Mohammed El Amraoui, Un palais pour deux langues

Par |2021-01-21T08:04:37+01:00 21 janvier 2021|Catégories : Mohammed El Amraoui|

Un palais pour deux langues, recueil com­posé à mi-chemin entre la prose poé­tique et l’autoportrait, dévoile un espace ten­dre et sen­suel dont les langues sont le sujet vivant.

La « petite auto­bi­ogra­phie lin­guis­tique ordi­naire » prend source à Fès, en 1964. Mohammed El Amraoui grandit entre l’arabe maro­cain, langue mater­nelle, le tamazigh des maisons voisines, et l’arabe clas­sique du père.

La langue française vient plus tard, à l’école. L’indépendance du pays date d’à peine plus de soix­ante-cinq ans. L’apprentissage est vio­lent, con­traint. Longtemps, le jeune homme restera « sur le seuil du sens » :

À neuf ans, une autre langue encore s’incrustait dans ma langue. La langue française. Elle était là par la force de l’Histoire. La langue des anciens occupants.

 

Mohammed El Amraoui, Un palais pour deux langues, Édi­tions La passe du vent, 2019.

La poésie fait irrup­tion dans la vie du jeune homme. Il écoute, sur cas­sette audio, les voix de Mah­moud Dar­wich, de Mam­douh Adwan, d’Adonis, d’Abdellatif Laâbi,  de Muzaf­far Al Nawab : « C’est le déclic : j’ai donc com­mencé vers l’âge de douze ans à écrire par l’oreille ». Il décou­vre Saint-John Perse, lit Rim­baud, et André Bre­ton. Étu­di­ant, il fréquente des cer­cles poé­tiques avec des amis.

« Fès, juil­let 1988 » : Mohammed El Amraoui cherche à par­tir. Il arrive en France, à Nantes. Le choc se man­i­feste dans une énon­ci­a­tion qui s’estompe. Le Je trébuche, dis­paraît, s’enlise : « et suis ici moi, là où encore suis con­traint de ne pas être, pas encore, et me sens comme sac lourd à porter ». Solitude :

Je me sou­viens d’une femme […] qui m’a avouée être restée, pen­dant de très longues années, claus­trée dans un périmètre assez étroit de son quarti­er de peur de se per­dre et de ne pas trou­ver les mots de la langue qui pour­raient lui per­me­t­tre de s’en sortir.

Il assiste à une lec­ture de Charles Dobzyn­s­ki, ren­con­tre l’équipe de la revue Les Cahiers de Poésie-Ren­con­tres. Pub­lie. Ani­me des ate­liers d’écriture. Puis l’enfant, soudain, est père : « Tout de suite, le français prend le dessus dans la bouche de mes enfants. La langue du père se voit s’éloigner, imper­cep­ti­ble­ment, et s’oublie ».

Mais davan­tage que l’histoire de Mohammed El Amraoui dans les langues, c’est peut-être celle des langues dans la vie du poète que trace Un palais pour deux langues. Dans le poème, elles pren­nent corps :

Je suis né dans la langue de ma mère, et c’est évident.

Indé­pass­able mater­nité du lan­gage. Au-delà, les langues n’ont ni lieu ni fron­tière pro­pres. Elles ne sont que ceux qui les peu­plent. Elles vivent, se dépla­cent, se dis­putent, et s’embrassent :

Dis­ons-le tout de suite : rien n’indiquait qu’un jour la langue française devi­enne ma langue, qu’elle vienne embrass­er ma langue arabe dans ma bouche.

Les frag­ments de ce recueil, com­posés pour la scène, se décla­ment d’ailleurs autant qu’ils se lisent : iIs s’entendent. Les phras­es, cour­tes, sim­ples, ric­ochent. Elles nous pénètrent et nous échap­pent aus­sitôt, comme pour sig­ni­fi­er la plu­ral­ité des chants et des corps :

Je dis mon corps donne. Je dis mon corps donne quelque chose. Je dis mon corps donne quelque chose de lui. Je dis mon corps se donne, donne quelque chose de lui dans une langue qu’il voudrait porter.

 

Cette auto­bi­ogra­phie lin­guis­tique, tout comme le court essai que le poète – par ailleurs tra­duc­teur – con­sacre à la tra­duc­tion de poésie, s’apparentent à une tra­ver­sée. Le choix de la langue est alors essen­tielle­ment ques­tion de présence :

Ce n’est pas un exil, mais une présence multiple, 
mul­ti­pli­ca­tion simul­tanée du moi dans la langue étrangère […] Comme si une 
langue tra­ver­sait l’autre à son insu.

 

Mohammed El Amraoui, Embra­sure, poème d’amour en état de guerre, Cen­tre cul­turel Mai­son du peu­ple, Pierre Bénite le 28 jan­vi­er 2011 Com­po­si­tion : Mohammed El Amraoui, à par­tir d’un air tra­di­tion­nel maro­cain de la région de Fès. 

L’écri­t­ure est chargée d’une pro­fonde ten­dresse. Elle rend hom­mage à ceux qui, dans les mots, par­fois trébuchent et par­fois se trou­vent. Mohammed El Amraoui nous livre ain­si une réflex­ion riche et très per­son­nelle sur l’être-dans-la-langue. Il y inter­roge notre rap­port à l’étranger et pose, au fond, la ver­tig­ineuse ques­tion de notre pro­pre traductibilité.

Et l’on se rend compte, lev­ant les yeux, que c’est un livre qu’on a par­cou­ru en souri­ant : Un palais pour deux langues se lit comme une invi­ta­tion à demeure. 

Poème de Nizar Qab­bani, lu en français e en arabe par Mohammed El Amraoui, Poème 5 de Veil­lée poé­tique en temps de confinement.

Présentation de l’auteur

Mohammed El Amraoui

Poète, per­formeur et tra­duc­teur. Mohammed El Amraoui est né en 1964 à Fès (Maroc). Mem­bre de l’as­so­ci­a­tion théâ­trale Les Masques et du Ciné Club à Fès, entre 1979 et 1985. S’installe à Lyon en 1989 et pour­suit des études de lin­guis­tique et de philoso­phie. Com­mence à par­ticiper à dif­férentes lec­tures et joue au théâtre (Absences d’Iliass Driss au Guichet Mont­par­nasse à Paris en 1994.) A dirigé de 2000 à 2011 la revue Les cahiers de Poésie-ren­­con­tres. Ecrit en français et en arabe.

Par­ticipe depuis plusieurs années à des lec­tures publiques de poésie, seul ou avec des musi­ciens dans dif­férents lieux en France et à l’étranger. Expose ses poèmes à côté de travaux de pho­tographes, de pein­tres, de cal­ligraphes et de vidéastes. 

Ani­me des ate­liers d’écri­t­ure et de mise en voix depuis 1991 dans dif­férents lieux et de façon régulière dans l’Association Dans tous les sens à Vaulx-en-Velin, ain­si que les lec­tures mul­ti­lingues dans les bib­lio­thèques de Vaulx-en-Velin  (Rhône) depuis 2006.

A créé plusieurs spec­ta­cles poé­tiques mêlant chants, poésie et musique : Tes­sons et Stries avec Antoine Birot (Ney, duduk, per­cu et accordéon) et Mau­rice Spitz (Con­tre­basse) ou Eric Onil­lon (con­tre­basse), Maqa­mat avec le trio de jazz Zyr­iab ; avec le groupe maro­cain Dialec ; avec Brain Dam­age ; Une tortue dans ma tête, spec­ta­cle pour enfants avec Dim­itri Por­cu (sax­o­phone et clar­inette) ; Robe d’amour mouchetée de pas­sion, un con­te avec Nass Has­sani (gui­tare et gas­ba) ; Embra­sures, créa­tion au Cen­tre cul­turel de Pierre-Bénite, avec le trio Zyr­iab, le viéaste L. Palun et la pein­tre Fan­ny Batt ; Infer­no, spec­ta­cle de danse Hip hop et de poésie avec la choré­graphe Saa­da  Zoubiri au théâtre de Ville­franche sur Saône ; Balkan-Ori­en­­tal Bar Orches­tra, au Théâtre de Ville­franche sur Saône ; Sawt Vox Sax avec le sax­so­phon­iste Yan­nis Nare­jos ; PoéZ­ic avec la chanteuse Pas­cale Charreton. 

A écrit des chan­sons pour le com­pos­i­teur Adel Salameh et la chanteuse Naz­i­ha Azzouz (Rissala, éd. Enja, Munich, Alle­magne, 2006.)

A par­ticipé à trois albums de Brain Dam­age, incon­tourn­able et enfant ter­ri­ble de la scène reg­­gae-dub européen : Spo­ken dub man­i­festo (Bangarang/Jarring Effects, 2006) ; Short cuts (Jar­ring Effects/Discograph, 2008) et Empire Sol­diers ‑Brain Dam­age & Vibron­ics (Jar­ring Effects, 2013)

En 2010, François Mauget, du Théâtre des Tafurs, à Bor­deaux, met en scène un spec­ta­cle (Accouche­ment de choses) à par­tir de ses poèmes.

Il était de sep­tem­bre à mars 2001 en rési­dence d’écrivain en Maine et Loire (comité d’expansion du pays du Lay­on, Lys et Aubance), en jan­vi­er 2005 au Théâtre munic­i­pal de Mayenne pour la créa­tion du spec­ta­cle « Stries», en 2006 au Château de La Turmelière à Liré, et en 2009 à La Mai­son Louis Guil­loux à St Brieuc.

Il fig­ure dans des livres col­lec­tifs et dans le Dic­tio­n­naire des cita­tions (Cita­tions de la langue française) de Jean Pru­vost, chez Bor­das, 2007 (arti­cle « Pissenlit »).

En 2010, le pho­tographe Joe Bun­ni (élu Nat­ur­al His­to­ry Museum’s Wildlife Pho­tog­ra­ph­er of the Year award in 2011) l’a choisi pour par­ticiper à son livre +ou- 5 mètres (éd. SOS Océans, 2010) qui con­tient 700 pho­togra­phies sous-marines avec 14 écrivains, de treize langues, à côté du por­tu­gais Nuno Judice, de l’argentine Lau­ra Alco­ba et d’autres poètes de dif­férentes langues ; chaque poème étant traduit en 14 langues.

Ses poèmes sont recueil­lis dans plusieurs antholo­gies, par­mi lesquelles : l’importante antholo­gie en anglais Poems For The Mil­le­ni­umn The Uni­ver­si­ty of Cal­i­for­nia Book of North African Lit­er­a­ture (760 pages), pub­liée et com­men­tée par les poètes et tra­duc­teurs Pierre Joris et Habib Ten­gour (Uni­ver­si­ty of Cal­i­for­nia Press, Ltd. Berke­ley et Los Ange­les, 2012) ;

l’anthologie L’année poé­tique 2008 (éd. Seghers 2008) ; 111 poètes en Rhône-Alpes (éd. Mai­son de la poésie Rhône-Alpes- Le Temps des Ceris­es, antholo­gie par J.L. Roux, 2005) ;

Il fait un temps de poème, antholo­gie par Yvon Le Men, accom­pa­g­née de pho­togra­phies de Fran­cis Goeller, (T2, éd. Fil­igranes, 2013) qui a rassem­blé plusieurs poètes et écrivains (Mah­moud Dar­wich, François Cheng, Laâbi, J.P. Ver­heggen, Boualam Sansal, Ned­im Gürsel, Sig­ur­dur Pals­son…) Menns­ka i myrkrinu, antholo­gie de la poésie arabe en islandais par Thor Ste­fans­son (ODDUR Reyk­javik, 2014). Des poèmes de Mohammed El Amraoui sont traduits en anglais, alle­mand, ital­ien, polon­ais, slovène, berbère, chi­nois, albanais, islandais, mal­tais et catalan.

A traduit plusieurs ouvrages de l’arabe en français et du français à l’arabe, notam­ment Antholo­gie de la poésie maro­caine con­tem­po­raine (avec Cather­ine Char­ru­au), Bac­cha­nales, éd. Mai­son de la poésie Rhône-Alpes, 2006. Traduit depuis 2013 des poètes pales­tiniens pour les Inter­ludes poé­tiques de Pales­tine, organ­isés à l’In­sti­tut cul­turel Fran­­co-Pales­­tinien à l’In­sti­tut du monde arabe.

A reçu le Prix de la poésie au fes­ti­val Inter­na­tion­al Poet­ry Fes­ti­val DITET E NAIMIT, en 2012.

Source : mohammedelamraoui.com

Poésie :

- La Lune, les divi­sions, éd.  Poésie-ren­­con­tres, 1997
- Col­li­sion (dessins de Jacky Essir­ard), éd. Ate­lier de
Vill­morges, 2003
- De ce côté-ci et alen­tour, éd. L’Idée bleue, 2006
- Ex. (dessin de Jacky Essir­ard), éd. Ate­lier de Vill­morges, 2006
- Réc­its, par­ti­tions et pho­togra­phies, éd. La Passe du Vent, 2007- La fenêtre, dimanche et autres jours (en arabe), éd. Fadâ’ât, Amman, 2007 

النافذة، الأحد وأيام أخرى، دار فضاءات، عمان، الاردن، 2007

- Antholo­gie de la poésie maro­caine con­tem­po­raine (voir ci-dessous — traduction))
- Accouche­ment de choses, éd. Dumerchez, 2008
- Une tortue dans ma tête- Una tar­taru­ga in tes­ta, Français-ital­ien (traduit par Mena Savore et  Giuseppe Napoli­tano), éd. Tipoli­to Elle­grafi­ca, Gae­ta, Ital­ie, 2010
- Ex. suivi de Pier­res-Hajar (livre-cd), éd. Fidel Anthelme X, 2013
- Des moineaux dans la tête,‘Asâfîrun fî ar-ra’s, عصافير في الرأس arabe-français), pein­tures de Fan­ny Batt, 2016

Récit/ Essais :

Un palais pour deux langues, éd. La Passe du vent, 2019

Livres d’artiste : 

avec Fan­ny Batt (Soir ; Tu ; En quelque, éd. Sang d’encre, 2006) ; 
avec Youl (Fenêtres, 2003 ; Fil­a­ment, 2006) 
avec Jacky Essir­ard (Col­li­sion, 2003 ; Ex., 2006)
avec Bernadette Planche­naut (Tra­ver­sée  عبور texte arabe-français) ; 
avec Nel­ly Buret (Monodie pour un deuil   مونوديا من أجل حداد ), éd. Dana, 2006 ; 
avec Mireï l.r (Maro­quin rouge, 2016)
avec André Jolivet (Lyon à hau­teur de poumons, éd. Vloti­je édi­tions LTD, 2016)

 Livres col­lec­tifs :

- Pein­tres et  poètes, éd. Poésie-ren­­con­tres, 2000.
- Acte de nais­sance, hom­mage à R. Que­neau, éd. La Passe de Vent, 2003
- Vingtièmes assis­es de la tra­duc­tion lit­téraire (Arles 2003), éd. Actes Sud, 2004
- Ter­ri­toires et départe­ments d’outre-ciel, éd. La Passe de Vent, 2006
- Le français : des mots de cha­cun, une langue pour tous, éd. Press­es Uni­ver­si­taires de Rennes et  Les Lyr­i­ades, sous la direc­tion de Françoise Argd-Dutourd, 2007
- Avec mes yeux (pho­togra­phies de Yan­nick Lecoq), Édi­tions En Forêt /Verlag Im Wald, 2007
- Charles Juli­et, atten­tive­ment,  éd. Jacques André, 2008
- Poésie, midrash : points (rouges), éd. Fidel Anthelme X, 2016
- « J’ai cessé de me désir­er ailleurs », pour saluer André Bre­ton, éd. La Passe du vent, 2016
“La sci­ence de l’his­toire selon Ibn Khal­doun. Le som­maire des Pro­lé­gomènes “, p.73 in La table des matières, sous la direc­tion de Georges Math­ieu, édi­tions Clas­siques Gar­nier, 2017
- Charles Juli­et, frater­nelle­ment, éd. Jacques André, 2019

Antholo­gies :

- 111 poètes en Rhône-Alpes, éd. Mai­son de la poésie Rhône-Alpes- Le Temps des Ceris­es, antholo­gie par J.L. Roux, 2005)
- Dic­tio­n­naire de lit­téra­ture maro­caine, Sal­im Jay, éd. Paris- méditer­ranée, 200
- L’année poé­tique 2008, antholo­gie, éd. Seghers 2008- Sophie Ekoué, Aux Noms de La Vie, Edi­tions Afro­mun­di, 2013
- Tri­an­gle, poésies en tra­duc­tion (textes recueil­lis par Sami­ra Negrouche), éd. Alpha & Lazhari Labter, Alger, 2009
- Antholo­gie Sète 2010, Voix vives de méditer­ranée en méditerranée,éd. Encres et lumières, 2010 Joe Bun­ni, +ou- 5 mètres (14 écrivains, 700 pho­togra­phies sous-marines, tra­duc­tions en qua­torze langues), éd. SOS Océans, 2010
- Open heart to the world- Poet­ry read­ing con­fer­ence of 14th Word expo, (en chi­nois), 2010
- Poeti del Mediter­ra­neo, Yacht Med Fes­ti­val Gae­ta 2011, éd. La stan­za del poeta, Gae­ta, 2011
- Rizgji­mi i lut­jes, Fes­ti­vali Ndërkom­bë­tar i Poezisë, Ditët e Naim­it, Tetovë, Macé­doine, 2011
- Poems For The Mil­le­ni­umn Diwan Ifrikiya: The Uni­ver­si­ty of Cal­i­for­nia Book of North African Lit­er­a­ture, edit­ed by Pierre Joris and Habib Ten­gour, Uni­ver­si­ty of Cal­i­for­nia Press, Ltd. Berke­ley et Los Ange­les, 2012
- Il fait un temps de poème, antholo­gie par Yvon Le Men, pho­togra­phies de Fran­cis Goeller, éd. Fil­igranes, 2013
- Poeti del Mediter­ra­neo, Gae­ta, un mare di poe­sia, Con­cor­so Inter­nazionale, Edi­zione 2013
- Thor Ste­fans­son, Menns­ka i myrkrinu, (antholo­gie de la poésie arabe en islandais), ODDUR Reyk­javik, 2014
- Voix de la méditer­ranée, fes­ti­val de Lodève, 17ème édi­tion, éd. La Passe du vent, 2014
- Voix inter­mé­di­aires, éd. L’Inadvertance, 2016
- 120 nuances d’Afrique, L’anthologie du 19ème Print­emps des Poètes établie par Bruno Doucey, Nim­rod et Chris­t­ian Poslaniec, éd. Bruno Doucey, 2017
- L’Ardeur, ABC poé­tique du vivre plus, L’anthologie du 20ème Print­emps des Poètes établie par Bruno Doucey et Thier­ry Renard, éd. Bruno Doucey, 2018
- La valeur déci­male du bon­heur, antholo­gie établie et traduite par Souad Lab­bize, 2018
- Du feu que nous sommes, éd. Abor­do, à paraître en octo­bre 2019

Dif­férentes revues :

(L’é­trangère, Docks, Inter-lieu, Autre sud, Cahiers de Poésie-ren­­con­tres, N4728, Bac­cha­nales, Lieux d’être, Gare mar­itime, Décharges, Mig­o­ta­­nia- Pologne, Apoc­­ol­ip­sa- Slovénie, CELAAN- USA…)

 Com­pact CD et DVD :

- Tes­sons, (avec Antoine Birot et Mau­rice Spitz), éd. LARIO, 2003
- Hafla (Livret pour Adel Salameh), éd. Enja, Munich, Alle­magne, 2004
- Spo­ken Dub Man­i­festo, col­lec­tif (avec Brain Dam­age), éd. Bagarang, 2006
- Rissala  (Chan­sons com­posées par Adel Salameh, Chan­tées par Naz­i­ha Azzouz), éd. Enja, Munich, Alle­magne, 2006
- Short cuts, col­lec­tif (avec Brain Dam­age), éd. Jar­ring Effects, 2008
- La car­a­vane de la parole, per­for­mance sonore (DVD), éd. Le lieu, Québec, 2009
- Empire Sol­diers ‑Brain Dam­age & Vibron­ics, éd. Jar­ring Effects, 2013
- Con­cert sous la langue, La Tribu Héris­son, InQuié dis­tri­b­u­tion, 2019

Tra­duc­tion :

- Une lune sèche veille sur ma vie de Saleh Diab, (Avec Cather­ine Char­ru­au), éd. Comp’Act, 2004 
- Casa Mar­seille inch’allah (2004) et Petites bonnes (2005) de Bruno Elmer et F. Man­geot  éd. Images en manœu­vres– ARTE
- Antholo­gie de la poésie maro­caine con­tem­po­raine (avec Cather­ine Char­ru­au), Bac­cha­nales, éd. Mai­son de la poésie Rhône-Alpes, 2006
- Avec une petite dif­férence de Anas Alaili, éd. Pold­er, 2009
- Ma arba ! de Philippe Castellin (tra­duc­tion en arabe et lec­ture à voix haute, livre et DVDrom, éd. Albiana, 2010
- Inter­ludes poé­tiques de Pales­tine, (Ibrahim Nas­ral­lah, Asma Aza­yzeh, Basem Nabres­maya Abu El-Hay­at et Anas Alaili), Insti­tut du monde arabe et Insti­tut cul­turel Fran­co Pales­tinien, 2013
- Inter­ludes poé­tiques de Pales­tine, (Mourid al-Bargh­outi, Abdul-Rahim Al-Shaikh, Dunia al-Amal Ismail et Bachir Sha­lash), Insti­tut du monde arabe et Insti­tut cul­turel Fran­­co-Pales­­tinien, 2014
- Haz­zat هزات (Trem­ble­ments), 8 poètes pales­tiniens, éd. Cahiers de L’Ap­proche, 2014
- Jour­nal de l’attente (à l’arabe – Yawmiyyât al-intid­hâr), de Lau­rine Rous­se­let, éd. Approches, 2014
- Inter­ludes poé­tiques de Pales­tine, (Raja’ Ghanem, Ahraf Zaghal, Ghas­san Zaq­tan et Jihad Hudayb), Insti­tut du monde arabe et Insti­tut cul­turel Fran­­co-Pales­­tinien, 2015
- Étreintes tar­dives de Anas Alaili, éd. L’Har­mat­tan, 2016
- Inter­ludes poé­tiques de Pales­tine, Bac­cha­nales, éd. Mai­son de la poésie Rhône-Alpes et Temps des ceris­es, 2019

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Etienne Quillet

Né en 1987 à Cler­mont-Fer­rand. A eu la chance de vivre et tra­vailler dans de nom­breux pays. Réside actuelle­ment à Genève. Quelques textes pub­liés en revue (Recours au Poème) ou en ouvrage col­lec­tif (Flammes Vives, 2014). Lecteur. A récem­ment repris des études de let­tres et mène des recherch­es sur la ques­tion de la lim­ite en poésie française contemporaine.
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