Pas à pas le loup rôde dans la mémoire
grig­note les yeux griffe le ventre
assèche le cœur
et s’en va comme un corbeau
entre les dents de la forêt
Il a semé l’ef­froi la peur l’hiver
La nuit est noire tout autour
comme des bras infinis
des gestes dont il ne reste que le sable
le souf­fle qui poudroie la colline
Nuit noire tout autour
avec l’averse
encre discrète
pas à pas le loup rôde dans la mémoire
 

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