Stanley Kunitz

2022-11-01T10:23:17+01:00

Stan­ley Jasspon Kunitz (/ˈkjuːnɪts/ ; 29 juil­let 1905 — 14 mai 2006) était un poète améri­cain. Il a été nom­mé poète lau­réat con­sul­tant en poésie auprès de la Bib­lio­thèque du Con­grès à deux repris­es, d’abord en 1974 puis en 2000.

Kunitz est né à Worces­ter, Mass­a­chu­setts, est le plus jeune de trois enfants, de Yet­ta Helen (née Jasspon) et Solomon Z. Kunitz, tous deux d’o­rig­ine russe lituanienne.

Son père, un cou­turi­er d’o­rig­ine juive russe, s’est sui­cidé dans un parc pub­lic six semaines avant la nais­sance de Stan­ley, après avoir fait fail­lite. La mort de son père aura une grande influ­ence sur sa vie.

Kunitz et ses deux sœurs aînées, Sarah et Sophia, ont été élevés par sa mère, qui arrive seule de Yash­wen, Kovno, Litu­anie en 1890 et ouvre un mag­a­sin de pro­duits secs. Yet­ta se remarie à Mark Dine en 1912. Yet­ta et Mark déposent le bilan en 1912, puis sont mis en exa­m­en par le tri­bunal de dis­trict des États-Unis pour dis­sim­u­la­tion d’ac­t­ifs. Mark Dine  décède lorsque Kunitz avait qua­torze ans. À quinze ans, Kunitz quitte la mai­son et devient assis­tant bouch­er. Plus tard, il obtient  un emploi de jeune reporter au Worces­ter Telegram, où il con­tin­ue à tra­vailler pen­dant ses vacances d’été à l’université.

Kunitz obtient en 1926 un diplôme de Har­vard Col­lege, avec une majeure en anglais et une mineure en philoso­phie, puis une maîtrise en anglais à Har­vard l’an­née suiv­ante. Il souhaite pour­suiv­re ses études en vue d’un doc­tor­at, mais l’u­ni­ver­sité lui répond que les étu­di­ants anglo-sax­ons n’aimeraient pas avoir pour pro­fesseur un juif.

Après Har­vard, il tra­vaille comme reporter pour le Worces­ter Telegram, puis comme rédac­teur pour la H. W. Wil­son Com­pa­ny à New York. Il a ensuite fondé et édité le Wil­son Library Bul­letin et a com­mencé les Author Bio­graph­i­cal Stud­ies. Kunitz épouse Helen Pearce en 1930. Ils divor­cent en 1937. En 1935, il démé­nage à New Hope, en Penn­syl­vanie où il se lie d’ami­tié avec Theodore Roethke. Il épouse Eleanor Evans en 1939 ; ils ont une fille Gretchen en 1950. Kunitz divorce d’E­leanor en 1958.

Chez Wil­son Com­pa­ny, Kunitz est co-édi­teur de Twen­ti­eth Cen­tu­ry Authors, entre autres ouvrages de référence. En 1931, sous le nom de Dil­ly Tante, il édite Liv­ing Authors, a Book of Biogra­phies. Ses poèmes com­men­cent à paraître dans Poet­ry, Com­mon­weal, The New Repub­lic, The Nation et The Dial.

Pen­dant la Sec­onde Guerre mon­di­ale, il est appelé sous les dra­peaux en 1943 en tant qu’ob­jecteur de con­science et, après avoir suivi trois fois la for­ma­tion de base, il sert comme non-com­bat­tant à Grave­ly Point, dans l’É­tat de Wash­ing­ton, au sein de l’Air Trans­port Com­mand, en charge de l’in­for­ma­tion et de l’é­d­u­ca­tion. Il refuse une com­mis­sion et est réfor­mé avec le grade de sergent-chef.

Après la guerre, il entame une car­rière d’en­seignant péri­patéti­ci­enne au Ben­ning­ton Col­lege (1946–1949), prenant la relève de Roethke. Il a ensuite enseigné à l’U­ni­ver­sité d’É­tat de New York à Pots­dam (alors le New York State Teach­ers Col­lege à Pots­dam) en tant que pro­fesseur tit­u­laire (1949–1950 ; ses­sions d’été jusqu’en 1954), à la New School for Social Research (con­férenci­er ; 1950–1957), à l’U­ni­ver­sité de Wash­ing­ton (pro­fesseur invité ; 1955–1956), le Queens Col­lege (pro­fesseur invité ; 1956–1957), l’u­ni­ver­sité Bran­deis (poète en rési­dence ; 1958–1959) et l’u­ni­ver­sité Colum­bia (chargé de cours à l’é­cole d’é­tudes générales ; 1963–1966) avant de pass­er 18 ans comme pro­fesseur adjoint d’écri­t­ure à l’é­cole des arts de Colum­bia (1967–1985). Au cours de cette péri­ode, il a égale­ment occupé des postes de pro­fesseur invité à l’U­ni­ver­sité de Yale (1970), à l’U­ni­ver­sité Rut­gers-Cam­den (1974), à l’U­ni­ver­sité de Prince­ton (1978) et au Vas­sar Col­lege (1981).

Après son divorce d’E­leanor, il épouse la pein­tre et poète Elise Ash­er en 1958. Son mariage avec Ash­er lui per­met de se lier d’ami­tié avec des artistes comme Philip Gus­ton et Mark Rothko.

La poésie de Kunitz a été large­ment saluée pour sa pro­fondeur et sa qual­ité. Il a été le poète lau­réat de l’É­tat de New York de 1987 à 1989[16] et a con­tin­ué à écrire et à pub­li­er jusqu’à l’an­née de son cen­te­naire, en 2005. Beau­coup con­sid­èrent que le sym­bol­isme de sa poésie est influ­encé de manière sig­ni­fica­tive par le tra­vail de Carl Jung. Kunitz a influ­encé de nom­breux poètes du XXe siè­cle, notam­ment James Wright, Mark Doty, Louise Glück, Joan Hut­ton Lan­dis et Car­olyn Kizer.

Pen­dant la majeure par­tie de sa vie, Kunitz a partagé son temps entre New York et Province­town, dans le Mass­a­chu­setts. Il aimait jar­diner et entrete­nait l’un des plus impres­sion­nants jardins de bord de mer de Province­town. Il y a égale­ment fondé le Fine Arts Work Cen­ter, où il était un pili­er de la com­mu­nauté lit­téraire, comme il l’é­tait de la Poets House à Manhattan.

Il a reçu le prix Peace Abbey Courage of Con­science à Sher­born, dans le Mass­a­chu­setts, en octo­bre 1998, pour sa con­tri­bu­tion à la libéra­tion de l’e­sprit humain à tra­vers sa poésie.

Il est décédé en 2006 à son domi­cile de Man­hat­tan. Il avait déjà frôlé la mort et s’est exprimé sur cette expéri­ence dans son dernier livre, un recueil d’es­sais inti­t­ulé The Wild Braid.

 

© Crédits pho­tos (sup­primer si inutile)

Bibliographie

Poésie

The Wild Braid: A Poet Reflects on a Cen­tu­ry in the Gar­den (2005).
The Col­lect­ed Poems of Stan­ley Kunitz (NY: W. W. Nor­ton & Com­pa­ny, 2000).
Pass­ing Through, The Lat­er Poems, New and Select­ed (NY: W. W. Nor­ton & Com­pa­ny, 1995) — lau­réat du Nation­al Book Award.
Next-to-Last Things: New Poems and Essays (1985).
The Well­fleet Whale and Com­pan­ion Poems.
The Ter­ri­ble Threshold.
The Coat with­out a Seam.
The Poems of Stan­ley Kunitz (1928–1978) (1978).
The Test­ing-Tree (1971).
Select­ed Poems, 1928–1958 (1958).
Pass­port to the War (1944).
Intel­lec­tu­al Things (1930).

Autres écrits et interviews

Con­ver­sa­tions with Stan­ley Kunitz (Jack­son, MS: Uni­ver­si­ty Press of Mis­sis­sip­pi, Lit­er­ary Con­ver­sa­tions Series, 11/2013), Edit­ed by Kent P. Ljungquist.
A Kind of Order, A Kind of Fol­ly : Essays and Conversations.
Inter­views and Encoun­ters with Stan­ley Kunitz (Riverdale-on-Hud­son, NY : The Sheep Mead­ow Press, 1995), pub­lié par Stan­ley Moss.

Edition — traductions

The Essen­tial Blake.
Orchard Lamps by Ivan Drach.
Sto­ry under full sail by Andrei Voznesensky.
Poems of John Keats.
Poems of Akhma­to­va by Max Hayward.

Poèmes choi­sis

Autres lec­tures

Stanley Kunitz, virtuose du langage

Présen­ta­tion et tra­duc­tion Alice-Cather­ine Carls Stan­ley Kunitz (1905 — 2006) fut l’un des grands poètes améri­cains du XXe siè­cle tant par sa longévité que par les hon­neurs qui recon­nurent son tal­ent. Entre sa […]

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