­lère à la Com­mis­sion Meri­am du gou­verne­ment améri­cain en 1928, dont les con­clu­sions ont finale­ment con­duit à plusieurs réformes impor­tantes. Elle est restée active en tant que porte-parole des préoc­cu­pa­tions des Amérin­di­ens jusqu’à sa mort.

 

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