Alain Snyers, Galerie des mensonges faits main et autres poèmes

Par |2023-03-06T08:36:01+01:00 1 mars 2023|Catégories : Alain Snyers, Poèmes|

Ver­sion voix unique pour lecture

Je mens …
Je mens, tu mens, nous mentons …
Tu mens, ils mentent, … je mens …
Vous mentez, elle ment,
Mens-tu ? Ment-il ? Mentez-vous ?
Mentons-nous ?
Vous mentez …
Vous me mentez,
Ils mentent, mentent-elles ?
Je te mens, tu me mens, il vous ment …
Vous nous mentez, mentirez-vous ?
Men­tons-nous ? Il ment, elle ment,
Mentirait‘il ?
Je nous mens, je vous mens,
Il vous ment,
Elle leur ment,
Vous leur mentez …
Vous êtes menteur …
Tu es menteur …
Tu es menteuse …
Mensonge,
Menteur, menteuse …
Tu mens, tu me mens,
Mensonge,
Je te mens, je vous mens,
Mensonges,
Mensonges
d’ici et de là
men­songes
tout est mensonge !

Men­songe insensé,
Men­songe affir­mé,  affamé,
Men­songe fre­laté, édulcoré,
Men­songe fre­laté, falsifié,
Men­songe falsifié,
Men­songe mas­tiqué, bur­iné,  bur­lesque,
Men­songe burlesque,
Men­songe cara­biné, cara­bis­touille, karaoké,
Men­songe capricieux,
Men­songe per­ni­cieux, litigieux, épineux,
Men­songe gom­meux, gominé,
Men­songe erroné, goudron­né, assaisonné,
Men­songe astiqué,
Men­songe cravaté,
Men­songe grat­té, gratiné,
Men­songe grat­iné à souhait,
Men­songe raf­finé à l’extrême,
Men­songe tart­iné à l’excès,
Men­songe piraté à per­dre haleine,
Men­songe tor­du, dodu, dis­solu, obtus, cocu,
Men­songe dis­solu, mor­du, bossu, tondu,
Men­songe absolu,
Men­songe nu,
Men­songe ven­du, ven­du, vendu,
Men­songe vent debout, ven­tril­oque, ventilateur,
Men­songe vente à crédit, vente à l’emporte — pièce, pièce du boucher,
Men­songe bouché,
Men­songe débauché, débranché, débonnaire,
Men­songe vul­gaire, vulgaire,
Men­songe vulnérable,
Men­songe véri­ta­ble, vénérable,
Men­songe intolérable, invraisem­blable, impitoyable,
Men­songe immuable, imper­méable et implacable,
Men­songe impardonnable,
Men­songe impor­tant, imposant et méprisant,
Men­songe sans intérêt, sans ver­gogne, sans gêne
Men­songe sans glo­ri­ole, sans gau­dri­ole ni cabriole
Men­songe agri­cole, chig­nole, bran­quig­nol, roubig­nole et farandole,
Men­songe car­mag­nole d’un rossig­nol guig­nol pot de colle,
Men­songe d’école,
Men­songe dés à coudre,
Men­songe débraillé,
Men­songe déli­cieuse­ment vicieux, vicieux,
Men­songe déli­cieuse­ment pouilleux, pouilleux,
Men­songe déli­cieuse­ment glob­uleux, globuleux,
Men­songe déli­cieuse­ment cra­puleux, crapuleux,
Men­songe poussiéreux,
Men­songe ter­reux, ténébreux, tellurique,
Men­songe panoramique, panop­tique, stroboscopique,
Men­songe malé­fique, hyp­no­tique, pho­bique, diabolique,
Men­songe cathodique à fer­veur simulée,
Men­songe chao­tique à fil­a­ment chauffé,
Men­songe pneu­ma­tique à forte valeur ajoutée,
Men­songe lubrique à tem­péra­ment glacé,
Men­songe glacé d’un embar­ras gaufré,
Men­songe gaufré d’une angoisse délabrée,
Men­songe délabré d’une chas­se pipée,
Men­songe pipé d’une classe givrée,
Men­songe givré d’une car­casse aspirée,
Men­songe aspiré d’une aspi­ra­tion vidée,
Men­songe vidé d’une pres­sion frelatée,
Men­songe fre­laté,   relaté,
Men­songe fal­si­fié, faisandé,
Men­songe fagoté,
Men­songe frit … frit, frit …
Men­songe fricassé,
Men­songe cassé !

MENSONGE !
TOUT EST MENSONGE !

Men­songe fait main,
Men­songe à portée de main,
Men­songe à portée de main pour faisander sans façon un men­songe pom­peuse­ment assaison­né d’une friv­o­lité osten­ta­toire aux sché­mas déroga­toires d’un gira­toire men­songer suprême­ment superfétatoire.
Men­songe chronique de pure tra­di­tion fal­si­fi­ca­trice issu de l’authentique men­songe boulim­ique de la véri­ta­ble supercherie empha­tique de l’unique men­songe véri­ta­ble­ment ironique.
Men­songe sub­tile­ment per­fide d’une fourbe manœu­vre trompeuse guidée par la sournoise expres­sion de l’insidieuse équiv­oque mensongeuse.
Men­songe de menteurs bon­i­menteurs dignes d’escamoteurs fal­sifi­ca­teurs à toute heure d’un dire impos­teur pleine­ment mensongé.
Men­songes à tous les étages ….

Ils ont men­ti, ils mentent, ils mentent tous …
J’ai men­ti, je vous ai menti

TOUT EST MENSONGE !

Je mens ….

∗∗∗

L’ENVERS DU VERT

Une couleur retournée

VERT-NID

VERT-OLÉ

VERT-SOT

VERT-TUE

VERT- RUE

VERT-SOIR

VERT-LENT

VERT-TIGE

VERT-MINE

VERT-GLAS

VERT-SŒUR

VERT-ROUX

VERT-ROND

VERT ‑SANG

VERT-BALLE

VERT-MI-SEL

VERT-BALISE

VERT-GLACÉ

VERT-MOULU

VERT-ROUILLÉ

VERS-LA-SORTIE

∗∗∗

LE JARDINIER AVENTURIER

Unique phrase XXL de 901 mots

(dépas­sant le record de Mar­cel Proust ‑858 mots).

      Désir­ant trou­ver l’authentique pierre philosophale pour ses nou­veaux semis print­aniers, le chef-jar­dinier car­ni­vore offi­cielle­ment en charge du parterre du para­doxe fleuri et de l’ineptie per­ti­nente, aban­don­na tem­po­raire­ment sa brou­ette her­bi­vore à l’orée du bois doré réputé pour ses incroy­ables mys­tères aus­si attrac­t­ifs que per­ni­cieux pour oser y pénétr­er dans la plus grande dis­cré­tion à la quête d’un jardin secret déten­teur de vénérables cachot­ter­ies de jar­diner­ie et d’alchimie illu­sion­niste aptes à résoudre dans la lumière fine­ment fil­trée d’un sous-bois funeste l’énigme de secrets de polichinelle qu’une courageuse expédi­tion clan­des­tine pou­vait per­me­t­tre de décou­vrir le long d’un risqué chem­ine­ment péde­stre au cœur des fil­a­ments filan­dreux d’une futé cafardeuse com­posée de majestueux arbres généalogiques qu’il dû con­tourn­er pour accéder au tronc com­mun de sa branche pro­fes­sion­nelle, le jar­di­nage, nour­rie par l’influence souter­raine de ses racines famil­iales ce qui, dans la pro­gres­sion de sa recherche intéressée, l’aida à se rap­procher des feuilles de cal­cul et de route pour le con­duire le plus rapi­de­ment pos­si­ble vers les pro­fondeurs réfrac­taires et ténébreuses du labyrinthe foresti­er en lui évi­tant ain­si d’avoir à s’asseoir sur une branche qu’il aurait sciée par mégarde au détri­ment de son objec­tif qu’il pour­suiv­it avec con­vic­tion et per­sévérance au con­tact d’un chêne déchaîné et d’un frêne effréné alignés en rang d’oignons en face d’un empha­tique bosquet de peu­pli­ers pliés et dépliés dans une pré­ten­tieuse arro­gance qui nulle­ment ne l’impressionna ni entra­va pas sa marche ambitieuse au ras des pâquerettes qu’il évi­ta soigneuse­ment de piétin­er pour ne pas à avoir à se jus­ti­fi­er et à racon­ter de ban­cales salades qui auraient fait rou­gir des tomates espiè­gles et qui l’aurait écartées de sa haute quête philosophale dont, mal­gré l’agressive exubérance d’un lux­u­ri­ant parterre ortho­cen­tré d’une généreuse nappe sécu­laire d’une impres­sion­nante infinité et var­iété de champignons lichénisés par­ti­c­ulière­ment revêch­es et pesti­len­tiels, il main­te­nait le cap avec une sincère force inébran­lable et une méri­toire opiniâtreté, gar­dant ses objec­tifs ini­ti­aux l’amenant à naturelle­ment sec­ouer le cocoti­er afin de sépar­er le bon grain de l’ivraie et de met­tre du beurre demi-sel dans les épinards sauvages de cette auguste forêt dans laque­lle des indices indi­ci­bles lui per­mirent néan­moins d’accéder directe­ment et infail­li­ble­ment au pot aux ros­es dom­i­nant une majestueuse clair­ière clairon­nante abon­dam­ment envahie de mouss­es aux mille par­fums qui, avec exubérance, recou­vraient sans retenue une tri­om­phale con­cen­tra­tion hasardeuse de pier­res aus­si peu pré­cieuses que muettes qu’un bru­tal coup de bam­bou frap­pé sur l’écorce bavarde de l’arbre à pal­abres voisin réveil­la d’un silence som­no­lent et minéral ce qui illu­mi­na avec joie et franche pétu­lance la face subite­ment dev­enue écar­late du téméraire jar­dinier car­ni­vore, qui fébrile­ment, le cœur bat­tant et la bouche entre-ouverte, se pen­cha sur cette large éten­due de cail­lass­es dis­cré­tion­naires afin d’y repér­er et surtout d’y trou­ver le cail­lou recher­ché pour ses ver­tus philosophales qui, suite à un long proces­sus dis­cur­sif et déduc­tif issu d’une très fine analyse préal­able­ment pré­parée et appuyée sur un solide cor­pus de témoignages plutôt fiables, apparût dans une absolue nudité et vérité ce qui per­mis au chercheur de la pierre mag­ique de l’identifier sans hési­ta­tion par­mi l’hétéroclite amas minéral du site, et il le mit dans sa poche droite de sa blouse vert bouteille de jar­dinier pro­fes­sion­nel, en le dis­sim­u­lant sous une écorce corsée et prit sans atten­dre un chemin retour plus direct vers l’extérieur ce qui l’obligea à escalad­er un per­fide merisi­er zygo­mor­phe à dou­bles radi­celles fal­ci­formes pour accéder à la sen­suelle et panoramique canopée afin d’atteindre par un saut démesuré les cimes bour­geon­nantes du chêne cham­pêtre monog­y­ne noueux à glands spin­uleux à dou­bles coques ramol­lies et du majestueux bouleau à temps par­tiel cam­pan­ulé aux écorces cordi­formes à fig­ures géométriques avant de se laiss­er bru­tale­ment gliss­er le long du tronc com­mun mi-figue mi-raisin sur un tapis de fines herbes pré­ten­dues médic­i­nales et de piques d’asperges qui lacérèrent dra­ma­tique­ment sa veste de jar­dinier car­ni­vore ce qui ne l’empêcha pas de pour­suiv­re sa marche à grandes foulées enjam­bant sans scrupule la car­casse aban­don­née d’un jeune hêtre més­o­phyte rupi­cole mem­bra­neux semi-lactes­cent à feuilles d’or et d’avancer sans se retourn­er ni lever la tête vers un bou­quet litigieux de pommes de dis­corde se bal­ançant aux branch­es bass­es d’un jeune pin per­du lancéolé à aigu­illes caduques palmées cachant de sa superbe un groupe de tilleuls pau­ci­flo­res pan­iculés pir­i­forme à rosettes ros­trées méthodique­ment bouturés en cros­sette tra­di­tion­nelle qu’il évi­ta tout en ser­rant dans sa main le cail­lou tant désiré qu’il craig­nait de lâch­er dans ce ver­tig­ineux dédale de fibres végé­tales et optiques qui ne favori­sait pas une sor­tie aisée de ce par­cours d’embûches de Noël et de flaques d’eaux croupies qu’il tra­ver­sa pénible­ment à gué afin de rejoin­dre en toute sécu­rité le grand châ­taig­nier arach­néen hélio­phile aux foli­oles ram­i­fiées repéré comme borne lim­itro­phe du bois doré à la feuille dont qu’il put enfin sor­tir et être à la lumière et voir enfin la pré­cieuse pierre qu’il avait réus­si à se pro­cur­er au prix d’épreuves téméraires au cen­tre de la forêt et de subite­ment réalis­er que ce cail­lou ressem­blait comme deux gouttes d’eau à tous ceux qui jon­chaient déjà sur l’allée cen­trale du parterre du para­doxe fleuri et de l’ineptie per­ti­nente de son jardin, alors, dépité, il regar­da alter­na­tive­ment sa brou­ette her­bi­vore et la pierre qui perdit à ses yeux toute sa mag­nif­i­cence, secrets de polichinelle et charges exis­ten­tial­istes à con­no­ta­tions philoso-minérales la ren­voy­ant subite­ment dans le champ de la banal­ité du galet ordi­naire et du mal enten­du ce qui l’incita sans scrupule à jeter la pierre dans le jardin du voisin.

Alain Sny­ers — 2021.

∗∗∗

LA DISPARITION DE LA DISPARITION
Vari­ante lipogram­ma­tique à par­tir de La dis­pari­tion de Georges Perec

 

Étant don­né le début du roman La dis­pari­tion (1969) où l’auteur a appliqué un lipogramme1 en « e » :

« Anton Voyl n’arrivait pas à dormir. Il alluma. Son Jaz mar­quait minu­it vingt. Il pous­sa un pro­fond soupir, s’assit dans son lit, s’appuyant sur son polo­chon. Il prit un roman, il l’ouvrit, il lut ; mais il n’y sai­sis­sait qu’un imbroglio con­fus, il butait à tout instant sur un mot dont il igno­rait la signification.

Il aban­don­na son roman sur un lit. Il alla à son lavabo ; il mouil­la un gant qu’il pas­sa sur son front, sur son cou.

Son pouls bat­tait trop fort. Il avait chaud. Il ouvrit son vasis­tas, scru­ta la nuit. Il fai­sait doux. Un bruit indis­tinct mon­tait du faubourg. 

Un car­il­lon, plus lourd qu’un glas, plus sourd qu’un toc­sin, plus pro­fond qu’un bour­don, non loin son­na trois coups. Du canal Saint-Mar­tin, un clapo­tis plain­tif sig­nalait un cha­land qui passait.

….. ».

Vari­ante A : lipogramme aug­men­té en b, c, d, f, g, h, , j, k, l, m, n, p, q, r, s, t, v, w, x, y et z. Les let­tres sup­primées sont rem­placées par un signe visuel, ou lors de lec­tures publiques, par un geste de la main.

« A–o- ‑o– -’a–i‑ai- ‑a- à ‑o–i-. I- a–u‑a. ‑o- ‑a- ‑a–uai- ‑i-ui- ‑i—. I- ‑ou–a u- ‑ro‑o– ‑ou-i‑, -’a–i- ‑a– ‑o- ‑i-, -’a–u‑a– ‑u- ‑o- ‑o-o–o-. — –i- u- ‑o-a‑, — -’ou—-, — ‑u– ; ‑a– — -’- ‑a—–a– –’u- —-o—o ‑o–u‑, — ‑u-a– à ‑ou- i—a– ‑u- u- ‑o- ‑o– i- i–o‑ai- ‑a ‑i–i‑i-a-io-.
I- a—o–a ‑o- ‑o-a- ‑u- u- ‑i-. I- a–a à ‑o- ‑a-a‑o ; i- ‑oui–a u- ‑a– ‑u’i- ‑a–a ‑u- ‑o- –o–, ‑u- ‑o- ‑o-.
-o- ‑ou– ‑a–ai- –o- ‑o–. I- a‑ai- ‑au-. I- ou–i- ‑o- ‑a-i-a‑,—u‑a ‑a ‑ui-. I- ‑ai-ai- ‑ou-. U- –ui- i–i–i— ‑o–ai- ‑u ‑au-ou–.
U- ‑a-i–o‑, –u- ‑ou– ‑u’u- –as, –u- ‑ou– ‑u’u- ‑o–i‑, –u- –o‑o– ‑u’u- ‑ou–o‑, ‑o- ‑oi- ‑o–a –oi- ‑ou–. ‑u ‑a-a- ‑ai—-a–i‑, u- –a‑o-i- –ai–i- ‑i–a‑ai- u- –a‑a– ‑ui ‑a–ai-.
…. ».

Vari­ante B : traite­ment lipogram­ma­tique de la ver­sion A par un lipogramme en a, i, o et u.

« —– —- -’——– — — ——. — ——. — — ——– —— —–. — —— — ——- ——,- ’—– —- — —, -’——– — — ——–. — —- — —–, — -’——, — — ; —- — -’- ———- –’– ——— ——, — —— — —- ——- — — — —- — ——– — ————-.
– ———- — —– — — —. — —- — — —— ; — ——- — —- –’– —– — — —–, — — —.
— —– —— —- —-. — —– —–. — —— — ——–, —— — —-. — ——- —-. — —– ———- ——- — ——–.
– ——–, —- —– –’– —-, —- —– –’– ——, —- ——- –’– ——-, — —- —– —– —–. — —– ————, — ——– ——– ——— — ——- — ——-.
….. ».

Au final : une lec­ture silen­cieuse ou gestuelle.

[1] Lipogramme : con­trainte Oulip­i­enne con­sis­tant à ban­nir une let­tre d’un texte.

∗∗∗

LES COULEURS DÉTRAQUÉES, ver­sus bleu
Hissez les bleus !

 

Si le blanc était bleu, le bul­letin blanc serait bleu, le Mont-Blanc, serait le Mont-Bleu et les cols blancs, les cols bleus ! Blanche-neige n’aurait plus rien de blanc !
Alors, le petit blanc du bar deviendrait le petit bleu, bleu comme le dra­peau blanc.
La carte blanche serait la carte bleue, une carte cousue non plus de fils blancs mais de fils bleus désor­mais con­nus comme le loup bleu !
La page bleue serait bleue comme neige et l’arme à balle à bleu deviendrait une arme bleue en fer-bleu.
Depuis son mariage bleu, le blanc-bec est devenu le bleu-bec qui a don­né son bleu-seing pour ren­vers­er une sauce bleue sur la page bleue lors de sa dernière nuit bleue en ten­tant de mon­tr­er pat­te bleue.
En voy­ant la vie en bleu, le rose du poteau se chang­era en bleu alors le nou­veau poteau bleu passera aisé­ment inaperçu mal­gré les appels du télé­phone devenu bleu, bleu comme l’eau de rose !  
Si le jaune était bleu, les œufs auraient un bleu d’œuf et ne man­queraient sûre­ment pas de provo­quer un rire bleu et peut être même une fièvre bleue !
Auda­cieuse­ment, le gilet bleu osera dépass­er la ligne bleue qui n’est pour­tant pas celle des Vosges !
Ne pou­vant se met­tre au vert, mais au bleu, la volée de bois bleus sera bleue de rage et de jalousie tan­dis que le feu passera au bleu.
Une agile main bleue agit­era un chif­fon bleu pour rem­plac­er le rouge par le bleu.
La lanterne deviendrait bleue, le peau-rouge sera le peau-bleu et le rouge-gorge, le bleu-gorge et fini­ra dans le bleu si il suit la ligne bleue.
L’ancien révo­lu­tion­naire rouge devenu bleu, à cause d’un car­ton bleu, se fâchera tout bleu pour sor­tir du bleu et tir­era sans hésiter à boulets bleus sur la liste bleue d’un gros bleu, bleu de colère.
Bleu bien sûr comme le bleu à lèvres qui voit bleu tout en étant bleu de honte !
Le bleu‑c’est-bleu rem­place désor­mais le noir‑c’est-noir de la chanson,
Par le tra­vail au bleu, les idées bleues des gueules bleues du marché bleu broieront du bleu par une magie bleue qui, sans humour bleu, rem­pli­ra la caisse bleue de la cham­bre bleue.
Par une nuit bleue, la bête bleue, à l’œil au beurre bleu, se fera pren­dre dans un trou bleu par une ter­ri­ble marée bleue.
          Et si le bleu est vrai­ment bleu !
La fleur bleue reste bleue,
Le bas bleu reste bleu,
Le cor­don bleu reste bleu,
La zone bleue reste bleue,
Le col bleu reste bleu,
La colère bleue reste bleue,
Le bleu de tra­vail reste bleu,
Le petit bleu reste bleu,
La grande bleue reste bleue,
          Donc le bleu reste bleu !
Le bleu clair reste clair,
Le bleu marine reste marine,
Le bleu hori­zon reste horizon,
Le bleu pét­role reste pétrole,
Le bleu de roi reste royal,
Le bleu canard reste canard,
Le bleu ciel reste ciel,
Le bleu pro­fond reste profond,
          Pro­fond et auda­cieux  
Comme tous les incroy­ables bleus !
L’outremer et son bleu coquin post-outremer,
Le cobalt et son bleu hydro cobalté doré,
Le céladon et son bleu néo-céladon gominé,
L’azur et son bleu cro­quig­no­let azuréen,
Le cæruleum et son bleu pro­to-cæruleum délavé,
Le Prusse et son bleu pur prussien saturé,
Le turquoise et son bleu primo-turquo-pastel,
Le cyan et son bleu maxi cyan caramélisé,
          Et bien sûr,
Le bleu déco­ratif imi­ta­tion bleu,
Le bleu archaïque velouté,
Le bleu impér­i­al lustré,
Le bleu asymétrique saturé,
Le bleu corail cramoisi,
Le bleu achro­ma­tique nacré,
Le bleu pri­maire secondaire,
Le bleu écar­late décoloré,
Le bleu moyen supérieur,
Le bleu vicieux satiné,
Le bleu bitumeux gluant,
Le bleu au plomb sauvage,
          Et encore,
Le bleu de Naples attrape-tout,
Le bleu Véronèse ambré,
Le bleu Magen­ta nomade,
Le bleu orangé écarlate,
Le bleu vieil aca­jou jauni,
Le bleu émer­aude safrané,
Le bleu fuch­sia hédon­iste dilué,
Le bleu dal­ma­tien survitaminé,
Le bleu Garance brûlé,
Le bleu terre d’ombre rustique,
Le bleu cad­mi­um intermittent,
Le bleu indi­en semi-mat,
Le bleu arc-en-ciel glacé, givré, figé,
Copié, plié, séché, volé, col­lé, bouffé,
Le bleu cuiv­ré, argen­té, doré,
Et le bleu est doré !
Et le bleu est adoré !

∗∗∗

L’APPEL DADA / CABARET DADA, 06 févri­er 2016

Artistes, êtes-vous là ? oui
      Paci­fistes, êtes-vous là ?
Poètes, êtes-vous là ?
      Amis des arts, êtes-vous là ?
Touristes, êtes-vous là ?
      Zuri­chois, êtes-vous là ?
Voltairiens, êtes-vous là ?
      Créa­teurs, êtes-vous là ?
Provo­ca­teurs, êtes-vous là ?
      Réno­va­teurs, êtes-vous là ?
Con­spir­a­teurs, êtes-vous là ?
      Dénon­ci­a­teurs, êtes-vous là ?
Débrous­sailleurs, êtes-vous là ?
      Nav­i­ga­teurs, êtes-vous là ?
Spo­li­a­teurs, êtes-vous là ?
      Liq­ui­da­teurs, êtes-vous là ?
Imi­ta­teurs, êtes-vous là ?
      Reni­fleurs, êtes-vous là ?  oui  - Reni­flez tous !
Vapor­isa­teurs, êtes-vous là ?
      Rémouleurs, êtes-vous là ?
Démé­nageurs, êtes-vous là ?
      Cop­u­la­teurs, êtes-vous là ?
Rav­i­tailleurs, êtes-vous là ?
      Rous­pé­teurs, êtes-vous là ?   oui   Rous­pétez !
Cache-radi­a­teurs, êtes-vous là ?
      Retar­da­teurs, êtes-vous là ?
Décap­suleurs, êtes-vous là ?  oui - Décap­sulez ‑vous !
      Accu­mu­la­teurs, êtes-vous là ?
Ensor­celeurs, êtes-vous là ?
      Ven­ti­la­teurs, êtes-vous là ?  oui  - Ven­tilez-vous !
Sani­broyeurs, êtes-vous là ?
      Anti­douleurs, êtes-vous là ?
Inspi­ra­teurs, êtes-vous là ? oui  - Inspirez forte­ment !
      Horo­da­teurs, êtes-vous là ?
Bour­si­co­teurs, êtes-vous là ?
      Quad­ri­mo­teurs, êtes-vous là ?  oui  - On doit vous enten­dre, les quad­ri­mo­teurs !
Ambas­sadeurs, êtes-vous là ?
      Aspi­ra­teurs, êtes-vous là ?  oui - Aspirez !
Acuponc­teurs, êtes-vous là ?
      Bon­i­menteurs, êtes-vous là ?
Tripo­teurs, êtes-vous là ?  oui - Tripotez votre voisin !
      Manip­u­la­teurs, êtes-vous là ?
Camion­neurs, êtes-vous là ?
      Pos­til­lon­neurs, êtes-vous là ?  oui - Pos­til­lon­nez !
Per­tur­ba­teurs, êtes-vous là ?
      Blagueurs, êtes-vous là ?
Pleur­nicheurs, êtes-vous là ?  oui — Pleurnichez !
      Spec­ta­teurs, êtes-vous là ?
Emmerdeurs, êtes-vous là ?
      Dadaïstes, êtes-vous là ?

Présentation de l’auteur

Alain Snyers

Alain Sny­ers, artiste fran­­co-belge, vit et tra­vaille en Isère et à Paris.

Diplômé en pein­ture et art mur­al de l’École nationale supérieure des Arts déco­rat­ifs de Paris (1976).

Co fon­da­teur en 1975 du groupe UNTEL (avec Jean-Paul Albi­net et Philippe Cazal) représen­té par la galerie mcf michèle Didi­er (Brux­elles — Paris).

Mem­bre du Col­lège de ‘Pat­a­physique.

Expose et pub­lie depuis 1975.

Comme plas­ti­cien, Alain Sny­ers développe une pra­tique artis­tique poly­va­lente qui investit autant les sup­ports tra­di­tion­nels de l’expression comme le dessin ou les images que ceux plus var­iés de la vie quo­ti­di­enne à tra­vers ses objets et comportements.

Avec humour et déri­sion, il décline sur une large diver­sité de sup­ports des représen­ta­tions décalées de l’ordinaire et du con­nu ain­si revisités.

Par des séries thé­ma­tiques, des instal­la­tions éphémères, des jeux de mots ou des manœu­vres visuelles, il créé des sit­u­a­tions nou­velles de ren­con­tres et de relec­ture du banal.

En jouant sur la poly­sémie des appel­la­tions, des cor­re­spon­dances for­tu­ites ou des décalages inat­ten­dus, Sny­ers con­stru­it une œuvre poly­mor­phe qui con­jugue cri­tique, bur­lesque et parodie.

Du pinceau en poil de martre aux fichiers infor­ma­tiques ou à la pho­to­copieuse, il mixe avec plaisir et lib­erté dif­férents  lan­gages créant ain­si dans un entre-deux per­ma­nent les ter­mes de nou­veaux dialogues.

L’écriture, la poésie visuelle, la lec­ture publique ou la fic­tion nar­ra­tive pro­lon­gent l’univers plas­tique vers une lit­téra­ture active où les let­tres, les mots ou les phras­es se croisent et définis­sent des univers sin­guliers voy­ageant dans la richesse de la langue française.

La forme sérielle qui est récur­rente dans l’œuvre d’Alain Sny­ers, per­met des décli­naisons inso­lites comme celles, dévelop­pées dans les séries de « tis­sus de men­songes », « pinces sans rire », « trous de mémoire », …

Le détourne­ment de sens se retrou­ve dans des pièces comme « l’arrosoir à deux pommes », « les ther­momètres de l’art » tout comme dans l’absurde rédac­tion de textes officiels.

 www.alainnsyers.fr

Bibliographie

Parcours artistique

Expose depuis 1975. Co-fon­­da­­teur à Paris du groupe Untel (1975) avec Jean-Paul Albi­net et Philippe Cazal.

Expositions personnelles (incluant celles du groupe UNTEL) et collectives

(sélec­tion depuis 2000).

  • 2017 :
    • Resert. Galerie Satel­lite, Paris.
    • Sur les traces de Pierre Lam­bert. La ville des mots. Woluwe-Saint-Lam­bert & Woluwe-Saint-Pierre (Brux­elles).
    • La comédie du lan­gage. Musée le Car­roi, Chi­non (37).
  • 2016 :
    • Le temps de l’audace, (UNTEL). Insti­tut d’art con­tem­po­rain, Villeurbanne.
    • Paroles peintes. Galerie Satel­lite, Paris.
    • Art-O-Rama. Stand Michèle Didi­er. Friche Belle de mai, Marseille.
    • La sente mys­térieuse. Jodoigne (Bel­gique).
    • Lour­­mar-INFO. Lour­marin (13).
  • 2015 :
    • L’art d’être touriste, (UNTEL). Galerie Michèle Didi­er, Paris.
    • Col­lec­tion 15, (UNTEL). Insti­tut d’art con­tem­po­rain, Villeurbanne.
    • Tours et détours. Galerie Satel­lite, Paris.
    • Le pipi dans l’art. Ate­lier 34, zéro muséum, Bruxelles.
  • 2014 :
    • La boîte UNTEL, FIAC. Stand Michèle Didi­er. Grand-Palais, Paris.
    • La boîte UNTEL. Galerie Michèle Didi­er, Paris.
    • Le cheval en toutes let­tres. Abbaye aux dames, Caen.
    • Phénomé­nal. Galerie Satel­lite, Paris.
  • 2013 :
    • Retour sur expéri­ences. Le Lieu cen­tre en art actuel, octo­bre, Québec.
    • UNTEL, FIAC. Stand Michèle Didi­er. Grand-Palais, Paris.
    • Vie quo­ti­di­enne (UNTEL). Musée d’art mod­erne et con­tem­po­rain, Strasbourg.
    • Gri­gris et fétich­es. Ate­lier des Ver­tus, Paris.
    • Rêves apprivoisés. Galerie Satel­lite, Paris.
    • PAN­neau­PAN. Fon­da­tion du doute, Blois.
  • 2012 :
    • Bur­lesque. Mai­son des arts, Bagneux.
    • Pan total, 59 rue de Riv­o­li, Paris.
    • Fic­tion. Galerie Satel­lite, Paris.
    • Le cerveau. Espace à débat­tre, Nice.
  • 2011 :
    • Safran­im­mo. Galerie Le Car­ré noir, Amiens.
    • Les 37 du 37bis. Ate­lier 37bis, Paris.
    • Expo­si­tion plané­taire. Galerie Satel­lite, Paris.
    • Per­form­ing the city. ESADHAR, Le Havre.
    • Solosary. Galerie Test du Bailler, Vienne (38).
  • 2010 :
    • Savon de Mar­seille. Mai­son des arts con­tem­po­rains, Pérouges (01).
    • La parade des chevaux jupons. Galerie Laga­lerie, Paris.
    • Sny­ers-Immo. Ate­lier C. Paris.
  • 2009 :
    • Parade 69. Galerie du marc­hand du sel, Sète.
    • La Tour de Babel. Galerie Satel­lite, Paris.
    • Aujourd’HIER. Musée lap­idaire, Vienne (38).
    • Espiè­g­leries culi­naires. Con­seil région­al d’Alsace, Strasbourg.
  • 2008 :
    • 68 tard. Galerie Sal­vador, Paris.
    • Roub’immo. La plus petite galerie, Roubaix.
    • Le temps retrou­vé. Grand hôtel, Cabourg (14).
    • Do I know you ? Urban gallery, Marseille.
    • Para­doxe. Galerie Satel­lite, Paris.
  • 2007 :
    • Domes­tique. Mai­son des arts con­tem­po­rains, Pérouges (01).
    • Set-immo. Galerie du marc­hand du sel, Sète.
    • 13 à table. Galerie l’Ébauchoir, Lyon.
  • 2006 :
    • Le tas d’esprit. Galerie Seine 51, Paris.
    • Les phares. Galerie Satel­lite, Paris.
  • 2005 :
    • La fête des feuilles. Parc de la Tête d’or, Lyon.
  • 2004 :
    • Cos­mopo­lis. Musée d’art con­tem­po­rain, Thessalonique.
    • Chantiers d’artistes. Com­man­derie Saint-Jean, Corbeil-Essonnes.
  • 2003 :
    • Briques. Galerie Les con­tem­po­rains, Bruxelles.
    • Fluxus /Le milieu de l’art. Galerie Art7, Nice.
    • Ter­res incon­nues. Galerie Satel­lite, Paris.
  • 2002 :
    • UNTEL 1975–1980, archives. La galerie, Noisy-le-Sec.
    • Cartes de vis­ites. Galerie Satel­lite. Paris.
  • 2001 :
    • La réal­ité revis­itée, (UNTEL). Cen­tre d’art Cimaise et por­tique, Albi.
  • 2000 :
    • Fontenim­mo. La Galeru, Fontenay-sous-Bois.
    • Kun­stze­ban­knoten. Muse­um fûr mod­erne Kun­st, Wen­del (Alle­magne).
    • Où est la vérité ? Galerie Hors-lieux, Strasbourg.

Interventions, manœuvres et lectures

(sélec­tion depuis 2007)

  • 2017 :
    • Lev­ons notre verre, 21 jan­vi­er. Galerie Satel­lite, Paris.
    • Les excusés de la poésie, 30 jan­vi­er, Le Fri­go, Paris.
    • Sur les traces de Pierre Lam­bert, manœu­vre urbaine. Févri­er-avril. Woluwe-Saint-Lam­bert & Woluwe-Saint-Pierre (Brux­elles).
    • Les excusés de Chi­non, 20 mai. Musée le Car­roi. Chinon.
  • 2016 :
    • Hugo Ball et le rebond de la balle. 06 févri­er. Halle Saint-Pierre, Paris.
    • Les mots d’UNTEL, 11 févri­er. Insti­tut d’art con­tem­po­rain, Villeurbanne.
    • Une cuiller pour…, 9 avril. Fes­ti­val Giboulées. Caluire (69).
    • 5 réac­tu­al­i­sa­tions d’actions UNTEL. 02 & 03 juil­let. Chari­vari, Villeurbanne.
    • Com­ment j’ai lu cer­tains de ses livres ? 14 juil­let. Cimetière du Père Lachaise, Paris.
    • Fash­ion show, la chemise UNTEL. 26 août. Art-O-Rama ; stand Michèle Didi­er. Marseille.
    • Frasq, 22 octo­bre. Le généra­teur, Gen­til­ly.
    • Petites scènes de la vie ordi­naire. 17 décem­bre. Sylvie Fer­ré, Lyon.
  • 2015 :
    • Tout se dire, 07 mars. Rue Française, Paris.
    • Vous n’êtes pas ici, 19 mars. Galerie Moissan, Paris.
    • Glisse­ment de mots, 23 mai. Librairie Mona Lisait, Paris.
    • Le couron­nement de Ray­mond, 14 juil­let. Cimetière du Père Lachaise, Paris.
    • La leçon inau­gu­rale, 02 octo­bre. Uni­ver­sité de Picardie. Amiens.
    • Zones de con­fi­dences, 15 octo­bre. Rue Defly, Nice
    • Fash­ion show, la chemise UNTEL, 19 novem­bre. Galerie Michèle Didi­er, Paris.
  • 2014 :
    • Autour d’un verre, 26 jan­vi­er. Théâtre de verre, Paris.
    • Sacrées gueules, 12 mars. Galerie Vitoux, Paris.
    • La parade des chevaux-jupons, 16 mai. Abbaye aux dames, Caen.
    • Le camion-valise, 07 juin. Quarti­er Nord, Amiens.
    • Locus Solus pour les nuls 1, 12 juil­let. Bib­lio­thèque cen­trale, Cergy-Pontoise.
    • Locus Solus pour les nuls 2, 14 juil­let. Cimetière du Père Lachaise, Paris.
    • We lost con­trol, 23 octo­bre. Librairie Mona Lisait, Paris.
  • 2013 :
    • Un principe d’équivalence, 27 jan­vi­er. École d’art de Calais.
    • Les dic­tons de Mars, 15 mars. Espace Colette Per­ri­er, Paris.
    • Les excusés de la pein­ture, 06 avril. Fon­da­tion du doute, Blois.
    • Apos­tro­phes, 13 juin. 59 rue de Riv­o­li. Paris.
    • L’impression de la frite, 14 juil­let. Cimetière du Père Lachaise, Paris.
    • Québec-immo, la vente à l’encan, 17 octo­bre. Le lieu, cen­tre en art actuel, Québec.
    • Parc Abra­ham, octo­bre. Québec.
    • Per­du. Octo­bre. Cam­pagne d’affiches. Québec.
    • Échange flash / le sac UNTEL (UNTEL), 23, 24, 25, 26 et 27 octo­bre. Stand Michèle Didi­er, FIAC, Grand Palais, Paris.
  • 2012 :
    • Les excusés de Bag­neux, 14 jan­vi­er. Mai­son des arts, Bag­neux.
    • La 10e péti­tion pour rien. Jan­vi­er. Mai­son des arts, Bagneux.
    • Poèmes à trous, 13 mars. Café de Flo­re, Paris.
    • La 11e péti­tion pour rien. 28 avril. 59 rue de Riv­o­li. Paris.
    • La remon­tée de la rue de Riv­o­li en cheval-jupon, 29 mars. Rue de Riv­o­li, Paris.
    • 5 péti­tions à sign­er vite ! 06 et 07 octo­bre. Fes­ti­val du livre. Mouans-Sar­­toux (06).
    • Per­du. Octo­bre. Cam­pagne d’affiches. Mouans-Sar­­toux (06).
  • 2011 :
    • Je vous offre un verre (UNTEL), 12, 13 jan­vi­er. ESADHAR, Le Havre.
    • Les excusés niçois, 23 juil­let. Espace à débat­tre, Nice.
    • Per­du, novem­bre-décem­bre. Cam­pagne d’affiches. Quarti­er nord, Amiens.
  • 2010 :
    • Le grand bavardage, 02 octo­bre. Nuit blanche, église de Ménil­montant, Paris.
    • Phar­­ma-mots, 08 octo­bre. Café la Renais­sance, Lyon.
  • 2009 :
    • Phar­­ma-mots, 13 mars. Café le François Cop­pé. Paris.
    • Per­du. 13 et 14 juin. Rue du Bon Pas­teur, Lyon.
  • 2008 :
    • Per­du, sep­tem­bre. Cours Franklin Roo­sevelt, Marseille.

Collections

  • Fonds nation­al d’art con­tem­po­rain (1989–2009–2015)
  • Musée des Beaux-arts d’Angoulême (Angoulême)
  • Fonds région­al d’art con­tem­po­rain (Rhône-Alpes)/ Insti­tut d’art con­tem­po­rain (2015) : Le miroir
  • Musée des Beaux-arts de Tour­co­ing /MUBA(2015)
  • Col­lec­tion Yves Couthouit (2010–2012).
  • Divers­es autres col­lec­tions privées.

Filmographie

  • UNTEL (Albi­net, Cazal, Sny­ers) « Le déje­uner sur l’herbe, 1975–2013 » 25 min, présen­té à la FIAC (Édi­tion 2013)

Autres lec­tures

Wanda Mihuleac et Alain Snyers, Roumpfs

Roumpfs, en cam­pagne per­ma­nente, est-il pré­cisé en avant lec­ture, cela ressem­ble à une plaisan­terie, à une satire, et c’en est une, bur­lesque à souhait, assuré­ment… Mais pas que… Ce serait mal con­naître Wanda […]

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